Évaluation du traitement antirétroviral de 1 620 personnes infectées par le
VIH au Togo
Médecine et Santé Tropicales. Volume 22, Numéro 2, 193-7, Avril-Mai-Juin
2012, Article original
Auteur(s) : B. Saka, D.E. Landoh, K. Kombaté, A. Mouhari-Toure, M.S. Makawa,
A. Patassi, K.E. Djadou, K.T. Nabroulaba, E. Messan, L.B. Avodagbe, K. Aho,
A. Singo, P. Pitché
http://www.jle.com/fr/revues/medecine/mst/e-docs/00/04/7D/82/resume.phtml
Résumé : Objectifs : Évaluer lefficacité du traitement antirétroviral chez
les patients infectés par le VIH au Togo. Patients et méthode : Étude
rétrospective menée entre janvier 2001 et janvier 2009 sur les dossiers des
patients infectés par le VIH ayant accédé au traitement antirétroviral
depuis une période de douze mois au moins. Résultats : 1 620 dossiers ont
été traités. Lâge moyen de nos patients était de 34,8 ± 11,4 ans et le
sex-ratio (H/F) de 0,4. Le nombre moyen de lymphocytes TCD4 et le poids
moyen étaient initialement de 143 cellules/mm 3 et de 53,3 kg. 263 des 1 620
patients (16,2 %) avaient une infection opportuniste avant linitiation du
traitement. La combinaison antirétrovirale la plus utilisée était :
stavudine/lamivudine/névirapine (91,7 %). Le taux dobservance durant la
première année était de 89,6 % avec un changement du traitement
antirétroviral dans 5,9 % des cas. Après 36 mois, le gain pondéral moyen
était de 8,8 kg et la réponse immunologique était caractérisée par un gain
moyen de lymphocytes TCD4 de lordre de 265/mm 3. Lincidence des infections
opportunistes était passée de 263 cas initialement à 9 cas après 36 mois.
Nous avons noté 258 décès, sur lensemble des 1 620 dossiers étudiés soit un
taux de mortalité de 15,9 %. Les principaux effets secondaires à court terme
étaient la toxicité cutanée et lanémie. Les neuropathies périphériques, les
lipodystrophies et lhépatotoxicité ont dominé les effets secondaires à long
terme. Discussion : Notre étude démontre lefficacité du traitement
antirétroviral chez les patients infectés par le VIH au Togo. Nos résultats
devront inciter les autorités à initier laccès universel de ces patients au
traitement antirétroviral.
Mots-clés : infection à VIH, traitement antirétroviral, Togo