Scandale au Japon: trois médicaments contre le cancer ont fait des
milliers de victimes
http://www.rtl.be/info/monde/international/1120777/scandale-au-japon-trois-
medicaments-contre-le-cancer-ont-fait-des-milliers-de-victimes
Des employés de Novartis, géant pharmaceutique suisse, ont caché aux
autorités japonaises des milliers de cas d'effets secondaires graves, dont
un mortel, de 3 de ses médicaments utilisés dans le traitement de certains
cancers.
01 Septembre 2014 06h51
Le géant pharmaceutique suisse Novartis, déjà ébranlé au Japon par
plusieurs affaires de falsification de données, vient de révéler ne pas
avoir rapporté au ministère nippon de la Santé 2.579 cas d'effets
secondaires graves, dont un mortel, en lien avec des médicaments
anticancéreux.
Peut-être des milliers d¹autres
Trois traitements sont particulièrement concernés, sur une période qui
remonte à 2002: Glivec (1.313 cas) et Tasigna (514), tous deux destinés à
soigner la leucémie, ainsi qu'Afinitor (261). Outre ces cas signalés, des
soupçons pèsent sur 6.118 autres, qui sont en cours d¹examen.
Des employés se sont tus
Les employés du service marketing étaient au courant, mais ils n'ont pas
jugé bon d'en faire état à la division compétente. Ils n'étaient pas
pleinement conscients de l'importance du problème, a expliqué Novartis,
invoquant également un défaut de surveillance de la part de leurs
supérieurs. Vendredi, Novartis Pharma a présenté au ministère une série
des mesures, dont une meilleure formation des salariés, pour éviter que ce
genre de situation ne se reproduise à l¹avenir.
Manipulation de résultats
La filiale nippone a récemment été éclaboussée par une série de scandales.
Le premier avait éclaté l'an dernier, lorsque deux universités japonaises
avaient dénoncé la manipulation de résultats cliniques réalisés sous leur
égide à propos du médicament contre l'hypertension Diovan (ou Valsartan).
Un ancien employé a été arrêté, soupçonné d'avoir falsifié des résultats
pour exagérer les effets bénéfiques, et inculpé, de même que la société.
En raison de cette affaire et de plusieurs autres problèmes découverts
dans les méthodes de Novartis au Japon, la maison-mère suisse avait décidé
en avril de remplacer ses principaux dirigeants dans l'archipel.