Androcur : un procès attendu par des centaines de victimes

Androcur : un procès attendu par des centaines de victimes
Article rédigé parFrance 2 - M. Ravier, A. Morel, N. Gilbert
France Télévisions
JT de 20h
Édition du lundi 7 avril 2025

Le procès civil d’un traitement hormonal, utilisé notamment pour
lutter contre l’endométriose, l’Androcur, s’est ouvert lundi 7 avril à
Poitiers (Vienne). Une expertise établit un lien entre l’Androcur et
les tumeurs au cerveau d’une patiente qui avait porté plainte.

Un manque d’équilibre, des problèmes de vue… Marcher est devenu un
véritable défi pour Véronique Dujardin(Nouvelle fenêtre). La moindre
branche ou racine est un danger. “Il faut juste faire bien attention
de voir les obstacles en bas”, a-t-elle expliqué. Il y a dix ans, ses
maux de tête et sa perte de vision l’ont alertée. Après une batterie
d’examens, le résultat est sans appel : trois méningiomes, des tumeurs
non cancéreuses mais agressives, dont une inopérable.

Un délibéré le 2 juin

Selon elle, la raison des tumeurs est la prise d’un médicament :
l’Androcur, qu’elle a pris pendant plus de 20 ans. C’est un traitement
hormonal prescrit à 250 000 femmes entre 2006 et 2015. Les premières
alertes ont été ignorées jusqu’en 2018, date à laquelle l’Assurance
Maladie a commandé une grande enquête pour rendre compte du risque de
méningiome. Dans son dossier, l’expertise de Véronique Dujardin fait
le lien entre le médicament et ses tumeurs. Le délibéré sera rendu le
2 juin prochain.

Regardez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus