[e-med] L'ONU condame l'attaque irresponsable de la thérapie antirétrovirale

L'ONU CONDAMNE L'ATTAQUE IRRESPONSABLE DE LA THERAPIE ANTIRETROVIRALE
Geneve, 30 mars 2005

Une recente campagne publicitaire prone les benefices de la therapie par
des vitamines au detriment de la therapie antiretrovirale et pretend que
celle-ci est toxique. Ces campagnes publicitaires sont injustes et
mensongeres, a declare aujourd hui l Organisation Mondiale de la Sante
(OMS), le Fonds des Nations Unies pour l Enfance (UNICEF) et le Programme
Conjoint des Nations Unies de lutte contre le VIH/SIDA (ONUSIDA).

L OMS, l UNICEF et l ONUSIDA ont condamne l association irresponsable de
leurs noms aux affirmations selon lesquelles la therapie par les vitamines
et la nutrition ne peut pas empecher les deces dus au SIDA.

D apres un certain nombre de recits publies par Matthias Rath sur son site
Web et distribues sous forme de prospectus publicitaires en Afrique du Sud,
son approche est approuvee par un certain nombre d agences des Nations
Unies, dont l OMS, l UNICEF et l ONUSIDA. Les trois organismes des Nations
Unies sont extremement preoccupes par ces informations erronees et notent
que la Fondation Rath utilise hors contexte des citations et des
informations des agences des Nations Unies. Une telle representation
deformee est a la fois dangereuse et inutile.

Au cours de ces quelques dernieres annees, plusieurs etudes ont ete menees
dans le but de verifier le role de l apport complementaire en micronutrients
sur l evolution du VIH/SIDA. Les resultats de ces etudes n ont pas ete
concluantes. Les recommandations faites par l OMS et l ONUSIDA sur l apport
complementaire en micronutrients sont donc les memes pour toutes les
personnes qu elles soient infectees au VIH ou pas.

Comme pour l ensemble de la population, un bon regime alimentaire qui
apporte une vaste gamme de micronutrients essentiels est important pour la
sante des personnes infectees au VIH et pourra aider a renforcer le systeme
immunitaire, a ameliorer les niveaux d energie et a maintenir le poids
corporel et le bien-etre des individus. Les directives publiees
conjointement par l Organisation des Nations Unies pour l Alimentation et l
Agriculture (FAO) et l OMS en 2003 proposent des menus simples pour les
personnes vivant avec le VIH et le SIDA (1).

Bien qu ils puissent aider a satisfaire des besoins nutritionnels de plus en
plus croissants, les apports nutritionnels ne peuvent pas remplacer un
regime equilibre et sain. Que la personne soit infectee au VIH ou pas, l OMS
et l ONUSIDA recommandent un bon regime mixte, si possible, plutot que des
apports alimentaires. Pour les personnes sous therapie antiretrovirale, une
bonne nutrition et l eau potable renforcent l efficacite du traitement.

Les apports en vitamines et les complements nutritionnels ne peuvent pas
remplacer la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/SIDA,
y compris la prophylaxie et le traitement des infections opportunistes et la
therapie antiretrovirale, lorsque c est indique, ainsi qu un bon regime
equilibre. Plusieurs etudes ont montre que la therapie antiretrovirale
reduit la replication du VIH dans le corps, l incidence des infections
opportunistes et des maladies liees au SIDA et ameliore la qualite de la
vie. Dans les pays ou elle est largement disponible, la therapie
antiretrovirale a transforme le SIDA d une « peine capitale » en une maladie
chronique mais gerable. Comme pour tout autre medicament, les traitements
antiretroviraux comportent ont effets indesirables qui ont ete documentes
dans les essais cliniques.

Le role de nutrition pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA sera
souligne a l occasion d une prochaine reunion convoquee par l OMS en
collaboration avec les autres agences des Nations Unies. La Consultation sur
la Nutrition et le VIH/SIDA en Afrique se tiendra a Durban en Afrique du Sud
du 10 au 13 avril, 2005. L objectif de la consultation est de developper des
strategies faisables et fondees sur des preuves scientifiques qui
permettront d ameliorer l etat de sante des personnes infectees au VIH dans
les pays d Afrique australe et de l est.

NDLR : Une fiche de renseignements intitulee « Traitement du SIDA,
nutrition et complements alimentaires » est disponible sur le site Internet
a www.who.int/3by5/mediacentre/fsFood/en/

(1) Living well with HIV/AIDS: A manual on nutritional care and support for
people living with HIV/AIDS, World Health Organization / Food and
Agriculture Organization, 2002

Source :
http://www.unaids.org/NetTools/Misc/DocInfo.aspx?LANG=en&href=http://gva-doc-owl/WEBcontent/Documents/pub/Media/Press-Statements01/PS_Rath_30Mar05_en.pdf