[e-med] (6)Le test de détection du paludisme de l'OMS critiqué par l'IMT d'Anvers

Bonjour,
Non seulement c'était prévisible, comme le dit le Dr Rey, mais c'était connu
de certains spécialistes.
L'utilté d'un test se mesure en fonction de la prévalence de la pathologie
testée.
En zone de forte prévalence, il n'est en effet pas utile (ni rentable)
d'éliminer le paludisme (notamment chez l'enfant), mais en zone de
prévalence faible il reste important de ne pas passer à côté d'une autre
étiologie de la fièvre chez l'enfant.
Un test éliminant le paludisme (peu de faux négatifs) reste utile dans ce
contexte.
Et ce d'autant que les TDR actuels detectent le parasite, mais pas la crise.
Donc il faut d'autres tests plus efficaces.
Dr Madeleine Leloup
Santé Publique

Chers tous,

Je n'ai toujours pas obtenu les références de l'étude. Elle a été publiée
dans quelle périodique? Est ce une déclaration de presse? Pour moi,
connaître la méthodologie de l'étude est très capitale dans la conduite de
notre discussion.

Il y a des références solides qui démontrent la nécessité de faire un test
de diagnostic avant l'utilisation des ACT. Il est vrai que dans les zones
d'endémicité, l'utilisation des tests peut être sans intérêt s'il s'agit de
détecter des anticorps. Or la plus part des tests de diagnostic rapide (TDR)
du paludisme détecte l'Antigène donc la présence du parasite (Plasmodium
sp). Il faut noter que la pertinence des TDR spécifiques à une espèce
plasmodiale ou non, varie avec la prévalence relative des différentes
espèces de plasmodies humaines dans la zone d’utilisation prévue. Le choix
d’un TDR est aussi fonction de l’objectif visé. Il peut s’agir d’un
diagnostic simple ou du suivi du traitement. Dans le cadre d’un diagnostic,
les différents antigènes peuvent être détectés. Pour le suivi de
l’efficacité du traitement, l’identification de la pLDH est préférable à
celle de la HRP2. Pour sélectionner le TDR approprié pour une région
donnée, il est donc indispensable de connaître l’espèce plasmodiale présente
dans ladite région.

J'ai aussi remarqué qu'il y a une confusion entre la détection du parasite
et le constat de la manifestation clinique (la maladie). Enfin, l'usage
rationnel des médicaments commande t'il d'utiliser des antiparasitaires, des
antibiotiques, des antiviraux…. Sans preuve ??? Continuons la
réflexion….!!!!!Entre les objectifs de santé publique et la qualité de la
prise en charge médicale, il y a souvent des choix difficiles à faire.
L'essentiel c'est de rester rationnel et de trouver la meilleure stratégie.

Note:
- pLDH (Plasmodium lactate déshydrogéne), détecté par les tests qui incluent
des anticorps monoclonaux anti-pLDH spécifique de P. falciparum, anti-pLDH
spécifique de P. vivax et anti-pLDH commune à toutes les espèces de
Plasmodium (pan-spécifique)
- La HRP 2 est une glycoprotéine produite par tous les stades
érythrocytaires asexués du parasite. Elle persiste dans le sang après la
guérison d’où l’impossibilité de son utilisation pour le suivi du traitement

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Dr Arsène OUEDRAOGO
PharmD, Msc Epidémiologie d'intervention et laboratoire

Directeur de l'approvisionnement pharmaceutique
DGPML/ministère de la santé
BURKINA FASO
Skype: arsenico_burkina
Site Web: www.dgpml.sante.gov.bf
Bureau: +226 50 32 46 60
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