[e-med] Prévention du diabète et du paludisme : Les pharmaciens montent au créneau

Prévention du diabète et du paludisme : Les pharmaciens montent au créneau
mercredi 29 novembre 2006.
http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=17638&id_rubrique=4

L'Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso a tenu le 24 novembre 2006
sa première journée de réflexion. Une occasion pour les professionnels du
médicament d'approfondir leurs connaissances scientifiques et thérapeutiques
en vue d'être à l'avant-garde de la prévention du paludisme et du diabète.
L'Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso est en guerre contre les
maladies métaboliques. L'asthme, l'hypertension artérielle, le diabète, le
paludisme vont désormais trouver le pharmacien sur leur route.

C'est du moins l'engagement pris par les 250 pharmaciens au cours de la
première journée de leur ordre, tenue le vendredi 24 novembre dernier à
Ouagadougou.
Placée sous le thème « Le pharmacien, éducateur de santé », ladite journée a
permis de réaffirmer le rôle d'acteur de santé du pharmacien et ses
nouvelles missions dans la prévention des maladies.

« Agent de santé de proximité (...), le pharmacien se doit de s'engager au
service du patient en s'investissant davantage dans la prévention et
l'éducation
pour la santé à l'officine... », a rappelé la présidente de l'Ordre des
pharmaciens, docteur Victoire Benao.

Pour le docteur Benao, c'est à ce prix que le pharmacien va contribuer à
promouvoir un bon usage du médicament et faciliter l'observance du
traitement. Les échanges ont porté sur deux pathologies majeures au Burkina
Faso : le diabète et le paludisme. Les pharmaciens entendent ainsi se mettre
sur le front de la détection précoce des maladies chroniques.

Et dans un contexte où le diabète atteint 180 millions de personnes à
travers le monde avec 1,1 million de décès en 2005, si rien n'est fait,
l'OMS
prévoit que les décès dus au diabète vont augmenter de 50% au cours des
prochaines décennies.

Dans le même temps, le paludisme demeure un problème de santé publique en
Afrique subsaharienne décimant au passage 1 million d'âmes par an. Face à
cette situation peu reluisante, le pharmacien ne pouvait se tenir en marge
de la lutte contre ces maladies. D'où l'importance de cette première journée
qui a permis aux pharmaciens de renforcer leurs connaissances scientifiques
pour un Burkina avec peu de diabétiques et de paludéens.

Nadoun S. COULIBALY
Sidwaya