[e-med] publicité du CAC1000

Bonjour:

je voudrai parler de l'effet de la publicité du CAC1000 sur TV5 Afrique qui a triplé les ventes de CAC1000.

La publicité se fait sur TV5 Afrique vers 17h 30, 2fois dans la journée, elle dit ceci:
- CaC 1000 procure 1000% d'énergie et équivalent en vit c à 17 oranges naturels pour un comprimé de Cac 1000; je crois que les termes sont peut être mesurés mais face à une population dont la plupart croit que tout ce qui fait l'objet de publicité est très bon d'avance; dans l'utilisation rationelle des médicaments essentiels ces médicaments sont relegués au second plan.

Cette publicité ne devrait-elle pas être interdite selon la déontologie paharmaceutique, car elle permet une automédication accrue et très néfaste à la santé de nos populations qui ne peuvent pas faire le lien entre le bénéfice et le risque du médicament, ils ne voient que l'effet euphorique de la publicité, en tout cas ici à Nouakchott compte tenu que la plupart des pharmacies sont tenues par des non professionnelles qui ne voient que l'activité lucrative du médicament;

nous demandons Emed de saisir les organisations internationales chargés des abus des médicaments du grand risque de cette publicité pour nos populations qui risquent de dépenser leur argent inutilement sans pour autant améliorer leur santé.

Dr D.DIOP
diop_dj@yahoo.fr

Bonjour,
C'est vrai que moi aussi j'ai eu la même réaction lorsque j'ai découvert cette publicité. Effectivement, il ya sept mois environ, j'étais assistant dans une pharmacie du quartier de Grand-Dakar, dans la banlieue de Dakar et les ventes de ce produit avaient considérablement augmenté.
Dans cette publicité, l'aspect médicament a été relégué au dernier plan. En effet c'est vers la fin en quelques secondes et sous un débit accéléré que le présentateur lache : "attention, ceci est un médicament, demander conseil à votre pharmacien avant..."
A plusieurs reprises j'avais demandé aux vendeurs ce que le gars disait en fin de publicité, mais il a fallu plusieurs passages pour qu'ils comprennent. Ce sont pourtant des personnes sensées être averties.
Vous savez, les gens ont parfois de petits trucs efficaces pour contourner la législation. Et c'est toujours bon d'en parler pour que nos autorités en charge des questions du médicament prennent leurs responsabilités. Car en définitive un médicament n'est pas un bonbon!

Dr Talla DIOP, Pharmacien
CES Contrôle Qualité des Médicaments
dertalla@yahoo.fr