Extraits du Sommaire de la revue Prescrire,
décembre 2004 Vol. 24 n° 256
La revue Prescrire publie mensuellement, entre autre, une revue critique
des nouveaux médicaments et des nouvelles indications, des informations sur
les effets indésirables, et des articles de synthèses des stratégies
thérapeutiques.
La revue Prescrire est membre de l'International Society of Drug Bulletins,
association des bulletins du médicament indépendants de l'industrie
pharmaceutique. Une traduction en anglais de la revue Prescrire est publiée
tous les deux mois : Prescrire International.
NOUVEAUX MEDICAMENTS ET NOUVELLES INDICATIONS
- Scopolamine
En palliatif de l'occlusion intestinale : il y a mieux (p. 805 - 807)
- Sumatriptan nasal
chez l'adolescent migraineux : trop peu efficace (p. 807 - 809)
- Lévodopa + carbidopa + entacapone
Entacapone avec plus de recul
Maladie de Parkinson : des effets modestes (p. 810 - 811)
(Texte complet disponible sur www.prescrire.org, réservé aux abonnés à la
revue Prescrire)
- Mélagatran et Ximélagatran
ne simplifient pas vraiment le traitement anticoagulant (p. 811 - 817)
- Infliximab
Nouvelle indication dans la maladie de Crohn, au long cours : avec
prudence, pour certains malades (p. 818)
(Texte complet disponible sur www.prescrire.org, réservé aux abonnés à la
revue Prescrire)
- Bosentan
Dans l'hypertension artérielle pulmonaire, un recours avant l'époprosténol
intraveineux (p. 819)
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revue Prescrire)
ACTUALITES A LA LOUPE
o Rosiglitazone et pioglitazone encore moins encadrées !
o Vaccin grippal : pénurie aux Etats-Unis
o Abacavir : en ville et remboursable
o Trimétazidine : 40 ans de remboursement sans justification solide
o Publicité : trois nouvelles interdictions
o Prontalgine : une grande boîte de trop
o Le segment-clé du mois : -gatran
o Encore trop de "soupes"d'antalgiques !
o Homéopathie - AMM "extra-light"
o Insulatard sans le sigle "NPH"
o Méfloquine : chez la femme enceinte
o Avaxim 160 U : seulement chez les adultes
o Transport de stupéfiants
o Phénytoïne injectable non disponible
(...)
(p. 820 - 832)
VIGILANCE
o Interaction lamotrigine + contraception orale. Ajuster à la hausse la
dose de lamotrigine
o Myopathie sous fluticasone inhalée. Parfois invalidante
o Encres de tatouage contaminées. Transmission de nombreux agents infectieux
o Ostéonécroses de la mâchoire sous diphosphonate. Y compris chez des
patients traités pour ostéoporose (p. 833)
- Accès soudains de sommeils et antiparkinsoniens
Somnolence, endormissements irrésistibles, parfois sans prodrome.
