[e-med] inclusion des ARV dans la liste des m�dicaments essentiels 2002

E-MED: inclusion des ARV dans la liste des m�dicaments essentiels 2002
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Communiqu� de presse OMS/28
22 avril 2002

L�OMS PREND DES MESURES IMPORTANTES POUR RENDRE LE TRAITEMENT CONTRE LE VIH
PLUS ACCESSIBLE

L�OMS annonce des directives th�rapeutiques et une liste de m�dicaments
anti-SIDA
http://www.who.int/inf/fr/cp-2002-28.html

Dans le cadre d�un effort d�cisif pour renforcer la lutte contre le SIDA
dans les pays en d�veloppement, l�Organisation mondiale de la Sant� (OMS) a
annonc� aujourd�hui la parution des premi�res directives th�rapeutiques pour
le traitement du VIH/SIDA dans des environnements pauvres. Parall�lement, l�
OMS a approuv� l�inclusion de m�dicaments anti-SIDA dans sa liste des
m�dicaments essentiels. Il s�agit d�une grande avanc�e dans une approche
globale du probl�me du SIDA �de la pr�vention jusqu�aux soins � qui pourrait
contribuer � �largir consid�rablement l�acc�s au traitement au cours des
prochaines ann�es.

L�OMS estime que pr�s de six millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA n
�ont toujours pas acc�s � des soins et � un soutien appropri�s, y compris
aux antir�troviraux. Actuellement, moins de 5 % des personnes qui ont besoin
d�un traitement ont acc�s � ces m�dicaments dans les pays en d�veloppement.
L�OMS estime qu�au moins trois millions de personnes ayant besoin de soins
devraient pouvoir se procurer les m�dicaments voulus d�ici 2005 � ce qui
veut dire que leur nombre serait multipli� par plus de dix.

L�OMS consid�re qu�un acc�s plus large � un traitement s�r et pratique est
un �l�ment important de la strat�gie globale de lutte contre le VIH/SIDA.
Cette strat�gie combine la pr�vention, l�am�lioration de diagnostic et la
prestation de soins efficaces, ces trois �l�ments devant se renforcer
mutuellement.

� Les nouvelles directives th�rapeutiques et le classement des
antir�troviraux dans les m�dicaments essentiels constituent des �tapes
cruciales dans la lutte contre la pand�mie de SIDA. Ils devraient encourager
aussi bien les gouvernements des pays industrialis�s que ceux des pays en
d�veloppement � rendre le traitement contre le VIH plus largement
accessible � a d�clar� le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l�
OMS.

Les nouvelles directives proposent une approche pratique, standardis�e et
simplifi�e du traitement par les antir�troviraux. Elles fournissent un guide
pour utiliser rationnellement les m�dicaments antitr�troviraux de mani�re �
g�n�rer moins d�effets secondaires et de pharmacor�sistance et � faire en
sorte que ces m�dicaments soient mieux tol�r�s. Il s�agit de mettre � la
disposition des malades du SIDA des associations m�dicamenteuses appropri�es
qui leur permettront de vivre plus longtemps et de mener une vie plus
productive. Ces directives rendront aussi la formation des agents de sant�
plus facile et les antir�troviraux plus simples � utiliser.

Une composante majeure de la strat�gie de l�OMS visant � �largir l�acc�s aux
soins et au traitement dans les pays pauvres est l�inclusion des
antir�troviraux dans la liste des m�dicaments essentiels de l�Organisation.
Parmi ces m�dicaments figurent la n�virapine et la zidovudine � pr�c�demment
recommand�es pour la pr�vention de la transmission m�re-enfant mais aujourd�
hui pr�conis�es pour le traitement du VIH chez les adultes et les enfants.
Les nouveaux m�dicaments inclus dans la liste sont l�abacavir, la
didanosine, l��favirenz, l�indinavir, la lamivudine, le lopinavir; le
nelfinavir, le ritonavir � faible dose, le saquinavir et la stavudine. Lorqu
�ils sont utilis�s efficacement dans les associations recommand�es, les
antir�troviraux augmentent l��sp�rance de vie et am�liorent la qualit� de la
vie des personnes infect�es par le VIH.

