E-MED:OMS:Importance des liens entre la sant� et les droits de l'homme
-------------------------------------------------------------------------
Communiqu� de presse OMS/61
24 juillet 2002
DANS UNE NOUVELLE PUBLICATION, L�OMS EXAMINE L�IMPORTANCE DES LIENS ENTRE LA
SANTE ET LES DROITS DE L�HOMME
Les violations des droits de l�homme, comme les discriminations ou les
violences � l�encontre des femmes et des enfants, et les coutumes
traditionnelles n�fastes peuvent avoir de graves cons�quences pour la sant�.
Par contre, la protection des droits de l�homme permet de diminuer la
vuln�rabilit� aux probl�mes de sant� et d�att�nuer leurs effets.
Pour reconna�tre et enounce les liens entre la sant� et les droits de l�
homme, l'Organisation mondiale de la Sant� (OMS) publie demain "25 Questions
and Answers on Health and Human Rights" (traduction en cours). Il s�agit de
la premi�re compilation de r�ponses � des questions fondamentales dans un
domaine qui retient de plus en plus l�attention. Cette brochure a pour
objectif d�aider les gouvernements et les autres parties int�ress�es �
adopter des approches int�grant les droits de l�homme dans les actions de
sant� publique.
Cette publication, disponible � partir du 24 juillet � 18 h 00 (heure de l�
Europe centrale), sur www.who.int/hhr/news, donne les �volutions et les
tendances les plus actuelles en mati�re de sant� et de droits de l�homme.
Elle traite d�un certain nombre de questions en relation avec l��pid�mie de
VIH/SIDA, comme l�acc�s aux m�dicaments, l�utilisation des informations sur
la sant� des patients et le refus de toute discrimination. Elle aborde
�galement la protection des agents et des �tablissements de sant�, ainsi que
l�acc�s aux soins en p�riode de conflit. D�autres th�mes d�actualit� y sont
�galement examin�s : la possibilit� pour tout �tre humain de b�n�ficier des
progr�s de la science et l�obligation des Etats de venir en aide � ceux qui
manquent de ressources pour aider � combattre les maladies de la pauvret�.
Cette brochure de 36 pages comporte trois sections et r�pond � de nombreuses
questions, comme par exemple :
Que se passe-t-il si la protection de la sant� publique impose de limiter
certains droits (par exemple pour lutter contre une flamb�e �pid�mique d�une
maladie infectieuse mortelle) ?
Quelles sont les r�percussions de la mondialisation sur la promotion et la
protection des droits de l�homme ?
Comment, en mati�re de droits de l�homme, les pays pauvres aux ressources
limit�es peuvent-ils appliquer les m�mes normes que les pays riches ?
Les programmes et les politiques de sant� mal con�ues ou mal appliqu�es
peuvent violer les droits de l�homme. La publication d�crit les bases des
approches sanitaires s�appuyant sur ces droits. Elles doivent �tre
attentives aux groupes de population les plus vuln�rables (enfants,
minorit�s ethniques, religieuses ou linguistiques, r�fugi�s, personnes
�g�es, handicap�s par exemple) ; tenir compte des sexosp�cificit�s ;
analyser les donn�es pour d�celer toute discrimination sur la base du sexe,
de la race, de la religion, de l��tat de sant�, etc. ; veiller � la
participation des groupes dans les politiques sanitaires qui les concernent
; �duquer et informer le public sur les questions de sant� ; garantir la
confidentialit�.
"Le fait de lier les droits de l�homme � la sant� a le pouvoir de renforcer
la mobilisation et l��mancipation des plus vuln�rables et des plus
d�savantag�s.
Pr�senter la sant� comme un droit fondamental de l�homme implique de faire
prendre conscience aux populations de leur oppression et des possibilit�s de
changement", explique Helena Nygren-Krug, auteur de la publication et point
focal � l�OMS pour Sant� et Droit de l�homme.
Une approche s�appuie sur les droits de l�homme quand elle d�crit les
obligations de la soci�t� de satisfaire les droits inali�nables de l��tre
humain, elle octroie aux individus le pouvoir d�exiger que la sant� ne soit
pas une charit� mais un droit et elle donne aux communaut�s les bases
juridiques et morales pour obtenir l�aide internationale lorsqu�elles en ont
besoin.
