[e-med] (3)Médicaments et marché de la rue en Algérie

Bonjour,
S’agissant de médicaments contrefaits en Algérie, ou de médicaments de la rue, c'est un phénomène qui n'est pas encore évalué de manière précise. Notre syndicat a tenu à attirer l'attention des pouvoirs publics et des autorités sanitaires à plusieurs reprises sur ce risque. Car nous demeurons convaincus que notre pays ne peut pas en être à l’abri si les ceux qui sont très développés souffrent de la contrefaçon. Sur ce même forum un rapport de la communauté européenne a été citée avec comme premier pays d'origine la "Suisse", en dehors de la Chine et de l'Inde bien sur.
En Algérie, il y a un mouvement d'échange illicite par les frontières avec la Tunisie, le Maroc, et même la Lybie. Plusieurs fois, les douanes algériennes interceptaient des conteneurs entiers de médicaments contrefaits au niveau des ports. Maintenant comment peut on savoir s'il y a eu ou pas des quantités qui sont passé avant ou après ces opérations d'interception, nul ne peut être affirmatif sur le sujet.
De plus, nous avons remarqué il y a maintenant quelques mois, des grossistes en parapharmacie proposer des médicaments pour le traitement des troubles de l'érection en provenance de pays non encore identifiés (par manque d'indication sur les emballages), actuellement nous nous sommes en tant que syndicat limité à attirer l'attention de monsieur le ministre de la santé sur le danger, et nous avons étalé l'affaire sur les journaux avec un appel à toutes les autorités concernées. Un travail est mené par nos bureaux locaux pour localiser et identifier ce genre de produits. Une opération de sensibilisation des pharmaciens est également menée par notre syndicat pour attirer leur attention sur ce phénomène en leur demandant d'éviter de commercialiser ce genre de produits qui pourraient leur être proposés par des distributeurs indélicats et peu soucieux du respect de la réglementation.
Nous avons opté pour une réaction préventive plutôt que d'attendre que ce phénomène prenne une ampleur importante, les choses seraient alors difficiles à contenir. Nous déplorons pour le moment l'absence totale de réaction de la part des autorités concernés par ce problème.
Affaire à suivre donc.

Mr BELAMBRI Messaoud, pharmacien d'officine
chargé de la communication
Bureau national du SNAPO; le syndicat national algérien des pharmaciens d'officine.
messaoeb@yahoo.fr