E-MED: Chine - d�veloppement durable et investissements dans la sant�
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[Mod�rateur: ne ratez pas l'analyse � la fin de cet article de l'OMS!CB]
La Chine va �tudier le lien entre le d�veloppement durable et les
investissements dans la sant�
http://www.who.int/mediacentre/releases/pr96/fr/
18 d�cembre 2002|BEIJING -- Les conclusions de la Commission Macro�conomie
et Sant� (CMH), mise en place par la l'Organisation mondiale de la Sant�
(OMS), et leurs cons�quences pour les r�formes �conomiques et sociales en
Chine vont �tre pr�sent�es aux autorit�s chinoises. Selon ces conclusions,
les investissements dans la sant� contribuent fortement � la croissance
�conomique et � un d�veloppement �quitable.
L�OMS et le professeur Jeffrey Sachs, Pr�sident de la Commission, ont
pr�sent� aujourd�hui le rapport de la Commission au gouvernement chinois,
lors d�un s�minaire � Beijing, organis� conjointement par la Commission d�
Etat pour la Planification du D�veloppement, le Minist�re des Finances, le
Minist�re de la Sant� et l�OMS. Le rapport final comportant les conclusions
de la Commission a �t� traduit en chinois.
En 1999, le Directeur g�n�ral de l�OMS, le docteur Gro Harlem Brundtland, a
invit� le docteur Sachs � pr�sider une commission comptant 18 membres, tous
d��minents �conomistes et experts de la sant� publique. Ils ont alors
consacr� deux ans � la pr�paration du rapport, avec l�aide de six groupes de
travail qui ont men� pr�s de 200 �tudes.
Le Rapport r�v�le que les liens entre la sant�, la r�duction de la pauvret�
et la croissance �conomique sont bien plus forts qu�on ne le pensait en
g�n�ral. Les membres de la Commission r�futent l�argument classique selon
lequel la croissance �conomique a automatiquement pour r�sultat une
am�lioration de la sant�. Ils montrent au contraire que c�est l�inverse qui
se produit en r�alit� : l�am�lioration de la sant� est une condition
indispensable pour le d�veloppement �conomique des pays pauvres. Selon l�une
des principales recommandations de la Commission, les pays � revenu faible
ou interm�diaire doivent, en partenariat avec les pays � revenu �lev�,
g�n�raliser l�acc�s aux services de sant� essentiels. Ils doivent mettre l�
accent sur les mesures sp�cifiques pour combattre les maladies les plus
meurtri�res et les plus d�bilitantes.
A l��chelle mondiale, une augmentation des investissements dans la sant� de
US $ 66 milliards par an, en plus des sommes d�j� d�pens�es, permettrait d�
ici 2010 de sauver 8 millions de vies par an et pourrait rapporter au moins
US $360 milliards par an en terme de croissance �conomique suppl�mentaire en
2015 - 2020, selon la Commission.
Actuellement, un cinqui�me de la population mondiale vit en Chine o� l�on
observe un septi�me de la charge mondiale de morbidit�, en ann�es de vie
ajust�es sur l'incapacit�.
Le s�minaire d�aujourd�hui repr�sente le d�but d�un processus visant �
adapter les conclusions de la CMH � la r�alit� chinoise. Leur impact sera
maximal si les investissements donnent la priorit� aux interventions d�un
bon rapport co�t-efficacit� sur les principaux facteurs de risque en Chine :
diminution du tabagisme, pr�vention des maladies cardio-vasculaires, des
cancers et d�autres maladies non transmissibles, promotion de modes de vie
plus sains. Il faudra �galement consentir de gros efforts pour abaisser les
risques de maladies transmissibles, notamment le VIH/SIDA, et am�liorer le
traitement de la tuberculose.
Au cours des vingt derni�res ann�es, le niveau de vie, la r�duction de la
pauvret�, les indicateurs de sant� et la croissance �conomique ont progress�
� pas de g�ant en Chine. Mais de grandes disparit�s subsistent encore dans
la couverture des services de sant� et dans l��tat sanitaire des populations
entre les zones urbaines et rurales comme entre les provinces de la c�te et
celles de l�int�rieur. Des millions de personnes pauvres ne peuvent se
traiter en raison du co�t des soins � leur charge. Il en r�sulte souvent une
pauvret� accrue ou, lorsqu�elles se retrouvent dans l�incapacit� de payer,
un risque plus grand d�incapacit�, voire de d�c�s.
Un effort sp�cial devra �tre consenti pour assurer les services de sant� �
proximit� des populations pauvres, notamment dans les r�gions o� les
r�sultats des syst�mes de sant� et le d�veloppement �conomique sont tr�s en
retard par rapport � la moyenne nationale.
