Chers amis et collègues,
Nous souhaitons réagir aux messages qui ont été échangés suite à l'annonce de présentation de FARMAMUNDI (postée le 13 novembre).
Dans les contextes insuffisamment contrôlés par les autorités pharmaceutiques de nombreux pays en développement, les approvisionneurs de médicaments (ONGs, centrales d'achat nationales ou confessionnelles, importateurs privés...etc.) jouent dans les faits un rôle clé pour protéger les patients contre des médicaments inefficaces et dangereux. Il est dès lors de leur devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la qualité des médicaments qu'ils importent pour les mettre à la disposition des patients.
Ils doivent donc vérifier à l'avance le système d'assurance de qualité de
leurs fournisseurs, qu'ils soient fabricants ou plus généralement «grossistes exportateurs» (humanitaires ou commerciaux).
L'OMS a récemment publié un document très utile à cet égard, le Model Quality Assurance System for Procurement Agencies (MQAS), qui propose un référentiel adéquat pour évaluer la capacité des grossistes exportateurs à assurer la qualité des médicaments qu'ils proposent à l'exportation, et à respecter les Bonnes Pratiques de Distribution:
http://www.who.int/medicinedocs/index/assoc/s14866e/s14866e.pdf
<http://www.who.int/medicinedocs/index/assoc/s14866e/s14866e.pdf>
Dans un contexte de marché international qui échappe à toute réglementation,
des produits dangereux circulent impunément et sont finalement utilisés par
des malades souvent les plus démunis: il nous semble donc normal que les
acheteurs de médicaments demandent à leurs fournisseurs de démontrer leur
conformité aux normes internationales établies par l'OMS.
Jean-Michel Caudron, pharmacien
Sandrine Cloez, pharmacienne
Cécile Macé, pharmacienne
Jacques Pinel, pharmacien
Raffaella Ravinetto, pharmacienne, Institute de Médicine Tropicale, Anvers
Daniel Vandenbergh, pharmacien