[e-med] Une agence de l'O.N.U. établit le lien entre le trafic de médicaments et celui de la drogue en Afrique de l'ouest (26 février 2013)

(Remerciements à CR pour la traduction de cet article bien intéressant...CB)

Une agence de l'O.N.U. établit le lien entre le trafic de médicaments et
celui de la drogue en Afrique de l'ouest (26 février 2013)

De William New <http://www.ip-watch.org/author/william/, Intellectual
Property Watch
http://www.ip-watch.org/2013/02/26/un-agency-ties-fraudulent-pharmaceutical
s-to-organised-crime-in-west-africa/?utm_source=post&utm_medium=email&utm_c
ampaign=alerts

Une agence de l'O.N.U. a établi le lien entre des cargaisons de
médicaments illicites et le trafic de cocaïne et la contrebande d'émigrés
comme des activités illégale conduite par des associations criminelles,
contribuant à l'instabilité en Afrique de l'ouest.

Le rapport
http://www.unodc.org/documents/data-and-analysis/tocta/West_Africa_TOCTA_20
13_EN.pdf [pdf] est une évaluation de la menace par l'Organisation des
Nations Unies contre la Drogue et contre le Crime UNODC (NDLR: l'acronyme
est unique dans toutes les langues), il est titré Transnational Organized
Crime in West Africa (Criminalité organisée transnationale en Afrique de
l'ouest).
Ce rapport montre que les bénéfices de la cocaïne seule pourrait être plus
important que les budgets de sécurité nationaux en Afrique de l'ouest,
rendant difficile le respect des lois nationales. On aura besoin d'aides
extérieures à la région pour tacler le problème, dit le rapport.
Recueillir plus de données et augmenter la coordination régionale sont
essentiels.

Au sujet des médicaments illicites, le rapport déclare qu'ils viennent
principalement d'Asie orientale et méridionale (loin devant se trouve la
Chine, suivie de l'Inde), mais on en trouve fabriqués localement. Certains
ont été vus en transit en Europe, mais la plupart passent par les zones
franches comme Dubaï. Les importations ont grandi à une vitesse
incroyable, dit-il, car la valeur des importations de médicaments en
Afrique de l'ouest a plus que triplée entre 2004 et 2010. En définissant
ainsi ces médicaments, le rapport s'aligne sur les différences reconnues
par l'OMS et recueille les données en respectant cette définition,
définissant ces médicaments comme différant substantiellement des
indications portées sur le conditionnement. Le rapport ajoute que le
danger représenté est alors grave.

Utilisant des citations variées, le rapport donnent des informations sur
la fabrication et la commercialisation des médicaments frauduleux, comme
par exemple la façon dont ils sont expédiés, la chaîne de distribution et
qui fait quoi. Pour certains produits, on peut suspecter une fraude
internationale (comme la contrefaçon des emballages ou des ingrédients
substitués), d'autres peuvent simplement relever d'incompétences, mais il
en est difficile à définir. Souvent la dose est réduite, peut-être par
économie, mais pas tant que cela car c'est détectable par des analyses
simples.

Dans le cas de la Chine, il apparaît que sont impliqués des Africains de
l'ouest en Chine et des Chinois en Afrique de l'ouest. La Chine et l'Inde
sont aussi en train d'installer des usines dans la région.

Pour UNODC, les fraudeurs de médicaments profitent d'opportunités, de
sorte que le problème est d'autant plus prévalent que le pays n'a pas les
moyens de le conjurer.
Des études ont montré une grande variété entre les pays pour la
distribution des médicaments où souvent les pharmacies reconnues par les
autorités sont inefficaces et incapables de lutter contre la concurrence,
ce qui fait que nombreux sont ceux qui choisissent des options informelles
moins chères.

A propos des implications politiques, le rapport dit: "Les marchés
pharmaceutiques de l'Afrique de l'ouest ont grandement besoin de
réglementations, mais il est peu vraisemblable que les états de l'Afrique
de l'ouest soient capables de se réguler dans un futur proche".

“Pour l'instant, les frontières de la région sont perméables et les
systèmes de distribution complètement disparates", dit le rapport.
Dans ses recommandations, le rapport dit que l'approche doit être
régionale, et il suggère le développement d'une liste régionale de
fournisseurs agréés.
“Des fabricants qui fourniraient des produits sous dosés de façon répétée
seraient rejetés ... Des produits venant de sources non autorisées
seraient confisqués. La gestion de cette liste serait centralisée pour
réduire les possibilités d'abus et pour promouvoir la concurrence”, dit le
rapport.

Articles liés:
* UN Takes On Organised Crime And Fraudulent Medicines
<http://www.ip-watch.org/2013/02/15/un-takes-on-organised-crime-and-fraudul
ent-medicines/>
* Global Fund Changes Continue As West Africa Team Leader Departs
<http://www.ip-watch.org/2012/03/23/global-fund-changes-continue-as-west-af
rica-team-leader-departs/>
* UN Drugs And Crime Office Open To Private Donations To Fight
Counterfeits
<http://www.ip-watch.org/2012/07/02/un-drugs-and-crime-office-open-to-priva
te-donations-to-fight-counterfeits/