Le gouvernement chinois cherche � �tablir des normes nationales de sant�
publique, alors que ce sont les autorit�s provinciales et locales qui, dans
une large mesure, assument la responsabilit� des soins. De plus, les lois du
march� influencent la conception et le fonctionnement des syst�mes locaux de
sant� � diff�rents niveaux. Il va devoir d�terminer les mesures et les
dispositions � prendre pour d�velopper la sant� publique et obtenir des
r�sultats sanitaires uniformes pour l�ensemble de la population.
Le Bangladesh, le Cambodge, les Cara�bes, l�Ethiopie, le Ghana, l�Indon�sie,
l�Iran, la Jordanie, les Maldives, le Mexique, le Mozambique, le Myanmar, le
N�pal, Sri Lanka et la Tha�lande ont d�j� entrepris des actions nationales
pour appliquer les conclusions de la CMH. Douze autres pays pr�voient d�en
faire autant dans un proche avenir.
D�clarations :
Dr Shigeru Omi, Directeur r�gional de l�OMS pour le Pacifique occidental :
�Il est clair que la Chine joue un r�le central dans les interactions
mondiales entre la sant�, la pauvret� et le d�veloppement d�crites par le
rapport de la CMH. L�OMS esp�re que ce document permettra de comprendre le
r�le de la sant� dans le d�veloppement de la Chine et contribuera � la mise
en place d�un syst�me de sant� plus �quitable. L�Organisation s�est engag�e
� travailler avec les autorit�s pour la r�alisation de ces objectifs.�
Dr Jeffrey Sachs, Directeur du Earth Institute � l�Universit� Columbia et
Pr�sident de la CMH : �Le rapport de la CMH montre que l�am�lioration de la
sant� des populations est d�terminante pour la r�duction de la pauvret� et
le succ�s de tous les efforts de d�veloppement �conomique et social. Les
investissements dans la sant�, s�ils sont correctement conduits, peuvent
avoir des r�sultats extraordinaires en termes de vies sauv�es et de
productivit� �conomique.�
Dr David Nabarro, Directeur ex�cutif de D�veloppement durable et milieux
favorables � la sant� au Si�ge de l�OMS � Gen�ve : �Le processus de la CMH
et les initiatives qui ont suivi dans de nombreux pays montrent comment le
partenariat entre l�Universit� Columbia, la Fondation Gates et l�OMS aide
les autorit�s nationales � raisonner sur de nouvelles bases et � prendre des
mesures. Les gouvernements, les �tablissements d�enseignement, la soci�t�
civile et des groupes priv�s travaillent d�sormais sur la possibilit� d�
utiliser les interventions sanitaires pour garantir la s�curit� et la
prosp�rit� de tous les peuples de notre plan�te � l�avenir.�
Pour plus d'informations:
Gregory Hartl - Conseiller en communication
D�veloppement durable et milieux favorables � la sant�
OMS, Gen�ve
T�l�phone: (+41 22) 791 4458
T�l. portable: (+41 22) 79 203 6715
Email: hartlg@who.int
Dr. Agn�s Leotsakos
OMS
GENEVE
T�l�phone: +41 22 791 2567
[Affirmer que "la r�duction de la pauvret� passe par le d�velopmenent
�conomique et une am�lioration de l'�tat de sant� des populations",
apparaissait d�j� depuis les ann�es 1950 comme une v�rit� de base des �coles
de pens�e de sant� publique (c'est ce qu'ont analys� les divers courants de
la sant� publique anglaise sur la base de l'�tude de la soci�t� industrielle
anglaise du XIX�me et d�but du XX�me si�cle en particulier). La mise en
place dans les ann�es 1980, par le FMI et la Banque Mondiale, des programmes
d'ajustement structurel en Afrique et Am�rique Latine nous en a d�montr� par
l'absurde l'�vidence: l'essentiel de la fragilit� des structures sanitaires
actuelles - acutis�e par l'irruption du Sida, est li�e � cette p�riode.
Qu'il faille encore attendre le d�but du XXI�me si�cle et la mise en sc�ne
de l'OMS par le biais de la "Commission Macro�conomie et Sant�" pour "a
priori" en tirer les conclusions logiques en terme de politique de sant�
publique est assez surprenant et rel�ve d'une �tonnante c�cit�. N�anmoins,
mieux vaut tard que jamais ! et la morale de cette f�cheuse histoire
pourrait-�tre que la forme est souvent plus importante que le fond du
probl�me. Patrice Trouiller]
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