[e-med] Sénégal : procès des détenteurs de médicaments frauduleux

procès des détenteurs de médicaments frauduleux : Le délibéré sera donné le
24 septembre
http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=39560

Le président du tribunal des flagrants délits de Louga, Pape Gana Guèye, a
mis en délibéré jusqu’au 24 septembre le verdict du procès des deux
personnes poursuivies pour détention de médicaments pharmaceutiques
frauduleux évalués à plus de 9 millions de francs, a constaté le
correspondant permanent de l’Aps. Arrêtés par des gendarmes, le 25 août
dernier à Darou Mouhty, à bord d’un véhicule chargé de 31 cartons de
médicaments frauduleux en provenance de « Keur Serigne Bi » à Dakar, les
prévenus B.M.D. et A. Nd., défendus par Me Ciré Bâ, seront fixés sur leur
sort le 24 septembre prochain.

Les faits reprochés à B. M. D. et son chauffeur A. Nd. qui transportaient à
Touba des médicaments pharmaceutiques frauduleux « demeurent constants », a
soutenu l’avocat commis par l’ordre des pharmaciens, Me Moussa Kanouté. « Si
le prévenu B.M.D. a osé mettre une somme de 5.800.000 francs pour l’achat de
médicaments frauduleux, c’est parce que c’est un commerce florissant qu’il a
exploré à maintes reprises », a dit Me Kanouté qui demeure convaincu que
B.M.D. est « membre d’un réseau et qu’il protège ses contacts à Touba ». Me
Kanouté, a demandé l’application d’une peine exemplaire, la destruction des
médicaments et la saisie du véhicule.

Outré par la transaction douanière de 2,5 millions faite par le prévenu,
l’avocat de l’ordre des pharmaciens a demandé le paiement solidairement de
14 millions de dommages par B.M.D. et A. Nd. à son client. Balayant d’un
revers de main l’affirmation de son confrère selon laquelle seul l’ordre est
habilité à se constituer partie civile dans ce dossier, l’avocat du syndicat
des pharmaciens privés, Me Ndiaga Sylla, a indiqué que l’appelé à la barre
du tribunal de Louga est « l’agneau du sacrifice ». « C’est le réseau dont
il est membre qui a transigé avec la douane et qui est le principal
commanditaire de l’achat des médicaments à Keur Serigne Bi ou on ne vend pas
à n’importe qui », a estimé Me Sylla.

Il a affirmé qu’il aurait demandé la poursuite des prévenus pour trafic de
drogue, car beaucoup de médicaments saisis son des produits dopants. Me
Sylla qui a, pour sa part, sollicité le paiement de 20 millions de dommages
et intérêts au syndicat des pharmaciens, a souligné que « ce combat contre
le marché illicite de médicaments sera mené là où il fait le plus mal ». Le
procureur Doudou Cissé Diouf, qui a écouté avec le sourire aux lèvres les
plaidoiries et polémiques des avocats, avait juste demandé au tribunal
l’application de la loi. « On s’est trompé de procès parce que les prévenus
ne sont coupables que par une apparence de vente, mais en réalité ils ne
tenaient entre leurs mains que de simples marchandises », a souligné leur
avocat Me Ciré Bâ, soutenant qu’ils ne tiennent pas boutique et ne posaient
pas des actes de pharmaciens.

« Les gens qui tiennent boutique au vu et au su de tout le monde sont à Keur
Serigne Bi et au marché Occas de Touba. Il faut aller chercher de ce côté-là
et relaxer purement et simplement mes clients », a soutenu Me Bâ dans une
salle d’audience prise d’assaut par les professionnels du médicament.

APS

en 2005 nous traduisions en justice un vendeur illicite de médicaments le procès avait duré une année avec des sanctions contre le délinquant mais nous n'avons pas éradiqué le fléau(la vente illicite de médicaments) combat de longue haleine certes mais je crois qu'il nous faut attaquer les sources d'approvisionnement; au sénégal tant que "keur sérigne bi" sera une citadelle imprenable les vendeurs et trafiquants de médicaments auront encore de beaux jours devant eux.
OKOUYA Boniface
boniok2000@yahoo.fr

 Bonjour ,

la vente illicite des médicaments est un phénomène qui va crescendo en Afrique subsaharienne,l'une des raisons de la non efficacité de nos combats pour lutter contre ce fléau, c'est le vide juridique laissé par nos textes, au Congo par exemple le manque d'un texte législatif en la matière ne simplifie pas les choses, le procès de 2005 n'en était qu'une illustration et même les sanctions en l'absence d'un cadre juridique n'ont pas été à la hauteur du préjudice causé aux pharmaciens par ce que non prévues par un texte quelconque. la rue ne devient elle pas le prolongement de nos maisons à cette allure?
gondzia guy patrick
guypatrick01@yahoo.fr