[e-med] Echange de courriers entre RAME et lAmbassadeur am�ricain

E-MED: Echange de courriers entre RAME et l�Ambassadeur am�ricain
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Suite � l'appel � signature d'une lettre ouverte au coordinateur am�ricain
de lutte contre le SIDA publi� par e-med le 23 mars 2004, le RAME a adress�
une coorespondance � l'Ambassadeur des USA au Burkina en y joignant une
copie de la lettre adress�e au Coordinateur am�ricain. Nous avons re�u en
retour une r�action du Coordinateur via l'ambassade am�ricain au B.F. Nous
vous proposons la lettre du RAME � l'ambassadeur am�ricain et la r�action du
coordinateur am�ricain. Nous consid�rons que la lettre ouverte a �t� d�j�
lue par tous les e-mediens.

1. Correspondance � l'ambassabeur am�ricain

Ouagadougou le 25 mars 2004

Le Coordonnateur National (du RAME)

A

Son Excellence Monsieur l�Ambassadeur des Etats-Unis d�Am�rique au Burkina
Faso

Excellence Monsieur l�Ambassadeur,
Suite � votre article paru dans le num�ro 3015 du 2 d�cembre 2003 du
Quotidien �Le pays� et du Mensuel �Votre Sant� du m�me mois, nous avons
r�agi par un commentaire apparu dans le mensuel suscit�, � son �dition du
mois de janvier 2004. Dans ce commentaire, nous vous f�licitions pour l�
importance de l�engagement des Etats-Unis contre le SIDA en Afrique, en
exprimant tout de m�me notre inqui�tude � que ces fonds servent � payer des
m�dicaments de sp�cialit�s tr�s co�teux, produits par les firmes
am�ricaines.� Si cette inqui�tude �tait v�rifi�e, votre pays aurait trouv�
l�, un moyen de r�cup�rer simplement les milliards qu�il a donn�, sans souci
du nombre de personnes soign�es, ni de l�adaptation des traitements aux
r�alit�s des malades africains. Les plus grands gagnants seraient
simplement les laboratoires pharmaceutiques am�ricains.

Nous avons aujourd�hui la presque certitude, que votre pays a d�cid� d�
�carter non seulement les g�n�riques moins chers et pratiques des programmes
am�ricains, mais �galement des autres initiatives de la communaut�
internationale. L�Administration de votre pr�sident, George Bush, a adopt�
une strat�gie qui risque de d�cr�dibiliser une institution internationale
importante comme l�Organisation Mondiale de la Sant� (OMS).

En rejetant la liste de pr� qualification de l�organisation en charge de la
sant� mondiale, votre pays entache, d�une mani�re peut �tre irr�versible la
cr�dibilit� et l�efficience de cette structure que nous trouvons sacr�e dans
le dispositif actuel de protection et de promotion sanitaire mondiale.

Nous d�non�ons par cons�quent cette attitude de votre pays et vous
demandons, Excellence, de transmettre � la pr�sidence de votre pays, notre
d�pit par rapport � l�obstination des am�ricains � compromettre l�acc�s des
pays pauvres � des m�dicaments moins chers et de qualit�.

Nous nous joignons � la p�tition adress�e au Coordinateur de la lutte
mondiale contre le sida des Etats-Unis en vous adressant ci-joint notre
signature. Nous esp�rons, en adressant notre p�tition au repr�sentant
officiel d�une � grande d�mocratie � qu�elle sera transmise et prise en
compte.

En attendant d�autres actions qui viendront ponctu�es notre contestation,
nous vous prions de recevoir l�assurance de notre d�termination �
sauvegarder l�int�r�t majeur de nos populations.

Simon KABORE

2. Correspondance du Coordinateur am�ricain

Ouagadougou le 29 Avril 2004

Monsieur Simon Kabor�
Coordinateur National du R�seau
Acc�s aux M�dicaments Essentiels (RAME)

Monsieur le Coordinateur National,

Je voudrais remercier vos coll�gues et vous-m�me pour votre lettre en date
du 26 mars 2004 exprimant votre int�r�t dans la politique
d'approvisionnement en traitements anti-r�troviraux dans le cadre du plan
d'urgence historique de lutte contre le SIDA du Pr�sident Bush. J'appr�cie
sinc�rement l'int�r�t que vous accordez � cet important sujet.

