[e-med] (3)Afr.centrale, "Un laboratoire de contrôle de qualité doit être créé"

J'ai lu avec attention l'article de Mr Moka et j'apprécie quand il parle de
mobiliser les ressources locales pour maîtriser les endémies.

Cependant, sur le volet pharmaceutique, je pense qu'il est en marge de la réalité, car je suis surpris quand il déclare que
"les produits sont mis sur le marché sans un contrôle sur la qualité. Il nous faut mettre en place un laboratoire de référence dans la sous-région" alors que:
- il existe déjà à Yaoundé un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments
(LANACOME) qui a une vocation régionale et qui est opérationnelle
- les médicaments vendus au Cameroun sont soumis à une AMM qui ne s'obtient
pas sans contrôle de qualité. De même, l'importation de ces médicaments est
soumise au visa du Ministère de la Santé Publique (Direction de la Pharmacie).

Je précise par ailleurs que le contrôle de qualité n'est qu'une étape pour l'obtention de l'AMM.

Frédéric SAMBA
Pharmacien
CENAME/Yaoundé
fredsamba@yahoo.fr

Bonjour à tous,

   Je ne comprends pas que les pays ne comprennent pas que les
   laboratoires de contrôle sont certes importants et participent à la
   qualités des medicaments dans le monde, mais qu'aujourd'hui, les
   Centrales d'Achat sont suffisamment informées sur le sérieux de
   nombreux fournisseurs pour pouvoir fiare leur marché dans les
   meilleures conditions.

   Arrêtons de parler de qualité lorsqu'on sait pertinemment que les
   Directions et les Services des Ministères de la Santé publique de
   nombreux pays sont sensibles aux appels de "sirènes" plus ou moins
   honnêtes sans compter les petits cadeaux qui agrémentent la précarité
   de ces postes de directions.

   Il est temps d'arrêter de tourner autour du pot, et plutôt que de
   tergiverser sur le sexe des anges, prendre nos responsabilités en
   donnant une liste non exhaustives des fournisseurs les mieux placés
   qualité-prix.

   Nombreuse sont les Centrales qui ne savent plus à qui s'adresser et
   les fournisseurs à qui faire confiance.

   Quand aux "appels d'offres" forcés par les principaux bailleurs de
   fonds, ils sont à l'origine de la perte de responsabilté des
   Directions de ces Centrales. Ces Directions, mises au second plan, ne
   prennent aucune responsabilité de peur de gêner la pertinence de ces
   représentants éphémères des coopérations multi-latérales.

   Rappelez vous des créations de ces Centrales d'Achats après la
   dévaluation, les pharmaciens autochtones et les pharmaciens assistans
   techniques ont réussi avec zèle à créer des établissements, dans des
   temps records, efficaces et repondants aux besoins réels de la santé.

   Je vous laisse réfléchir sur les difficultés auxquelles sont
   confrontées aujourd'hui toutes ces Centrales et surtout quelles en
   sont les raisons.

   Il est temps de parler sérieusement de l'importance de ces Centrales
   dans la mise en place des politiques pharmaceutiques de tous les pays
   émergeants et principalement en Afrique.

   Pharmaciens, il est temps de se faire entendre par tous ces bailleurs
   de fonds qui nous prennent pour des artisans de la santé.

   Bien à vous, amicalement

   Deweer Christian
   Ancien assistant technique
   chrisdeweer@hotmail.com

Cher Christian,

   Je comprends le cri de coeur qui est le tien en ce moment. Ton message
   pose l'épineux problèmes que nous, professionnels de santé publique
   rencontrons avec les exigences des bailleurs de fonds qui sont loin de
   cadrer avec les réalités propres à chaque pays.

   Les centrales d'achet dans les pays d'Afrique sub Saharienne
   continuent de subir le dictat de ceux qui paient en oubliant les
   orientations politiques et surtout les objectifs de ceux qui mettent
   en oeuvre et qui sont comptables devant les populations.

   Bien à vous chers emediens

   Dr Sosthène DOUGROU, MD-MPh
   Directeur Executif
   Alliance Nationale contre le SIDA en Côte d'Ivoire
   08 BP 2046 Abidjan 08
   Tél.:00225 22 52 85 70
   Fax: 00 225 22 52 85 72
   Mobile: 00225 05 20 32 36
   s_dougrou@hotmail.com

J'attire juste l'attention de certains que le contrôle de qualité à
   lui seul ne garantit pas la qualité des médicaments car <on ne trouve
   que ce que l'on cherche>.

   Les centrales d'achats sont suffisamment outillées pour assurer
   l'approvisionnement de médicaments de qulité mais il faudrait qu'elles
   beneficient aussi d'un appui politique vigoureux et constant des
   autorités politiques et que les partenaires au developpement
   accepetent de cooperer avec elles et de les aider à devenir plus
   performantes.

   Mr Dah Ould El Hadj Sidi
   Pharmacien, DGA Camec Mauritanie
   dhajs@hotmail.com