[e-med] Prescriptions des antir�troviraux : formation des m�decins

E-MED: Prescriptions des antir�troviraux : formation des m�decins
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SIDA : La question des antir�troviraux

Wal Fadjri (Dakar)
June 26, 2001
Posted to the web June 26, 2001

Johnson Mbengue

Comment faire pour permettre aux malades du sida d'acc�der aux
m�dicaments. L'Association M�decins d'Afrique a r�uni depuis
cinquante experts venus de l'Afrique de l'Ouest et du Centre pour
r�fl�chir sur les voies et moyens d'acc�der aux antir�triviraux.

La pand�mie du Sida n�cessite la collaboration de tous les experts
qui r�fl�chissent sur les moyens � adopter pour vaincre ce mal qui
prend des proportions inqui�tantes, surtout dans les pays en
d�veloppement. Les statistiques r�centes de l'Organisation mondiale
de la sant� sur le Vih sida indiquent que sur 34,3 millions de
personnes infect�es dans le monde, 24,5 millions vivent en Afrique
sud-saharienne. Il s'y ajoute le co�t fort �lev� des antir�troviraux ou
m�dicaments.

Sous ce rapport, l'association M�decins d'Afrique organise depuis
hier une rencontre r�gionale sur la prescription des antir�troviraux. Ce
s�minaire de formation devra permettre aux cinquante participants,
venus de pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, de r�fl�chir sur les
voies et moyens d'acc�der aux th�rapeutiques modernes.

Pour le professeur Laurent Bellec, responsable des laboratoires
virologiques � l'H�pital europ�en de Paris, les pays du Nord doivent
aider les pays du Sud face aux co�ts �lev�s des antir�troviraux. "Je
crois que l'initiative des Nations-Unies de cr�er un fonds mondial de
solidarit� va dans ce sens-l�.

D'autre part, il faut trouver les meilleurs r�gimes th�rapeutiques les
moins chers et les plus simples � distribuer qui puissent �tre
justement subventionn�s par ces fonds internationaux."

Selon le Pr. Bellec, la collaboration entre experts du Nord et du Sud
doit �tre fondamentale, "parce que les pays du Nord ont une petite
avance, et d'autre part, il s'agit de coop�ration technique tr�s
importante, d'autant plus que les m�dicaments et la biologie co�tent
chers. Si ces m�dicaments sont mal utilis�s, il risquera d'y avoir des
effets secondaires. Notamment des r�sistances aux antir�troviraux.

Il faut donc des partenariats que nous appelons un jumelage entre
h�pitaux du Nord et du Sud pour travailler ensemble."

La population africaine vivant en France paie un lourd tribut � la
pathologie Vih. Le dernier rapport de l'Institut de veille sanitaire
fran�ais r�v�le que 2 068 patients sur les 6 500 �trangers vivant avec
le Vih sont originaires d'Afrique sub-saharienne. Ceci constitue plus
de 25 % de la population �trang�re concern�e par le Vih.

Par ailleurs, une �tude r�cente r�v�le que les Africains infect�s par le
virus du sida ne consultent un m�decin que lorsque la maladie a
atteint un stade avanc�. Au S�n�gal o� le taux de pr�valence est
d'environ 1,6 %, 232 patients sont actuellement sous traitement
antir�troviral. La formation des m�decins est d�j� entam�e � cet effet.
"L'objectif au S�n�gal est d'avoir un traitement de qualit� et de
proximit� de tous nos patients qui sont infect�s par le Vih", indique le
Dr. Nd�ye Coura Tour� K�ne, repr�sentant le Pr.

Souleymane Mboup � ses assises. Selon elle, ce traitement de
proximit� va susciter le d�pistage volontaire de toutes les personnes
le d�sirant. Ce qui a favoris� l'ouverture de centres de d�pistage
anonyme et gratuit � l'image du centre de Dakar de Sida-services de
Dakar. Avec la g�n�ralisation de ces centres de d�pistage anonymes
et gratuits, les 80 000 patients estim�s au S�n�gal vont aller se
d�pister. Au fur et � mesure qu'ils vont se d�pister, ces gens
b�n�ficieront au moment opportun du traitement antir�troviral." Les
crit�res d�finis � cet effet sont li�s � des aspects m�dico-biologiques.

Depuis sa cr�ation en 1991, l'association M�decins d'Afrique, dirig�e
par le Dr. Alioune Blondin Diop, s'est fix�e comme objectif de soutenir
l'effort de sant� dans les pays africains qui sont confront�s � de
graves probl�mes de sant� chroniques et � l'�mergence de nouvelles
pathologies. Dans ce cadre, diff�rents types d'actions ont �t�
men�es.

Entre autres, l'envoi de mat�riel m�dical et de m�dicaments,
l'organisation d'un atelier de nutrition pour patients africains vivant en
France et infect�s par le virus du sida, hospitalis�s � l'h�pital de
Bic�tre, et la sensibilisation des populations africaines migrantes
vivant en France et expos�es � la contamination du Vih.