LE DR SAMBO INVITE LES PAYS AFRICAINS À PRENDRE DES MESURES CONTRE LA
RÉSURGENCE DU CHOLÉRA
28 AOÛT 2007
http://www.afro.who.int/press/french/2007/rc/pr20070828_2.html
Brazzaville, 28 août 2007 LOrganisation Mondiale de la Santé lance une
mise en garde contre laggravation de la situation du choléra dans la Région
Africaine, et appelle à des efforts concertés pour mettre en place des plans
multisectoriels pour gérer la résurgence de cette affection de manière
coordonnée.
Lavertissement de lOMS est contenu dans un Rapport sur la Situation du
Choléra dans la Région Africaine qui a été présenté par le Directeur
Régional de lOMS pour lAfrique, le Dr Luis Gomes Sambo, à la 57ème session
du Comité Régional de lOMS pour lAfrique (RC57).
La recrudescence sans précédent des flambées de choléra a un effet négatif
sur les économies des Etats Membres, non seulement par les coûts directs
liés à la prévention et aux soins, mais aussi par les coûts indirects dus à
la perte de production et aux embargos sur le commerce et le tourisme,
indique le Dr Sambo dans le Rapport.
Le choléra est une infection intestinale aigue qui provoque une diarrhée
aqueuse abondante et indolore, ainsi que des vomissements. Elle peut
entrainer une déshydratation sévère et la mort si elle nest pas traitée
rapidement.
La Région Africaine représente plus de 90% de tous les cas de choléra
notifiés à lOMS. Parmi les principaux facteurs qui favorisent les flambées
de choléra, on peut citer: le manque deau potable et les mauvaises
conditions dhygiène dune part; lagitation politique et sociale, les
guerres et les déplacements massifs de populations quelles entrainent
dautre part.
Le Directeur Régional indique que bien que la stratégie actuelle de lutte
contre le choléra se manifeste généralement comme une simple réaction à une
situation durgence, le taux de létalité global est en nette diminution.
Cette tendance sexplique par une riposte rapide et efficace aux flambées et
une meilleure prise en charge des cas.
Le Dr Sambo souligne la nécessité pour les pays de développer et mettre en
oeuvre des politiques et plans daction nationaux pour lapprovisionnement
en eau de boisson saine et pour un assainissement approprié. Les pays
devraient aussi intensifier la recherche opérationnelle et identifier des
technologies appropriées pour lapprovisionnement en eau potable et
lassainissement en se basant sur les normes définies par lOMS (dans le
cadre dapproches multisectorielles efficaces).
En 2006, 31 des 46 Etats Membres que compte la Région Africaine de lOMS ont
notifié 202.407 cas et 5.259 décès; soit un taux de létalité général de
2,6%.
Selon le Dr Sambo, les pays devraient recueillir des données claires,
lobjectif étant de démontrer clairement que la vaccination de masse est une
stratégie de santé publique pour protéger les populations à risque.
Néanmoins, ajoute le Directeur Régional, la vaccination ne devrait pas
être considérée comme la seule intervention possible. Laccent doit être mis
sur léducation et la prévention basée sur la consommation deau de boisson
et daliments sains, lassainissement de lenvironnement ainsi que lhygiène
collective et personnel.
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