L'ensemble des médicaments dopaminergiques est impliqué (p. 834 - 835)
- Rofécoxib : arrêts de commercialisations (suite)
La prise en compte des données montrant l'excès de risque cardiovasculaire
lié au rofécoxib (ex-Vioxx) a été lente. Un "effet de classe" est
vraisemblable. L'augmentation de la prescription des coxibs, du fait d'une
réputation de moindre toxicité, a été suivie d'une augmentation des
hémorragies digestives (p. 835)
STRATEGIES
- Antalgiques chez une femme qui allaite
Pas d'arrêt systématique de l 'allaitement
Deux antalgiques sont à privilégier chez les femmes qui allaitent : le
paracétamol et l'ibuprofène. Lorsqu'un opiacé faible est souhaitable,
l'utilisation de la codéine, en traitement bref, est compatible avec
l'allaitement d'un enfant en bonne santé. La morphine en traitement bref
est sans danger pour un enfant allaité en bonne santé. Chez les enfants
ayant une maladie respiratoire, il est prudent d'éviter le opiacés. On
dispose de trop peu de données sur le tramadol et le dextropropoxyphène
pour les conseiller au cours de l'allaitement. (p. 836 - 843)
- L'hypertension artérielle pulmonaire
Grave quand elle est symptomatique
L'augmentation anormale de la pression artérielle pulmonaire conduit à une
insuffisance ventriculaire droite puis au décès. L'hypertension artérielle
pulmonaire est parfois associée à une connectivité, à l'utilisation de
certains amphétaminiques anorexigènes, à une hypertension portale, à
certaines cardiopathies congénitales. Le traitement est basé sur des
inhibiteurs calciques, un anticoagulant, une oxygénothérapie, un
digitalique, un diurétique. Les traitements plus efficaces sont aussi plus
lourds. (p. 843 - 846)
- Cancer du sein: les ganglions sentinelles
Pour éviter les séquelles du curage axillaire
Dans des mains entraînées, pour les tumeurs de petite taille traitées par
mastectomie et radiothérapie (avec chimiothérapie adjuvante en cas de
mauvais pronostic), la technique des ganglions sentinelles a
vraisemblablement une balance bénéfices risques favorable : elle évite les
inconvénients (lymphoedème, douleurs durables du bras) d'un curage
axillaire complet d'emblée pour deux tiers des patientes. (p. 847 - 850)
REPERES
o Soulager l'obstruction intestinale en fin de vie : un traitement
empirique. Intubation nasogastrique et aspiration gastrique ne peuvent être
envisagées que sur une courte période.
o Vasopressine et arrêt cardiaque chez l'adulte. En cas d'arrêt cardiaque,
à côté des gestes de survie précoces et de la défibrillation par choc
éléctrique externe, l'adrénaline reste le médicament vasopresseur de référence.
o Insomnie : augmenter les chances de réussite de sevrage en
benzodiazépine. Ajouter une information et une prise en charge
cognitivocomportementale au sevrage progressif semble utile pour arrêter
les benzodiazépines.
o BCG : suivi 50 ans après un essai
o Causes de décès des patients infectés par le HIV
o Efficacité de l'antibiothérapie autour d'un cas d'infection à méningocoque
o Donepezil au long cours : pas d'intérêt dans la maladie d'Alzheimer
o Effet modeste des AINS topiques dans l'arthrose
o Déshydratation de l'enfant : la voie orale
d'abord (p. 851 - 856)
OUVERTURES
- Gare au scoops sur les "innovations médicales".
Chaque semaine, les médias font naître de nouveaux espoirs ou de nouvelles
craintes dans le public. En Grande-Bretagne et en Australie, un dispositif
a été mis en place pour aider patients et professinnels de santé à mieux
interpréter l'information sur les "innovations médicales" qui font
régulièrement les gros titres de la presse. Une initiative qu'on aimerait
voir se développer, notamment en France (p. 857 - 858)
- Amélioration du service médical rendu (ASMR) : en France, la Commission
de la transparence n'est pas assez exigeante
Le niveau d'ASMR est un élément important dans la négociation du prix des
médicaments. En France, la Commission de la transparence rend ses avis aux
pouvoirs publics sur la base des dossiers des firmes. La revue Prescrire
est plus exigeante, mais valorise plus le progrès en termes de praticité.
Certains facteurs amélioreraient le service assuré à la collectivité par
les avis de la Commission (p. 859 - 864)
(...)
PRESCRIRE EN QUESTIONS
- Le choix d'un traitement engage-t-il la responsabilité civile du médecin ?
L'attitude attendue d'un médecin, face à un patient qui présente une
situation clinique précise, est de choisir parmi les éventuelles
possibilités thérapeutiques composant l'état actuel de la science, celle
qui est la mieux adaptée à la circonstance (p. 871)
- Données de santé personnelles : quelles limités au secret médical ?
Le patient est maître du secret, sauf quand la loi impose ou autorise sa
révélation
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