[e-med] Anti-inflammatoires coxibs : toujours pas interdits (France)

Anti-inflammatoires coxibs : toujours pas interdits
http://www.prescrire.org/fr/3/31/47889/0/NewsDetails.aspx

En France, mi-2012, les anti-inflammatoires de la famille des coxibs sont
toujours commercialisés et remboursables, alors qu'ils présentent des effets
indésirables graves parfois mortels.
Le célécoxib (Celebrex°) et l'étoricoxib (Arcoxia°) sont deux
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) de la famille des coxibs. En
France, ils sont commercialisés pour le traitement symptomatique de
l'arthrose et des douleurs rhumatologiques.

Dans ces situations, les coxibs n'apportent pas de progrès en termes
d'efficacité ou de diminution des effets indésirables digestifs graves par
rapport aux autres AINS. En revanche, il existe un surcroît de risques
cardiovasculaires avec le célécoxib et l'étoricoxib (et aussi cutanés avec
le parécoxib (Dynastat°)). Le rofécoxib (Vioxx)° n’est plus commercialisé en
raison de ces risques cardiovasculaires graves et parfois mortels.
En France, la Commission française de la transparence a réévalué le service
médical rendu par le célécoxib et l'étoricoxib. Début 2012, elle a considéré
que le service médical rendu du célécoxib reste "important" et celui de
l'étoricoxib "modéré" dans leurs indications, « dans l'attente des
conclusions de réévaluation du risque cardiovasculaire de l'ensemble des
AINS » en cours par l'Agence européenne du médicament. La commission a rendu
un avis favorable au maintien du remboursement par la Sécurité sociale aux
taux de 65 % pour Celebrex° et de 30 % pour Arcoxia°.

Les autorités de santé tardent trop à prendre la seule mesure vraiment utile
aux patients, à savoir le retrait du marché français des coxibs.

En attendant, il revient aux soignants de ne pas prescrire Celebrex° ni
Arcoxia° aux patients souffrant de douleurs rhumatologiques. Le paracétamol
est l'antalgique de premier choix, puis en cas d'échec, les AINS tels
l'ibuprofène (Brufen° ou autre) ou le naproxène (Naprosyne° ou autre) à la
posologie minimale efficace et pendant la durée la plus courte possible.

©Prescrire 1er juin 2012
"Coxibs : à bannir, sans attendre les autorités" Rev Prescrire 2012 ;
32 (344) : 419.
(pdf, réservé aux abonnés)

Pour en savoir plus :

Comment éviter les prochaines affaires Vioxx°
Petit manuel de Pharamcovigilance etPharmacologie clinique(Novembre 2011)
Accès libre
http://www.prescrire.org/Fr/101/327/47355/0/PositionDetails.aspx