E-MED: Afrique du sud: A propos du traitement � la n�virapine
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Traitement Nevirapine: la justice donne un nouvel ordre � l'Etat qui la
d�fie
PRETORIA, 25 mars (AFP) - 13h46
La justice sud-africaine, pour la troisi�me fois en quatre mois, a ordonn�
lundi � l'Etat de g�n�raliser la Nevirapine, un antir�troviral pour femmes
enceintes s�ropositives, tandis que les autorit�s de sant� exprimaient de
plus en plus ouvertement leur d�fi aux magistrats.
La Haute Cour de Pretoria a d�bout� lundi une requ�te du gouvernement pour
un sursis contre une injonction du 11 mars, qui d�j� le sommait d'�tendre
imm�diatement la Nevirapine. En d�cembre, la justice avait d�j� ordonn� en
premi�re instance la g�n�ralisation du traitement dans la Sant� publique.
L'Etat a fait appel devant la Cour constitutionnelle.
Le juge Chris Botha a pr�dit lundi que la Cour consitutionnelle confirmera
le jugement de d�cembre, et que m�me dans le cas contraire, l'inconv�nient
caus� aux structures de sant� en g�n�ralisant provisoirement la Nevirapine
ne p�serait pas lourd face aux vies (de nouveaux-n�s) qui pourraient �tre
sauv�es d'ici l�, le temps de la proc�dure d'appel soit plusieurs mois.
Le minist�re de la Sant�, qui n'avait pas r�agi lundi en mi-journ�e, a donn�
d'avance une claire indication qu'il n'entend pas suivre le jugement, mais
continuer � se fier � son programme d'exp�rimentation de la Nevirapine (dans
18 sites-pilotes � travers le pays).
"Ma position est que le syst�me judiciaire ne peut pas �tablir des
ordonnances depuis un tribunal", a d�clar� la ministre Manto
Tshabalala-Msimang dimanche soir sur SABC-TV, estimant que c'est aux
autorit�s m�dicales de r�gulation du pays de montrer la voie sur la
N�virapine, sur la base des exp�riences men�es ou des doutes soulev�s.
A la question de savoir si sa position signifait que l'Etat ne se plierait
pas � la d�cision de la Haute Cour, la ministre a r�pondu "Oui, c'est � dire
non".
Le gouvernement ignore depuis des mois les avis de scientifiques et les
appels de maintes sections de la soci�t� sud-africaine (presse, corps
m�dical, syndicats, �glises, etc) pour g�n�raliser l'usage de la N�virapine
dans la Sant� publique. L'Etat argue de ressources et d'infrastructures
insuffisantes en vue d'un programme Nevirapine �tendu � tous, mais invoque
aussi des r�sultats non encore prouv�s sur les sites-pilotes.
Quelque 70.000 b�b�s naissent s�ropositifs par an en Afrique du Sud, selon
l'ONG d'aide aux malades Treatment Action Campaign (TAC), � l'origine de
l'action en justice pour forcer l'Etat � donner la N�virapine. Trois
provinces sur neuf se sont d'ores et d�j� rebell�es contre la ligne
officielle, engageant une g�n�ralisation du traitement.