Lutte contre la vente illicite de médicaments : Armer les élèves contre les
pseudo-pharmaciens
http://www.walf.sn/actualites/suite.php?rub=1&id_art=19638
Depuis hier et ce jusqu'au 27 mai, le Syndicat des pharmaciens privés du
Sénégal organise la semaine de sensibilisation sur le marché illicite des
produits pharmaceutiques. Les membres de cette corporation entendent
s'appuyer sur les élèves pour réussir le pari de la sensibilisation. Aussi
vont-ils mener leur campagne dans trente-six écoles à travers tout le pays.
Une conférence de presse sur les difficultés que pose la prolifération des
points de ventes illicites de médicaments et ses conséquences sur la santé
des populations est aussi à l'ordre du jour.
"Qualité et sécurité du médicament". C'est autour de ce thème que le
Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps) entend mèner depuis hier
et ce jusqu'au 27 mai, la quatrième édition de la Semaine de sensibilisation
sur les dangers des marchés illicites des médicaments. L'objectif est
d'amener les autorités à prendre leurs responsabilités face à la
prolifération de ces commerces non autorisés. Lesquels sont alimentés par un
circuit différent de celui qui voudrait que les médicaments, une fois sortis
de l'usine de fabrication, passent par la centrale d'achat, puis chez les
grossistes qui sont au nombre de quatre dans le pays, nous renseigne-t-on.
Ces grossistes, à leur tour, assurent la distribution des produits
pharmaceutiques dans les officines. Lesquelles, à leur tour, se chargent de
la vente aux usagers. A en croire les responsables du Spps, le non respect
de ce circuit entraîne de graves conséquences sur la santé des populations.
D'où l'urgence de mettre un terme à l'existence de ces marchés illicites. Et
cela, en renforçant le contrôle du circuit d'approvisionnement afin de
s'assurer de la qualité des médicaments vendus.
Mais au-delà de la qualité, les pharmaciens s'inquiètent de la sécurité des
médicaments proposés dans le circuit illicite. Selon eux, dans ces points de
vente illégaux, "les médicaments ne sont pas bien conservés ni bien
manipulés". Ce qui est aussi susceptible de causer des problèmes aux
consommateurs. Aussi demandent-ils aux autorités de veiller à la
sécurisation des produits pharmaceutiques qui pénètrent sur le marché
national. Il s'agira, selon les pharmaciens privés, de veiller à ce que ces
produits ne se retrouvent qu'entre des mains expertes. A les en croire, "la
manipulation des médicaments ne doit pas être à la portée de n'importe qui".
Et ces apothicaires de rappeler qu'ils ont mené, des années durant, des
études pour être pharmaciens.
Seulement, la lutte contre ces pratiques ne doit pas être du seul ressort
des autorités, reconnaissent les pharmaciens. Et c'est, disent-ils, ce qui
les a amenés, cette année, à cibler les élèves pour atteindre leur objectif
de conscientiser la population sur les dangers des médicaments des rues.
Pour réussir le pari, ils entendent sillonner trente-six écoles, à travers
tout le pays. Dans ces établissements, ils vont animer des causeries et
expliqueront aux élèves les méfaits des produits vendus dans les rues. En
outre, ils vont doter toutes les écoles visitées de boîtes à pharmacie.
Outre ces activités, une conférence de presse est prévue demain. Ce sera, à
en croire les membres du Spps, l'occasion de passer en revue "les
difficultés que pose la prolifération des points de vente illicites de
médicaments et ses graves conséquences sur la santé des populations".
Elh Saidou Nourou DIA