[e-med] France : l'Igas pour une réduction de moitié des dépenses de promotion des labos

« Médicaments : l'Igas pour une réduction de moitié des dépenses de
promotion des labos »
Les Echos, La Tribune

Les Echos font savoir que « dans un rapport remis au gouvernement,
l’Inspection générale des affaires sociales préconise «un désarmement
commercial organisé» de l’industrie pharmaceutique ».
Le journal explique en effet que selon l’Igas, « le dispositif d’information
des médecins libéraux par les visiteurs médicaux des laboratoires coûte très
cher tout en «favorisant l’expansion globale des prescriptions» ».
Les Echos indiquent que ce rapport appelle à « une réduction de plus de
moitié des dépenses consacrées à la promotion du médicament ».
Le quotidien précise que « selon l’Igas, le système présente un coût de
revient de plus de 25 000 euros par généraliste et par an, financé in fine
«par la collectivité à travers les prix administrés du médicament» ».
Le journal ajoute que « malgré le recul critique des médecins sur le biais
commercial des informations apportées, la visite «a une influence certaine
sur les prescriptions» ».
Les Echos notent que « les pouvoirs publics devraient, selon l’Igas,
afficher un objectif cible de réduction des dépenses, et forcer les
laboratoires à l’atteindre ».
Le quotidien relève que « cette réduction du «bruit promotionnel» est
«nécessaire pour que les messages publics puissent être entendus. La
disproportion est énorme entre les moyens de la Haute Autorité de santé et
ceux des laboratoires» ».
Le journal note que « l’Igas estime que le «rôle directeur» de la HAS «doit
être conforté». […] La HAS devrait produire des recommandations plus simples
à utiliser, collaborer avec le réseau de l’assurance-maladie et mettre en
place des «médecins sentinelles» pour contrecarrer les desseins de
l’industrie ».
De son côté, La Tribune relève sur une page que « l'argent des philanthropes
de la santé bouscule les laboratoires ».
Le journal observe en effet qu’« en 2006, les fondations privées ont versé 5
à 7 milliards de dollars pour la recherche dans la santé. L’industrie
pharmaceutique s’interroge sur l’attitude à adopter face à ces nouveaux
bailleurs de fonds ». (Rapport de l’Igas disponible sur le site
<http://www.lesechos.fr/info/sante/300215456.htm&gt; des Echos)