[e-med] Vaccin contre le paludisme : pas disponible avant 5 ans’’

Eva Marie Coll Seck : ‘’Un vaccin contre le paludisme ne sera pas
disponible avant 5 ans’’
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25-04-2009 17:33 GMT

Dakar, 25 avr (APS) - Le combat mondial pour l’éradication du paludisme ne
peut compter sur un vaccin que dans un délai d’au moins cinq ans, a
indiqué samedi Eva Marie Coll Seck, directrice exécutive du partenariat
international ‘’Roll Back Malaria’’ (Faire reculer le paludisme, en
français).

‘’Les chercheurs nous disent qu’il y a des progrès’’ dans ce domaine,
‘’mais c’est vaccin très difficile et pas avant 5 ans nous n’aurons un
vaccin qui puisse être utilisé en santé publique’’, a-t-il dit sur la
Radio futurs médias (RFM, privée).

S’exprimant dans la cadre de la Journée mondiale de lutte contre le
paludisme, l’ancienne ministre de la Santé a assuré que ‘’les recherches
sont en cours’’ et rappelé que ‘’le vaccin est indispensable si nous
voulons un jour éliminer cette maladie de nitre planète’’.

Eva Marie Coll Seck s’est réjouie des succès enregistrés dans le cadre de
la lutte contre le paludisme, dans le cadre notamment de l’initiative
‘’Faire reculer le paludisme’’, mais a encore rappelé que l’objectif
arrêtés concernent ‘’une couverture universelle de toutes les
interventions de lutte contre le paludisme d’ici la fin 2010 et c’est pour
ça que les enjeux sont très importants’’.

Fondé depuis 1998 par l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF, le
PNUD et la Banque mondiale, le partenariat international ‘’Roll Back
Malaria’’ vise à réduire de 50% la mortalité et la morbidité liées au
paludisme d’ici 2010.

Mme Seck a noté que les responsables de ce partenariat sont ‘’très
satisfaits pour plusieurs raisons’’, en particulier parce que ‘’de plus en
plus d’acteurs (…) se battent pour lutter contre le paludisme, dans tous
les secteurs’’.

De plus, ‘’nous avons plus de moyens ; en dix ans nous sommes passés dans
la lutte de 60 millions de dollars à 1,2 milliard de dollars, donc ça veut
dire que les choses se sont améliorées aussi au plan financier et les pays
ont les moyens pour lutter contre le paludisme’’, a-t-elle fait valoir.

‘’Enfin, nous avons aussi beaucoup de succès aujourd’hui’’ dan certains
pays concernés par la conduite du programme et qui font état d’une
diminution ‘’de plus de 60 pour cent’’ du nombre de cas et de décès.

Cela dit, ‘’nous avons aussi beaucoup de défis, parce que fin 2010 on y
est pratiquement et donc il faut accélérer encore les efforts’’, a estimé
la directrice exécutive du partenariat international ‘’Roll Back
Malaria’’, en poste depuis 2004.

Le paludisme est l’une des trois maladies désignées par l’OMS comme étant
l’une des plus importantes au monde, aux cotés du VIH/sida et de la
tuberculose. Le paludisme tue chaque année entre 1 et 2 millions de
personnes et en affecte environ 500 millions.

En Afrique, un enfant meurt du paludisme toutes les 30 secondes, plus d’un
million de personnes meurent chaque année du paludisme, principalement des
nourrissons, des jeunes enfants et des femmes enceintes, et la plupart en
Afrique. Le paludisme est la plus grande cause de mortalité des enfants de
moins de 5 ans en Afrique sub-saharienne.

Par ailleurs, de nombreuses études réalisées, y compris dans certains pays
africains, ont montré des taux importants de résistance aux anciens
médicaments anti-paludéens dont la chloroquine.

BK