La d�cision d�ajouter les antir�troviraux � la liste fait suite � une
recommandation du Comit� d�experts de l�utilisation des m�dicaments
essentiels, un groupe d�experts ind�pendant r�uni par l�OMS. Elle se fonde
sur une analyse rigoureuse des donn�es actuelles concernant l�efficacit� des
antir�troviraux dans les pays en d�veloppement, qui montre que ces
m�dicaments peuvent �tre utilis�s de mani�re s�re et efficace dans les
environnements pauvres. Les s�lections effectu�es par le Comit� permettent
de choisir entre diff�rentes associations de plusieurs m�dicaments, dont
beaucoup sont aujourd�hui d�un co�t de plus en plus abordable dans les pays
en d�veloppement.

� La d�signation des antir�troviraux comme des m�dicaments essentiels et le
protocole th�rapeutique mis au point devraient aider les gouvernements
nationaux et les institutions de soins de sant� � s�lectionner le traitement
appropri� pour les personnes atteintes du SIDA � explique le Professeur
Joan-Ramon Laporte, Pr�sident du Comit� d�experts. � Cela contribuera aussi
� faciliter la formation des professionnels de la sant�, l�information des
patients, la surveillance du r�sultat des traitements et l�obtention du
remboursement de ces m�dicaments par les syst�mes d�assurance-maladie �.

La premi�re liste mod�le de m�dicaments essentiels a �t� publi�e par l�OMS
en 1977 et a �t� r�actualis�e depuis tous les deux ans. Elle doit servir d�
exemple aux pays pour mettre au point leur propre liste de m�dicaments
essentiels en fonction de leurs besoins de sant� prioritaires. A la fin de
1999, 156 Etats Membres de l�OMS avaient des listes officielles de
m�dicaments essentiels ; 127 d�entre elles avaient �t� r�actualis�es au
cours des cinq ann�es pr�c�dentes.

� Les directives concernant le traitement par antir�troviraux formul�es par
l�OMS aideront beaucoup les gouvernements et les programmes nationaux de
lutte contre le SIDA � offrir aux personnes vivant avec le VIH/SIDA un acc�s
plus large � ces m�dicaments salvateurs �, a d�clar� le Dr Peter Piot,
Directeur ex�cutif de l�ONUSIDA. � L�inclusion des antir�troviraux dans la
liste OMS des m�dicaments essentiels, qui �tait r�clam�e depuis longtemps,
encouragera les gouvernements des pays lourdement touch�s � accro�tre encore
la distribution de ces m�dicaments vitaux � ceux qui en ont besoin. �.

Depuis la notification du premier cas de SIDA il y a plus de vingt ans, plus
de 20 millions de personnes sont mortes des suites d�une infection � VIH. D�
apr�s les estimations actuelles, 40 millions de personnes dans le monde
seraient infect�es par le VIH et plus de 90 % d�entre elles vivraient dans
les pays en d�veloppement. En 2001, 5 millions de personnes dans le monde
ont �t� infect�es par le VIH, et 3 millions d�autres sont mortes de causes
li�es au VIH/SIDA.

Si elle n�est pas trait�e, l�infection � VIH reste dormante pendant une
p�riode de troi � dix ans durant laquelle la personne infect�e demeure en
relativement bonne sant�.
Mais une fois que le malade a d�velopp� des sympt�mes ou le SIDA, s�il n�a
pas acc�s � un traitement antir�troviral, la mort survient dans un d�lai
moyen de deux ans.

Dans les pays � revenu �lev�, on estime que 1,5 million de personnes vivent
avec le VIH, pour beaucoup de mani�re productive, gr�ce � la g�n�ralisation
de la th�rapie antir�trovirale. Aux Etats-Unis d�Am�rique, l�introduction de
la trith�rapie antir�trovirale en 1996 s�est traduite par une diminution de
70 % des d�c�s attribuables au VIH/SIDA.

Les directives pour le d�veloppement de la th�rapie antir�trovirale et la
liste mod�le de m�dicaments essentiels de l�OMS pour 2002 peuvent �tre
consult�es sur le site Web de l�OMS � l�adresse :
http://www.who.int/medicines/organization/par/edl/expertcomm.shtml

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