[e-med] (4)article du Républicain sur la CAMEG-Togo

Droit de réponse de la Direction de la CAMEG-Togo suite à l’article
« CAMEG-Togo transformée en un mouroir : Personnel et Directeurs généraux à couteaux tirés », paru dans le N°52 du journal « Le Républicain » du 24 octobre 2006.
   
  Je voudrais profiter de l’article du journal togolais « Le Républicain » paru le 24 octobre 2006 et diffusé sur E-med le 2 novembre 2006 pour faire une mise au point et partager avec tous en toute transparence la situation actuelle de la CAMEG-Togo.

  Depuis sa création en 1998, la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Génériques du Togo, association à but non lucratif, n’a cessé de se développer et d’améliorer ses performances pour répondre avec efficience à son objectif de santé publique qui est de mettre à la disposition de la population togolaise des médicaments essentiels de qualité, accessibles financièrement et géographiquement. On peut citer parmi les principaux résultats significatifs de la CAMEG-Togo :

  - l’amélioration de la disponibilité des médicaments de 70% en 2001 à plus de 90% en 2005,
  - des prix de cession moyens de 3 à 20 fois moins chers que les médicaments équivalents sous nom de marque,
  - une amélioration de l’accessibilité géographique par la création de 2 dépôts régionaux permettant ainsi à un plus grand nombre de togolais d’avoir accès à un droit fondamental qu’est la santé,
  - l’augmentation constante de son chiffre d’affaires, de 915 millions de FCFA en 1999 à 2,4 milliards de FCFA en 2005.

  Il est vrai que le chiffre d’affaires aurait pu être encore plus important mais l’on doit savoir que depuis 3 ans, la CAMEG-Togo a décidé avec le Ministère de la santé de s’impliquer de façon déterminante dans la lutte contre le marché illicite. C’est ainsi, que des clients, impliqués dans le trafic des médicaments ont été identifiés et rayés de sa liste au détriment de son chiffre d’affaires.

  Depuis sa création, la gestion rigoureuse de la CAMEG-Togo lui permet de dégager chaque année des résultats financiers positifs automatiquement réinvestis pour diminuer les coûts de cession des produits pharmaceutiques, introduire des produits innovants, subventionner les produits sensibles coûteux, en conformité avec sa mission et dans le but unique de contribuer chaque jour à l’amélioration du service rendu. Par ailleurs, la CAMEG-Togo se fait un devoir d’établir une relation de confiance, d’une part avec ses clients en mettant tout en œuvre pour leur assurer un produit de qualité, en quantité suffisante et disponible à temps, et d’autre part avec ses fournisseurs en respectant au mieux ses délais de paiement.

  Aujourd’hui, les défis à relever restent encore nombreux. En effet, son succès en a fait un partenaire incontournable dans la mise en œuvre des projets de santé publique au Togo et lui impose de repenser urgemment son organisation interne, de redéfinir les compétences et l’effectif de son personnel, et d’agrandir son espace de travail pour faire face à ses missions tout en maintenant le cap d’une bonne santé financière. Pour cela, la CAMEG-Togo a besoin du soutien indéfectible du Ministère de la Santé et en appelle à l’aide des bailleurs de fonds.
   
  Ceux qui connaissent la CAMEG-Togo depuis sa genèse savent à quel point le chemin a été long, difficile et semé d’embûches.
  Les problèmes du personnel qui font polémiques dans l’article paru le 24 octobre existent effectivement à la CAMEG-Togo ; cependant, le journal « Le Republicain » aurait dû mieux s’informer afin de cadrer son article dans la réalité.

  Ces problèmes découlent principalement de l’historique de la création de cette institution. En effet, TOGOPHARMA, leader du marché pharmaceutique national pendant près de 30 ans, a connu de grosses difficultés dans les années 90, qui ont abouti à sa cessation d’activités en 1999.

  Face à la situation de pénurie qui s’installait inexorablement et dans un courant général de mise en œuvre de l’Initiative de Bamako, un projet de la Banque Africaine de Développement et de la Banque Mondiale est lancé avec pour objectif entre autres, la création d’une centrale d’achat nationale et la fourniture d’un stock de démarrage. La suspension du projet en cours d’exécution crée une situation d’urgence, le Togo se retrouvant avec un stock de 2 milliards à gérer et à distribuer. C’est ainsi que naît provisoirement une « Cellule des génériques » avec des locaux et du personnel de TOGOPHARMA, structure qui deviendra autonome en 1998 sous la désignation CAMEG-Togo. Cependant, l’urgence de l’approvisionnement des populations en médicaments et le manque de fonds vont entraîner un retard important dans l’élaboration et l’adoption du manuel de procédures, du règlement intérieur et de la grille salariale de la CAMEG-Togo qui ne sont adoptés par le Conseil d’Administration qu’en janvier 2002. Malgré cela, la régularisation de la situation du personnel issu de TOGOPHARMA et travaillant à la CAMEG-Togo depuis son démarrage continue à poser problème pour de multiples raisons (juridique, salaires, procédures, etc.) et la grille salariale n’est qu’un des aspects de ce problème.

  Pour accroître les difficultés, du fait que TOGOPHARMA, société d’Etat, n’a pas été liquidée, le reste des employés n’a bénéficié d’aucun plan social. Aussi en 2002, le ministère de la santé demande en urgence aux hôpitaux publiques et à la CAMEG-Togo de faire un geste social en recrutant une partie de ce personnel pour leur assurer un minimum vital, en attendant la résolution globale du problème de TOGOPHARMA. L’effectif de la CAMEG-Togo passe alors de 43 agents avant l’application de cette mesure en 2002 à 115 agents en 2004, sans pour autant que cet effectif réponde à ses besoins réels en termes de compétence et de nombre.

  Actuellement, des solutions sont en cours de négociations pour régler aussi bien le problème du personnel de TOGOPHARMA que celui du personnel de la CAMEG-Togo, afin que chacun occupe un poste en relation avec ses compétences et travaille dans des conditions plus acceptables, de manière à permettre au mieux à la centrale de continuer à assurer sa mission au profit des populations togolaises.

  Concernant la Direction de la CAMEG-Togo, il n’existe aucune ambiguïté ni d’amalgame possible sur les responsabilités de chacun en particulier celle du Dr TCHAMDJA, cité dans l’article, qui est le Directeur Général de la Santé et Président du Comité Provisoire de Suivi et de Supervision de TOGOPHARMA et de CAMEG-Togo.
   
  Somme toute, rien ne doit faire oublier que la CAMEG-Togo a toujours démontré grâce à son dynamisme, son travail et sa rigueur, qu’elle est capable de répondre de façon autonome et efficace à sa mission de santé publique, quand personne n’aurait parié le moindre franc sur son avenir à l’époque. Cependant, elle a besoin encore de beaucoup d’appuis et de soutien des personnes (physiques et morales) de bonne volonté afin de continuer à parfaire sa mission.
    
  Dr ASSIH Mamessilé Directrice par intérim de TOGOPHARMA et de CAMEG-TOGO
mamessile@yahoo.fr

Chère Consoeur et Collègue, Dr ASSIH,

Du courage.
Les détracteurs ne manqueront pas.
Sache
tout simplement que C'est dans l'arbre qui portent des
fruits qu'on jette des pierres.

Best regards / Sincères concidérations
Dr Coffi Pascal HESSOU
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