Le plan d'Urgence quinquennal du pr�sident dont le montant s'�l�ve � 15
milliards de dollar U.S. est le plus grand engagement jamais pris par une
seule nation en faveur d'une initiative internationale pour la sant�.

Dans les pays foyers/tests concern�s par le plan d'Urgence, nous fournirons
le traitement � deux millions de personnes vivant avec le VIH/ SIDA;
assurerons la prise en charge de dix millions de personnes infect�es et
affect�es par le VIH / SIDA, y compris les orphelins et les enfants
vuln�rables; et emp�cherons sept millions de nouveau cas d'infection de VIH.

Dans un cadre bilat�ral, le plan d'Urgence poursuit �galement les programmes
VIH /SIDA que les Etats�Unis appuient dans plus de 100 pays et il accro�t
notre engagement en faveur du Fond Mondial pour la Lutte contre le SIDA, la
Tuberculose et la Malaria � hauteur d'un million de dollar U.S. pendant
cinq ans. Le total de la contribution am�ricaine au Fond Mondial, consid�r�
pr�sentement comme �tant la plus importante contribution fait par un
donateur, est de 1,97 milliards de dollar U.S.

Concernant notre politique en mati�re de fourniture de traitement
anti-r�troviraux dans le cadre du plan d'Urgence, notre politique a toujours
�t� de fournir des m�dicaments qui sont s�rs, efficaces, et de qualit� plus
sup�rieure � des co�ts les bas possibles en dehors de toute consid�ration
d'origine ou de celui qui les fabrique.

Cela peut concerner des vrais m�dicaments g�n�riques, des copies ou des noms
de marques de produits. Toutefois, nous ne sacrifierons pas la s�ret�,
l'efficacit�, ou la qualit� pour des consid�rations de co�ts faibles. Comme
vous le savez probablement, un vrai m�dicament g�n�rique est celui qui a
subit des examens afin de s'assurer qu'il est comparable � un m�dicament
innovateur quant � la forme du dosage, la puissance, la voie
d'administration, la qualit�, les caract�ristiques de performance, et
l'utilisation. Les m�dicaments qui ne sont pas pass�s par ce processus sont
d�crits plus pr�cis�ment comme �tant des copies.

La conf�rence sur les m�dicaments � base de combinaison de doses fixes (FDC)
qui s'est tenue du 29 au 30 mars 2004 � Gaborone au Botswana, a r�uni les
repr�sentants de 23 gouvernements, d'agences de r�gulation de m�dicaments,
d'industries pharmaceutiques de produits g�n�riques et de recherche, des
responsables de sant� publique, des prestataires de soins de sant�, des
groupes de plaidoyer (y compris les personnes vivant avec le VIH /SIDA), des
acad�miciens, et des repr�sentants d'organisations non-gouvernementales.
Nous �tions tr�s contents du large soutien international et de la
participation que la conf�rence a enregistr�e, y compris celle de la part
des co-sponsors de la conf�rence: le programme Conjoint des Nations Unies
sur le VIH /SIDA (UNAIDS), l'organisation Mondiale de la Sant� (OMS), et la
Communaut� de D�veloppement de l'Afrique Australe (SADC).

La conf�rence a, avec succ�s, fait un pas vital vers la r�alisation d'un
accord commun bas� sur les principes scientifiques et techniques
internationaux en vue d'�valuer la qualit�, la s�ret�, et l'efficacit� des
FDCS pour �tre utilis�es dans les traitements du VIH / SIDA, de la
tuberculose, et de la malaria . Les sponsors de la conf�rence, les
repr�sentants et les experts � la conf�rence ont convenu que les principes
finaux ne visent ni ne doivent �tre un frein pour acc�der aux FDCs s�rs,
efficaces, et de qualit� sup�rieure pour les personnes vivant avec le
VIH/SIDA. Les principes ne visent pas � r�soudre des directives cliniques,
th�rapeutiques, or de r�gulation. Le document fournira plut�t des principes
techniques et scientifiques pour �tudier, d�velopper, et �valuer les FDCS
pour �tre utilis�es dans les traitements.

