[e-med] Les trithérapies sont aussi efficaces au Sud qu'au Nord en prévention de la TB

Les trithérapies sont aussi efficaces au Sud qu'au Nord en prévention de la
tuberculose

WASHINGTON, 22 novembre 2007 (APM) - Les thérapies antirétrovirales
hautement actives (HAART) ont le même impact dans les pays du Sud que dans
ceux du Nord en prévention de la tuberculose chez les patients VIH+, selon
une large étude internationale publiée dans Clinical Infectious Diseases.

"Les réponses aux HAART semblent similaires dans les pays riches et les pays
pauvres, bien que le taux de mortalité soit plus élevé dans ces derniers,
particulièrement dans les premiers mois suivant l'initiation du traitement",
rappellent les chercheurs de cette collaboration internationale, dirigés par
Martin Brinkhof, de l'Institut de médecine sociale et préventive de Berne.

Cette plus forte mortalité des séropositifs des pays pauvres en début de
traitement est due au fait que les HAART y sont souvent initiées plus tard
que dans les pays du Nord, en raison des difficultés d'accès aux soins et au
diagnostic.

Les chercheurs ont mené une étude comparative entre les patients du Nord et
du Sud afin d'évaluer au cours de la première année de traitement
l'incidence de la tuberculose, maladie opportuniste la plus fréquente chez
les séropositifs des pays pauvres.

Ils ont pour cela étudié 15 cohortes africaines et asiatiques de la
collaboration Antiretroviral Therapy in Low-Income Countries (ART-LINC),
qu'ils ont comparées à 11 cohortes de l'Antiretroviral Therapy Cohort
Collaboration (ART-CC), dont deux françaises, la cohorte Aquitaine et la
base de données hospitalières de l'infection par le VIH (FHDH).

Au cours de la première année sous trithérapie, l'incidence de la
tuberculose était bien plus élevée dans les pays émergents, de 7,4 cas pour
100 personnes-années contre un cas pour 100 personnes-années dans les pays
du Nord. Dans les deux situations, c'est un faible taux de CD4 qui
constituait le principal facteur de risque.

Au Nord comme au Sud, les HAART étaient tout aussi efficaces en prévention
de la tuberculose, montrent les chercheurs. Au Sud, l'incidence était
diminuée de 52% entre le septième et le douzième mois comparés aux trois
premiers mois de traitement, alors qu'elle l'était de 64% au Nord, la
différence n'étant pas significative.

"La chute du risque de tuberculose lorsque le traitement est initié à un
taux de CD4 plus élevé confirme la nécessité d'un diagnostic plus précoce
dans les pays riches comme dans les pays pauvres, mais plus particulièrement
dans ces derniers", estiment les auteurs.

(Clinical Infectious Diseases, vol.45, n°11, p.1518-1521)

rl/cd/APM

Bonjour à tous

J´ai une question par rapport à la trithérapie.
J´ai une patiente dans le cadre de la PTME8 (a déjà
accouchée), qui a commencé le traitement (Combivir +
Nevirapine) à un taux de CD4 de 300, en juin. Elle
consulte ce mois ci Novembre pour point de côté, la
radiographie et la clinique font penser à une
tuberculose, puis les crachats se sont révélés
positifs. Le contrôle des CD4 est à 500.
Est ce fréquent que cela arrive?

Dr DIALLO Madiou
Hôpital Albert Schweitzer
Lambaréné Gabon
maddiallo2003@yahoo.fr

Bonjour docteur DIALLO.
  Les cas similaires sont souvent observés.(La tuberculose pulmonaire avec des CD4 assez élevés). La tuberculose est certe une maladie opportuniste de l'infection à VIH, mais n'oublions pas que les personnes non infectées peuvent également faire une tuberculose surtout pulmonaire. Ce qui fait que l'on pourra observer des cas de tuberculose pulmonaire à tous les stades de la maladie VIH.
  Dr Pulcherie TIENGOUE
  Pharmacien
  tiengoue@yahoo.ca