E-MED: Recherche VIH/SIDA dans le Nord ou au Sud?
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[Mod�rateur: je vous transmets cet �change de courriel qui peut vous
int�resser. Des r�actions ? CB]
http://citation.thread.free.fr/prevges/sidaliens.html
Le "Harvard AIDS Institute" s'appr�te � lancer une recherche sur le VIH
type C au Botswana. Mais l'universit� du Botswana n'est pas impliqu�e.
Est-il acceptable qu'un institut du Nord collecte du sang en Afrique sans
offrir aux universit�s locales de participer � la recherche, voire de la
conduire?
Je pense qu'il faut franchir une �tape et consid�rer que beaucoup de pays
sont suffisamment d�velopp�s pour qu'on ne puisse ignorer la n�cessit�
d'impliquer leurs scientifiques dans la recherche de nouveaux traitements
contre le VIH/SIDA. C'est probablement le meilleur antidote contre tous les
tourments de l'acc�s aux m�dicament essentiels.
Je vous invite � voter pour que le Harvard AIDS Institute choisisse de
conduire ses recherches sur place � l'universit� du Botswana, au lieu de
prendre du sang pour l'�tudier � Cambridge, Massachusetts aux Etats-Unis.
Vous pouvez voter de fa�on anonyme:
http://citation.thread.free.fr/survey/africanhivresearch.php3
Merci de faire conna�tre cette p�tition autour de vous:-)
Christian Labadie
CLabadie@t-online.de
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La premi�re question � poser est:
L'Universit� du Botswana est-elle suffisamment �quip�e en laboratoires et
personnel pour participer � cette �tude ?
Une recherche n'est pas simplement une collecte de sang, mais des analyses
pointues y sont associ�es, qui ne peuvent parfois se faire que dans des
laboratoires �quip�s d'appareils tr�s co�teux.
Faire simplement venir des r�actifs de recherche au Botswana peut s'av�rer
plus co�teux (probl�mes de cha�ne du froid, douanes, ...) que d'envoyer un
ou plusieurs �tudiants Botswanais � Harvard, dans un cadre de formation
pr�cis li� � un programme de recherche d�fini par les responsables
scientifiques et m�dicaux locaux, qui ne doivent pas avoir besoin de
Harvard pour r�fl�chir.
Enfin, il serait peut-�tre plus �thique de s'assurer que les personnes dont
le sang sera pr�lev� seront suivies et trait�es pour toutes les maladies
qui auraient �t� d�tect�es par un personnel m�dical accompagnant les
"pr�leveurs".
Pascal MILLET
ReMeD
remed.millet@wanadoo.fr
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Il faut aussi prendre en compte le fait que l'universit� du Botswana -- au
demeurant l'une des meilleures d'Afrique-- n'a pas, jusqu'ici, de facult�
de medecine. Les m�decins botswanais sont sont g�n�ralement form�s au
Royaume Uni ou aux USA ( a Harvard notamment...)
Yolande Veron-Sukkivan
YVeron-Sullivan@fhi.org
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L'Universit� du Botswana est-elle suffisamment �quip�e en laboratoires et
personnel pour participer � cette �tude ?
Je me suis rendu au Botswana, et je pense que du c�t� chimie ils sont tr�s
bien �quip�s: un 600 MHz + 300 MHz RMN, une spectro de masse, etc. Du point
de vue gestion, cela est tr�s efficace: la RMN 300 MHz tourne en
automatique jour et nuit pour les �tudiants sur place, et des laboratoires
jusqu'en Tanzanie. S'ils peuvent le faire en chimie, en physique, ils
peuvent le faire dans d'autres domaines!
Durant un entretien avec le Doyen de la Facult� des sciences, il m'a
indiqu� qu'effectivement la facult� des sciences envisage de s'engager dans
la recherche en VIH/SIDA. Mais c'est le manque de cr�dits qui ralentit les
choses.
Il faut aussi prendre en compte le fait que l'universit� du Botswana --au
demeurant l'une des meilleures d'Afrique-- n'a pas, jusqu'ici , de facult�
de m�decine. Les m�decins botswanais sont sont g�n�ralement form�s au
Royaume Uni ou aux USA ( a Harvard notamment...)
L'�cole de m�decine a ouvert ses portes l'ann�e derni�re � la premi�re
ann�e d'�tudiants. Mais les b�timents sont en cours d'�laboration. Donc ils
sont encore d�pendants de l'Afrique du Sud pour cet enseignement l�, car
ces �tudiants resteront sur le continent.
Concernant la facult� de m�decine, mon exp�rience de la recherche
biom�dicale m'a toujours d�montr� que les "sciences de la vie" et le bin�me
"pharma+m�decine" font souvent bande � part: exemple connu Paris XI (Orsay,
Villejuif). On peut donc engager une recherche scientifique sur la simple
base d'une facult� des sciences, m�me si la pr�sence d'une �cole de
m�decine serait tr�s souhaitable.
Il faudrait demander l'avis de Professeurs : Prof. Daniel Zagury qui avait
travaill� au premier vaccin en 1986, et Professeur Jean-Marie Lehn, qui
conna�t bien le Professeur Abegaz de la facult� des sciences de Botswana.
Enfin, Harvard est � 7 fuseaux horaires et deux nuits d'avions en passant
par Londres. Alors que Wittwantesrand, Potchefstroom, University of the
North, MEDUNSA, UNISA ne sont qu'� deux ou trois heures de routes. UCT,
University of Natal, Stellenbosh sont � deux d'avions.
Nous avons soutenu l'Afrique du Sud pour une loi, bien qu'elle ne fait rien
pour l'appliquer aux malades. Il ne faut pas s'arr�ter et il faut
consolider. Seuls les jeunes gens (18 ans, 19 ans, 20 ans, 21 ans, etc)
feront changer les choses. Pour cela, il leur faut des CHANCES de
comprendre la recherche, et rien de mieux que de pouvoir la PRATIQUER.
De plus avec 38% de s�ropositivit� au Botswana, n'ont-ils pas le droit
aussi de faire la recherche qui les concerne?
Et puis il faut bien commencer par quelque chose. Quand j'�tais aux
Etats-Unis, et qu'on �crivait des demandes de subventions de recherche avec
mon prof, on y allait pas de main morte et dans des sujets qui �taient
nouveaux pour nous: on demandait et on a re�u 3 Millions de dollars.
Christian
Pour voter: http://citation.thread.free.fr/survey/africanhivresearch.php3
PS: Du reste, si vous �tes ch�meur et que vous cherchez un emploi, la Pula
est stable, les contrats de chercheur de l'universit� du Botswana sont tr�s
all�chants, et le salaire est mieux que certains emplois de chercheur en
Europe. Et on peut avec un peu d'ambition et de volont� acc�der par un
syst�me de points au niveau de professeur. Le syst�me de retraite est par
"gratuit�" (25% du salaire vers� en fin de contrat). Je n'ai pas rencontr�
d'�tudiants francophones en th�se, et j'esp�re que ce sera l'occasion de
rapprocher les pays d'Afrique par la recherche.
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