Vih/Sida : Pénurie d¹antirétroviraux au Cameroun
12 MARS 2013
http://infosgabon.com/?p=24327
Libreville, 12 mars 2013 (Infos Gabon) Une rupture des stocks
d¹antirétroviraux est observée depuis plus de deux semaines dans les
Unités de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida du
Cameroun. Selon des responsables du Comité national de lutte contre la
pandémie (CNLS), s¹exprimant sous le sceau de l¹anonymat, ce phénomène est
la conséquence d »¹un manque de planification ».
Difficile pour les personnes infectées par le Vih/Sida au Cameroun. Depuis
plus de deux semaines, ces malades font face à une pénurie
d¹antirétroviraux dans les principales unités de prise en charge.
Deux principales raisons justifient cette situation. La première étant que
ce phénomène est du au manque de planification. La seconde raison est que
les UPEC sont actuellement confrontées à une difficulté liée à la
migration des malades d¹un centre à un autre, toute chose qui conduit à un
surcroît des sollicitations, et donc à une explosion de la file active des
PVVIH.
Dans un communiqué, l¹association Positive Génération a appelé les
autorités à ¹arrêter la langue de bois, et à prendre rapidement leurs
responsabilités afin de trouver une solution pérenne pour l¹accès aux
soins et traitements des malades ».
Ces ruptures, rappelle-t-elle, mettent en danger la population
camerounaise dans son ensemble dans la mesure où elles influencent,
négativement, l¹observance thérapeutique et entraînent l¹apparition des
virus résistants.
Pour cette association, cette pénurie des ARV met en danger de mort les
PVVIH, car ces médicaments permettent d¹améliorer la qualité de vie des
malades, de diminuer la morbidité et la mortalité liées à linfection à
VIH, de réduire la survenue des infections opportunistes, de restaurer
l¹immunité et ainsi de lutter contre la réplication du virus.
¹Les associations se réservent le droit, dans les prochains jours,
d¹utiliser tous les voies et moyens pour dénoncer publiquement cette
situation. Les plus directes étant les manifestations publiques devant les
formations sanitaires, des conférences de presse et des plaintes auprès
des instances compétentes »
Ce n¹est pas un premier fait au Cameroun de Paul Biya. Ces situations
inconcevables s¹observent depuis 7 ans, sous l¹immobilisme des
responsables de la Santé.
Situation dénoncée par l¹ensemble des camerounais qui ne comprennent pas
toujours qu¹en dépit d¹une subvention de 64 milliards de FCFA destinée à
la fourniture en ARV pour une durée de cinq ans et octroyée depuis le 1er
juillet 2012, par le Fonds mondial de lutte contre le paludisme, la
tuberculose et le VIH/sida au Cameroun, de telle pénurie puisse s¹observér
pour une énième fois.
Selon les statistiques officielles, en 2011, le Cameroun comptait près de
120.000 malades sur 570.000 PVVIH qui étaient sous ARV.