E-MED: Situation des chercheurs africains
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Recherche en sant� : les scientifiques africains lest�s par des handicaps de
taille
Le Soleil (Dakar)
27 Mars 2003
Publi� sur le web le 27 Mars 2003
Fara Diaw
Le professeur de Virologie et de bact�riologie, Souleymane Mboup, un des
chercheurs s�n�galais de r�putation internationale, a admis hier matin, �
Dakar, que la recherche sur la sant� dans la plupart des pays en voie de
d�veloppement (PVD) souffre de s�rieux handicaps, notamment de possibilit�s
restreintes en termes de carri�re et de d�veloppement personnel, de
faiblesse et d'instabilit� des environnements institutionnels et d'un
financement insuffisant et inconstant�.
Ce dur r�quisitoire sur la situation des chercheurs et le d�veloppement de
la recherche en g�n�ral et de celle sur la sant� en particulier a �t� fait
lors de l'ouverture hier matin � Dakar, par le directeur de cabinet du
ministre de la Sant�, M. Moussa Mbaye, d'un atelier de formation des
branches nationales du r�seau africain de recherche sur le VIH/SIDA (RARS)
ax� sur le renforcement des capacit�s et strat�gies de mobilisation de
ressources. Pour le scientifique s�n�galais, qui est le pr�sident du RARS et
qui avait collabor� � la d�couverte en 1985 du virus de l'immunod�ficience
humaine num�ro 2 (VIH2), � il est n�cessaire d'obtenir des engagements
nationaux et internationaux � l'�gard de la recherche en sant�, d'encourager
des actions pr�cises pour faire face aux contraintes et d�velopper et
maintenir des capacit�s au sein des PVD �.
Il a d�plor� le fait que les chercheurs des PVD ne sont pas souvent reconnus
� leur juste valeur. Le Pr�sident de RARS, cr�� en 1989 � Ile Ife au Nigeria
et qui est compos� de chercheurs de 22 pays africains de diff�rentes
disciplines, a soulign� avec force, que �le renforcement des capacit�s de
recherche constitue l'un des moyens les plus performants et les plus
rentables et durables de faire avancer le d�veloppement de la sant� en
g�n�ral, et la lutte contre le SIDA en particulier�.
Il a plaid� pour la cr�ation de r�seau bien outill� dans l'�change des
informations, le plaidoyer, la mise en place de plans et de m�thodes
scientifiques de recherche. Le repr�sentant du ministre de la Sant�, M.
Moussa Mbaye a lui aussi reconnu les �cueils sur lesquels butte la recherche
dans les PVD. Il est all� plus loin en soulignant que : � les catastrophes
sanitaires montrent l'inad�quation de certaines strat�gies de d�veloppement,
accentue l'incapacit� des syst�mes de sant� � prendre en charge les
pathologies chroniques comme entre autres les cancers, le diab�te, les
maladies cardiovasculaires, les h�patites �.
Il a insist� sur le fait que � l'engagement, l'innovation et la
participation doivent aller ensemble, en s'appuyant sur des r�seaux
efficaces, aptes � accueillir un soutien international �.
Ce sont des point cl�, a-t-il dit, pour satisfaire les besoins de
financement pour le d�veloppement et le renforcement des capacit�s technique
et organisationnelle �.
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