[e-med] Le G8 met l'accent sur les maladies infectieuses (OMS/ONUSIDA/Fonds Mondial/GAVI)

Déclaration conjointe OMS/ONUSIDA/Fonds Mondial/GAVI
4 juillet 2006
Les responsables de la sante se félicitent que le G8 mette l'accent sur les
maladies infectieuses
http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2006/s10/fr/

En mettant l'accent sur la santé dans le monde lors du Sommet qui se tiendra
cette année à Saint- Pétersbourg (Fédération de Russie), le G8 contribue à
faire en sorte que les menaces existantes et émergentes soient traitées au
plus haut niveau.

Avant le Sommet du G8, les dirigeants de quatre grandes organisations
décisionnelles et financières du domaine de la santé - l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS), le Programme commun des Nations Unies sur le
VIH/SIDA (ONUSIDA), le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose
et le paludisme, et l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination
(GAVI) - se sont ensemble félicités de cette place faite aux maladies
infectieuses et ont instamment invité les dirigeants du G8 à poursuivre leur
engagement en vue d'améliorer la santé et la vie des populations les plus
pauvres du monde.

Les dirigeants du G8 ont reconnu depuis longtemps que le SIDA, la
tuberculose, le paludisme et les maladies à prévention vaccinale freinent le
développement économique, perpétuent la pauvreté et menacent la sécurité
dans une grande partie du monde. Avec la récente menace d'une pandémie de
grippe, la communauté internationale a compris toute l'importance d'une
meilleure préparation de tous les pays si l'on veut réduire la mortalité, la
morbidité et les conséquences sociales et économiques potentielles d'une
pandémie.

A la réunion du G8 l'année dernière à Gleneagles, les dirigeants du Groupe
se sont engagés à parvenir « aussi près que possible de l'accès universel »
en matière de traitement du SIDA d'ici 2010. Ils ont également déclaré
vouloir s'efforcer de réduire de manière significative l'infection à VIH, le
but étant de libérer une génération du SIDA en Afrique et de développer
sensiblement l'action contre le SIDA dans le monde.

En 2005, des engagements réels en faveur du développement humain ont
également été pris. Le G8 s'est engagé à effacer l'essentiel des dettes
multilatérales de 18 des pays les plus pauvres du monde, à doubler l'aide à
l'Afrique et à accroître les investissements en matière de santé.

Le Dr Anders Nordström, Directeur général par intérim de l'Organisation
mondiale de la Santé, sera présent au Sommet du G8. « Les engagements passés
du G8 en faveur de la santé ont apporté un réel changement » a-t-il déclaré.
« Le fait de mettre l'accent cette année sur des menaces émergentes et
durables telles que le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, la grippe
pandémique et la poliomyélite montre que la santé et la sécurité humaine
figurent en bonne place dans les programmes d'action mondiaux. Cet intérêt
des pays les plus riches profitera directement aux populations du monde
entier. »

L'intérêt particulier manifesté par le G8 pour la santé ces dernières années
a directement entraîné un renforcement du Programme commun des Nations Unies
sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et la création du Fonds mondial de lutte contre le
SIDA, la tuberculose et le paludisme, qui a permis de mobiliser des
promesses de dons pour un montant de $9 milliards, destiné à prévenir,
diagnostiquer et traiter ces maladies. Les pays du G8 et d'autres bailleurs
de fonds ont par ailleurs annoncé la création de la Facilité internationale
de financement pour la vaccination (IFFI). On prévoit un investissement de l'IFFI
de $4 milliards pour prévenir cinq millions de décès d'enfants entre 2005 et
2015 et plus de cinq millions de décès ultérieurs d'adultes.

« Le soutien manifesté par les dirigeants du G8 en faveur de l'action contre
le SIDA a été et reste crucial pour combattre l'épidémie » a déclaré le Dr
Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons fait de grands
progrès en élargissant l'accès aux services de prévention et de traitement
du VIH, mais l'épidémie continue de progresser à un rythme plus rapide que
notre action. Nous devons exploiter les engagements pris l'année dernière
pour faire de l'accès universel au traitement, à la prévention et aux soins
pour le VIH une réalité. »

« A Gênes, il y a cinq ans, les responsables du G8 ont annoncé leur
intention de créer un fonds mondial », a rappelé le Professeur Richard
Feachem, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Depuis, le G8 a été un
fidèle soutien du Fonds et plusieurs millions de décès ont pu être évités
grâce aux programmes financés par le Fonds dans 131 pays. »

Pour le Dr Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif de l'Alliance mondiale pour
les vaccins et la vaccination, « L'élargissement de l'accès à des services
de santé complets est tout à fait réalisable et reste la plateforme d'action
commune nécessaire pour appuyer les nombreuses initiatives distinctes
actuellement en cours, y compris l'introduction de nouveaux vaccins et
technologies salvateurs. Nous comptons sur un soutien non démenti du G8 et d'autres
pays donateurs pour atteindre nos objectifs ambitieux. ». « Par ailleurs, l'approbation
et le lancement par le G8 d'un mécanisme de garantie de marché nous
permettraient d'intensifier la recherche et le développement de vaccins
absolument nécessaires pour les pays en développement, de sauver ainsi
davantage de vies et d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le
développement. Nous nous employons maintenant activement à déterminer
comment l'Alliance et d'autres partenaires du développement pourraient
harmoniser et aligner leurs efforts et financer des plans nationaux destinés
à accélérer rapidement la prestation de services pour atteindre les OMD en
matière de santé », a-t-il ajouté.
Les pays du G8 ont élaboré des plans nationaux de lutte contre la grippe
pandémique et ont également contribué à faciliter les préparatifs mondiaux
pour améliorer l'aptitude des pays à détecter les flambées de maladies
infectieuses et à y faire face. Des lacunes demeurent pourtant - des lieux
où les maladies émergentes, notamment la grippe pandémique, pourraient
passer inaperçues. Il est indispensable de repérer et d'éradiquer ces «
points noirs ». Les systèmes d'alerte précoce sauveront des vies,
atténueront les souffrances et limiteront les coûts.

L'appui non démenti du G8 en faveur de l'éradication de la poliomyélite a
également contribué à ramener le nombre de pays d'endémie à quatre
seulement. Les pays du G8 ont versé plus de la moitié des $4 milliards que
représente le financement de la poliomyélite depuis 1985.

Mais la réussite de tous les programmes de santé est subordonnée à une
résolution rapide de la crise des personnels de santé. Il manque aujourd'hui
quatre millions d'agents de santé dans le monde - la pénurie de médecins, d'infirmières
et d'agents de laboratoire étant la plus aiguë dans 57 des pays les plus
pauvres du monde.
« Les agents de santé sont un pilier de tout système de santé » a déclaré le
Dr Nordström. « Les dirigeants du G8, à travers leur influence directe sur
le financement, la santé, l'éducation et les migrations, peuvent prendre des
décisions qui transformeront les possibilités de formation et de
fidélisation des agents de santé là où ils font d'urgence défaut. »

Le G8 a lieu du 15 au 17 juillet à Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie).
Le programme officiel s'articule autour de trois grands thèmes : la sécurité
énergétique mondiale, l'éducation et la lutte contre les maladies
infectieuses.