[e-med] Cameroun - Ruptures d'Arv au Cameroun : information infirmée

Bonjour Dr Carine,

Je vous contacte de la part de Dr Milleliri et au nom du WR en mission
suite aux rumeurs de rupture de stock des ARV au Cameroun. La situation
des ARV est suivie de près par le bureau de l'OMS/Cameroun et les
informations en notre possession nous permettent de confirmer que pour le
moment les ARV sont disponibles à la CENAME(Centrale nationale
d'approvisionnement en médicaments essentiels).

Nous avons vérifié, pour tous les protocoles ARV, l'état des stocks à la
CENAME, au CAPP (centrale provinciale d'approvisionnement en médicaments
essentiels) de la province du Centre et à l'hôpital central de Yaoundé.

Voici le point de la situation:

1. Au Cameroun, les ARV sont subventionnés à 50% par le Global Fund et à
50% par la contrepartie du Gouvernement sur fonds PPTE.

2. Mars à Juillet 2008 ont été des mois difficiles, car la CENAME n'avait
pas reçu du GF les fonds nécessaires pour les commandes d'ARV. La CENAME a
donc dû pré financer les commandes en cours, mais apparemment pas
suffisamment. Il y a eu dans certains hôpitaux des ruptures pour certaines
molécules comme Duovir, Lamivudine 300/Stavudine 30 et Effavirentz 200.
Des rumeurs de rupture généralisée de stocks se sont répandues et
amplifiées.

3. Les autorités ont fait le nécessaire pour payer la contrepartie
Gouvernementale et obtenir du GF le virement de la tranche des fonds ARV
correspondant à la consommation des mois de janvier à juin 2008. Les
versements promis par GF pour les mois de juillet à septembre sont
attendus.

4. Entretemps, la CENAME a réceptionné les commandes d'ARV en quantité
suffisante pour tous les protocoles il y a quelques semaines, ce qui a
permis d'approvisionner les provinces. Les commandes de 8 CAPP ont été
livrées et nous avons pu vérifier que les commandes de 2 CAPP restants
(Nord-Ouest et du Centre) sont en cours de traitement à la CENAME et que
le processus de livraison aux hôpitaux est en cours.

En conclusion, il y a eu effectivement rupture pour certaines molécules,
obligeant ainsi les prescripteurs à jongler avec des protocoles
alternatifs lorsque c'était possible. Cette situation était dûe à un
retard de décaissement des fonds de contre-partie qui a entraîné le
virement tardif des fonds du GF à la CENAME pour les commandes d'ARV.

Comme action, nous comptons relancer la recommandation que l'OMS avait
faite depuis quelques années au Ministère de la santé sur la mise en place
d'un observatoire national des médicaments essentiels qui servirait de
cadre de gestion de l'information sur la question transversale des
médicaments, surtout pour le VIH, la tuberculose et la malaria.

Meilleures salutations

Dr Milenge Kibwa
Technical officer HIV/AIDS
OMS/Cameroun