Evolution de la sant� et des droits de l�homme
Bien que la possession du meilleur �tat de sant� qu�il est capable d�
atteindre soit un droit fondamental de l��tre humain �nonc� pour la premi�re
fois dans la Constitution de l�OMS en 1946, la port�e, le contenu et les
applications pratiques de ce droit n�ont pas �t� clairement d�finis pendant
des d�cennies, notamment � cause de la Guerre froide. Mais de nouvelles
impulsions font �voluer la situation.
"Depuis l�av�nement du troisi�me mill�naire, le mouvement des droits de l�
homme a connu des d�veloppements extraordinaires pour ce qui est du droit �
la sant�, ce qui nous donne une excellente opportunit� de promouvoir et de
prot�ger la sant� des populations dans le monde entier, a d�clar� le docteur
Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l'OMS. La th�matique des droits
de l�homme inspire et oriente notre analyse et notre action. Les m�canismes
des Nations Unies pour les droits de l�homme ouvrent des voies importantes
pour am�liorer la transparence dans le domaine de la sant� � l�avenir."
Certaines �volutions sont prometteuses :
Pour la premi�re fois cette ann�e la Commission des droits de l�homme, le
principal organe politique des Nations Unies dans ce domaine, a adopt� une
r�solution sur le droit � la sant� et a charg� un Repr�sentant sp�cial (un
expert ind�pendant) de lui faire chaque ann�e un rapport sur l�action des
gouvernements en faveur de ce droit.
Un autre pas extraordinaire a �t� franchi par les Etats Membres des Nations
Unies en d�cidant d�examiner la cr�ation, dans le cadre du Pacte
international relatif aux droits �conomiques, sociaux et culturels, d�un
nouveau m�canisme permettant aux individus de s�adresser aux instances
internationales si leur gouvernement ne respecte pas, ne prot�ge pas ou ne
garantit pas leur droit � la sant� ou d�autres droits �conomiques et
sociaux.
La Commission charg�e de surveiller le respect du Pacte international
relatif aux droits �conomiques, sociaux et culturels a donn� une
interpr�tation du droit � la sant� selon laquelle les gouvernements doivent
s�efforcer de mettre � la disposition de leurs populations des
�tablissements, des services et des biens de sant� accessibles, abordables,
acceptables et de bonne qualit�. Dans le cadre du trait�, les pays sont dans
l�obligation de prendre des mesures concr�tes et cibl�es dans la limite de
leurs ressources disponibles et de faire appel � l�aide et � la coop�ration
internationales pour atteindre progressivement la r�alisation compl�te du
droit � la sant�.
Le droit � la sant� s�est �galement renforc� dans les syst�mes juridiques
nationaux. Plus de 100 constitutions inscrivent la sant� comme un droit de l
��tre humain. C�est ainsi que les requ�tes en justice des patients pour
obtenir un droit d�acc�s l�gal aux traitements antir�troviraux contre le
VIH/SIDA prolif�rent dans le monde.
Reflet des valeurs universelles, chaque pays est d�sormais signataire d�au
moins un trait� sur les droits de l�homme pr�voyant des dispositions
fondamentales pour garantir la sant� et la prosp�rit� � l��chelle
plan�taire.
25 Questions and Answers on Health and Human Rights est le r�sultat d�un
travail de plus de deux ans dans lequel se sont engag�s les plus grands
experts dans ce domaine, les institutions des Nations Unies et les
organisations non gouvernementales qui ont une longue exp�rience de l�
association des droits de l�homme au programme plus vaste de d�veloppement
dans lequel la sant� joue un r�le central.
Cette publication est la premi�re d�une s�rie que l�OMS consacrera � la
Sant� et aux droits de l�homme. Dans les mois et les ann�es � venir, elle y
examinera la relation entre ces deux aspects dans le cadre de sujets tels
que les discriminations ou les migrations.
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<e-med-help@usa.healthnet.org>