E-MED: (5) "Mes M�dicaments de la rue"
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Bonsoir,
J'�tais � Douala au mois de juillet et j'ai visit� le march� "poteau". Je
confirme au moins une chose c'est que pour vendre ces m�dicaments il y a une
organisation en place, car il ne s'agit pas de vente "� la sauvette". A
Douala, le march� "poteau" est tr�s bien organis� avec ses all�es, ses
"carr�s" de sp�cialit�s et sans doute ses r�gles (droit d'implantation,
approvisionnement...). Le terme "poteau" vient ai-je appris sur place du
fait que certains "infirmiers" mettent en place des perfusions qui sont
fix�es � un poteau le temps de leur administration (mais je n'en ai pas vu).
Le probl�me sous-jacent est bien s�r culturel et �ducatif (les populations
ne sont pas toujours suffisamment inform�es des risques parfois mortels li�s
� la prise de ces m�dicaments) mais surtout �conomiques (diff�rences de prix
de mise en vente sur le march� sauvage : ce qui est assez compr�hensible).
La solution passe sans doute dans un premier temps par l'application des
r�glementations et des lois de sant� publique (certes c'est r�pressif mais
c'est aussi de la pr�vention des risques : un confr�re camerounais, m�decin
me disait qu'il y avait des d�c�s li�s � l'utilisation de ces m�dicaments
mais ces cas sont peu m�diatis�s et ne g�n�rent pas de r�actions des
pouvoirs publics).
Voil� un t�moignage.
Je dois reconna�tre que c'est impressionnant de voir toutes ces sp�cialit�s
en vente "en vrac" (certaines ampoules bien expos�es au soleil notamment) et
de se dire que tout cela est connu de tous sans (qu'apparemment) rien ne
soit fait pour emp�cher cela.
ps : ma pr�sence sur le march� �tait semble-t-il si ce n'est ind�sirable
tout au moins peu appr�ci�e ; je pense que certains vendeurs m'ont pris pour
un "inspecteur" ; heureusement, j'�tais accompagn� de confr�res camerounais.
Jean-Marie Milleliri