[pour ceux qui n'ont pas suivi... bon weekend.CB]
N A T I O N S U N I E S
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)
Réseaux d'Information Régionaux Intégrés (IRIN)
AFRIQUE : Une brève histoire dantirétroviraux
JOHANNESBOURG, le 5 janvier (IRIN) - Il était une fois la Zidovudine, un médicament contre le cancer rejeté pour sa toxicité et ses effets secondaires déplaisants. Vingt ans plus tard, la Zidovudine est devenu, sous le nom dAZT, le médicament de référence pour le traitement contre le virus dimmunodéficience humaine (VIH).
LAZT était considéré comme une réelle innovation le premier médicament à sattaquer directement au virus. Il devint donc le premier réel espoir pour les personnes infectées par le VIH qui, jusque-là, entraînait la mort certaine des malades.
En 1986, les essais cliniques réalisés sur des patients de huit villes
américaines ont cessé au bout de quatre mois en raison des effets
spectaculaires que lAZT avait sur le virus.
Lannée suivante, lAZT (Retrovir) fut commercialisé et devint le premier médicament antirétroviral enregistré par ladministration américaine.
Malheureusement, les études suivantes ne furent pas aussi optimistes. Des essais cliniques réalisés en Europe démontrèrent quà long terme, lutilisation de lAZT ne présentait aucun intérêt thérapeutique, surtout si le patient avait commencé à prendre le médicament avant lapparition des symptômes du sida. De façon étonnante, les patients en bonne santé qui prenaient de lAZT mouraient plus rapidement que les personnes malades.
La prise dun seul antirétroviral à la fois, la monothérapie, navait quun intérêt thérapeutique à court terme, la mutation rapide du virus entraînant rapidement un problème de résistance aux médicaments.
LAZT jusquen 1991 a été le seul, unique et très onéreux espoir des personnes séropositives. Cette même année, un autre antirétroviral, le ddI (didanosine, Videx), développé pour les patients devenus résistants à lAZT, fut breveté.
A cette époque, lOrganisation mondiale de la santé estimait à 10 millions le nombre de personnes infectées par le sida dans le monde, dont un million aux Etats-Unis.
En 1992, le ddC (zalcitbine, Hivid) fut approuvé par les Etats-Unis, puis le d4T (ZERIT) en 1994 et le 3TC (Epivir, lamivudine) en 1995.
Tous ces médicaments furent classés dans la catégorie des analogues nucléosidiques, des molécules qui imitent les modules chimiques, les nucléosides, utilisés pour inverser la transcriptase, une enzyme-clef nécessaire au VIH pour sa reproduction intracellulaire.
Une fois absorbés par lenzyme, les analogues nucléosidiques peuvent achever la construction de la chaîne dADN du virus, empêchant la reproduction de ce dernier.
Le problème avec le VIH est quil peut développer une tolérance à différents médicaments du même groupe. Par exemple, un patient traité en monothérapie avec de lAZT démontrera rapidement une résistance aux autres analogues nucléosidiques. Cependant, vu que chaque traitement est légèrement différent, la bithérapie est plus facilement applicable que la monothérapie. La preuve a été apportée en 1997 lorsque la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis a enregistré le Combivir, une combinaison de médicaments contenant à la fois lAZT et le 3TC. Pour ce cas, la résistance à un médicament empêche la résistance à lautre.
La nevirapine (Viramune, NVP) fut enregistrée en 1996. Cest le premier médicament dune nouvelle catégorie dantirétroviraux, les inhibiteurs de la reverse transcriptase (IRT), un groupe empêchant la duplication de l ADN virale en neutralisant le processus même de la reverse transcriptase de lenzyme.
La découverte des IRT fut une innovation car ils sattaquent aux virus qui résistent aux analogues nucléosidiques. Les chercheurs découvrent aussi que la bithérapie était beaucoup plus efficace si les deux médicaments provenaient de deux groupes différents.
Dautres IRT, comme le delarvirdine (Rescriptor, DLV) et efavirenz (Sustiva, EFV), ont suivi en 1997 et 1998.
Les IRT furent éclipsés par larrivée dune troisième classe de traitement, les inhibiteurs de protéase (IP) qui agissent à une étape ultérieure du cycle de vie du VIH en interférant avec lenzyme de protéase, lautre enzyme nécessaire à la reproduction cellulaire du virus.
Saquinavir (Fortovase, SQV, Invirase) fut le premier dune série de médicaments approuvés par le bureau des brevets de la FDA en 1995, suivi du ritonavir (Norvir, RTV) et de indinavir (Crixivan, IDV) en 1996, nelfinavir (Viracept, NFV) en 1997 et amprenavir (Agenerase, Apv) en 1999.
Avec ces trois groupes de médicaments anti-VIH disponibles, le TAHA pour traitement antirétroviral hautement actif, qui nécessite la prise de plusieurs médicaments à la fois, se développa. On les surnomma « les médicaments de Lazare » parce quils redonnaient vie à des patients à larticle de la mort.
La plus récente série dantirétroviraux développée est linhibiteur de fusion qui empêche le VIH dinfecter les cellules humaines en bloquant les protéines virales qui neutralisent les membranes cellulaires.
Actuellement, un seul inhibiteur de fusion est breveté au FDA : lenfuvirtide (Fuzeon, T-20), enregistré en mars 2003. Très onéreux, le Fuzeon doit être administré par injection et a plusieurs effets secondaires. Mais parce quil est le premier dune toute autre série de médicaments, il permet de donner une autre chance aux patients devenus résistants aux autres traitements.
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Cet article est tiré dun dossier spécial PlusNews sur les thérapies en Afrique</a>
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