[e-med] (3)Hépatites médicamenteuses chez des volontaires sains recevant rifampicine/saquinavir/ritonavir

De façon générale, si on souhaite utiliser la rifampicine dans le traitement
de la tuberculose, il est déconseillé d'utiliser des IP -boostées ou non- du
fait des phénomènes d'induction enzymatiques connus mais d'intensité
imprévisible. Si on souhaite traiter l'infection VIH avec une IP (boostée ou
non), il est recommandé de remplacer rifampicine par rifabutine (à doses
réduites car sa biodisponibilité augmente avec les IP) et d'utiliser
préférentiellement indinavir, ou nelfinavir ou amprénavir mais toujours en
vérifiant les taux sériques de rifabutine et de l'IP.
Cet évènement met en évidence, une fois de plus, l'intérêt des déclarations
de pharmacovigilance dans des domaines où l'expérience clinique est limitée
en nombre et dans le temps. Reste le problème de la toxicité hépatique
propre des anti-viraux, de la fréquence des co-infections en particulier VHB
trop sous-estimées et de tout ce qui nous reste à découvrir...

Geneviève Beck-Wirth
Hématologie Clinique
Centre Hospitalier de Mulhouse
BP 1370
68070 Mulhouse CEDEX
tel : + 33 (0)3 89 64 77 56
fax : + 33 (0)3 89 64 77 57