[e-med] Communiqué TAW Africa sur les financements de la lutte contre le VIH

*Objectifs zéro avec zéro financement

*Le 22 novembre 2011, pour sauver leurs marchés financiers, les pays donateurs du Fonds Mondial (France, Union Européenne, Japon, Etats-Unis) annulent**le 11ème round de financement du Fonds Mondial, et condamnent à mort plus de 500.000 malades du monde.*

* *

*Positive-Generation (Cameroun), RAME (Burkina-Faso), Femme Plus (Congo),
dénoncent cette décision, appellent les principaux bailleurs du Fonds
Mondial à respecter leurs engagements et les dirigeants africains à
respecter la déclaration d’Abuja dont l’application aiderait à mobiliser
les ressources nationales conséquentes (au moins 15% du PIB) en faveur de
la santé.*

Nous disposons aujourd’hui de traitements efficaces contre un grand nombre
de maladies. L’expérience montre qu’un bon engagement financier, accompagné
d’interventions modestes peuvent avoir des résultats spectaculaires sur
l’évolution des épidémies telles que la tuberculose, le paludisme et le
VIH/SIDA.

*Décision à contre courant des engagements pris *

Alors, arrêtons de faire des morts, seulement par manque de volonté. Nous
avons besoin d’hôpitaux et services cliniques plus nombreux et mieux
équipés. Des milliers de malades en Afrique seraient en vie aujourd’hui si
leur maladie avait été diagnostiquée et traitée à temps. Nous avons besoin
de ce que la médecine fait de mieux. En totale contradiction avec
l’engagement passé en juin dernier à l’ONU de faire passer le nombre de
personnes Séropositives sous traitement de 7 à 15 millions en 2015, sous le
prétexte de la crise, les pays donateurs ont pris la décision d'annuler le
11ème cycle de financement du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la
tuberculose et le Paludisme. Pire encore, ils ont décidé de repousser à
2014, voire 2015 toute nouvelle possibilité d'accès au traitement pour les
33 millions de personnes séropositives du monde entier. Jusqu’à cette
échéance d’ailleurs incertaine, l’aide internationale servira uniquement à
financer le traitement des 4 Millions de malades déjà pris en charge par le
Fonds mondial. Tans pis pour le reste !

Malgré les négociations de nos pays pauvres qui proposaient de décaler ces
financements après la prochaine Reconstitution du Fonds mondial,
considérant l’accès universel au traitement comme un fardeau économique,
les pays riches ont refusé cette option et ont maintenu leur statut quo en
faveur de leurs chantiers économiques.

*Démission des Chefs d’Etat africains*

Et nous, les pays dits pauvres, que faisons-nous en ce moment où tous les
signaux de financement sont au rouge à l’international ? Les chefs d’Etats
africains doivent prendre leur responsabilité en main et allouer à la santé
de leur population, des ressources à la hauteur des enjeux, conformément
aux résolutions d’Abuja de 2001 qui les engage à octroyer chaque année, au
moins 15% de leur PIB à la santé ; et à inscrire la lutte contre le VIH au
premier rang de leurs Priorités. 15% c’est Possible ; que personne ne nous
rabâche que nous vivons une époque de « ressources limitées ». Nous sommes
certes pauvres mais, nous disposons des ressources intarissables qui
malheureusement seraient simplement inaccessibles à ceux qui en ont le plus
besoin. 10 ans après la déclaration d’Abuja, nos systèmes de santé
présentent encore beaucoup d’insuffisances, de difficultés, de défaillance
et de gaps logistiques, matérielles, programmatiques du fait de notre
faible engagement financier en matière de santé.

Positive-Generation (Cameroun), RAME (Burkina-Faso), Femme Plus (République
Démocratique du Congo), dénoncent :

- La décision du Conseil d’Administration du Fonds Mondial d’annuler
le round 11

- Le non respect de l’engagement de la Déclaration d’Abuja par les
Chefs d’Etats africains

Nos organisations interpellent le Secrétaire Général de l’ONU (initiateur
du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la
tuberculose) à convoquer en toute urgence une rencontre sur le financement
du Fonds et interpeller les dirigeants mondiaux sur leurs engagements.

*Contact Presse**:*

Fogué Foguito, Tel :(00237) 22238860 / 22036327 /
Fogue.Foguito@positive-generation.org / *www.camerounaids.org*

Simon Kaboré tel: (226) 50 37 70 16/70 24 44 55/ simonkabore@rame-int.org/
www.rame-int.org;

Thérèse Omari : Tél : +2439913257/ omari111@yahoo.com

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Simon KABORE
PCA du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
         Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org