On anticipe que les principes seront utiles pour les agences de r�gulation �
travers le monde, ainsi que pour les soci�t�s pharmaceutiques et d'autres
organisations impliqu�es dans la r�alisation et l'�valuation des FDCs. A
cet effet, les principes nous aideront � d�terminer les normes pour
lesquelles nous attendons de la part des m�dicaments � base de combinaison
de doses fixes � satisfaire la qualit� pour nos achats et � acc�l�rer le
processus par lequel nous pourrions acheter dans la confiance les FDCS
non-patent�s et � faible co�t.

Je recommande vivement que vous saisissiez l'opportunit� pour examiner le
document r�vis� issu de la conf�rence du 29 au 30 mars 2004, ce qui
constituera un perfectionnement du document des principes incorporant les
changements accept�s apr�s la r�vision par le groupe des experts. Ces
changements �taient sugg�r�s � la fois par les participants � la r�union et
par courrier �lectronique. Plus tard ce mois-ci, ce document r�vis� sera
publi� pour deux semaines pour vos commentaires compl�mentaires sur le site
web suivant: http://WWW.globalhealth.gov/fdc. Le groupe des experts
�tudiera et traitera tout commentaire compl�mentaire pour pr�parer le
document final. On pr�voit la publication de cette d�claration finale
relative aux principes dans le courant du deuxi�me trimestre de 2004.

Au regard du programme pilote de pr�-qualification de l'OMS que vous avez
mentionn� dans votre lettre, nous r�affirmons notre plus grand respect pour
le syst�me de pr�-qualification de l'OMS. Comme vous le savez, l'OMS n'est
pas une autorit� de r�gulation. Cependant, nous appr�cions la n�cessit� de
maintenir la confidentialit� de certaines informations pour prot�ger le
syst�me de pr� qualification. N�anmoins, pour une bonne diligence et une
bonne protection des individus que nous avons l'intention de servir, nous
devrons voir et avoir une opportunit� pour �valuer les donn�es sur
lesquelles l'OMS compte. Nous devrons nous assurer que les m�dicaments que
nous fournissons satisfont les normes acceptables de s�ret�, d'efficacit�,
et qu'ils soient d'une qualit� plus sup�rieure.

Dans le cadre du plan d'Urgence, nous avons l'intention de soutenir les
programmes qui auront un impact positif durable sur la sant�. Si les
m�dicaments en question ne sont pas �valu�s de fa�on ad�quate ou s'ils ont
eu de probl�mes avec la s�ret� ou ont entra�n� des probl�mes de r�sistance �
l'avenir, nous serons tenus convenablement pour comptables. Nous
continuerons de travailler avec l'OMS et la communaut� internationale sur
cet important domaine. La finalisation et l'adoption du document des
principes en faveur des FDCs constitueront un pas important fait en avant au
profit de tous.

Enfin, vous pourriez �tre int�ress�s de savoir qu'� la date du 23 f�vrier
2004, moins d'un mois apr�s que le congr�s ait d�bloqu� le financement de
l'ann�e fiscale 2004 pour la premi�re ann�e du plan d'Urgence, j'ai annonc�
le premier d�blocage des fonds pour les programmes dans le cadre du plan
d'Urgence. Conform�ment � ce premier round de financement, 50,000 personnes
suppl�mentaires vivant avec le VIH /SIDA dans les pays foyers/tests
commenceront � b�n�ficier des traitements anti-r�troviraux. Ce qui fera
doubler presque le nombre de personnes qui re�oivent actuellement les
traitements dans toute l'Afrique subsaharienne. De nos jours, les patients
b�n�ficient d�j� des traitements au Kenya et en Ouganda gr�ce au plan
d'Urgence.

Encore une fois, merci pour le grand int�r�t que vous accordez � la
r�ussite du plan d'Urgence de Lutte contre le SIDA.

Veuillez agr�er, Monsieur le Coordinateur National, les assurances de ma
tr�s haute consid�ration.

Ambassadeur Tobias Randall
Coordinateur Am�ricain de la Lutte Mondiale contre le Sida.

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