[e-med] Pénurie des associations médicamenteuses à base d'artémisinine pour traiter le paludisme

Communiqué de presse OMS

La forte augmentation de la demande entraîne une pénurie des associations
médicamenteuses à base d'artémisinine pour traiter le paludisme
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2004/pr77/fr/

8 NOVEMBRE 2004 | GENEVE -- En raison d'une forte augmentation de la
demande, il va y avoir probablement une pénurie d'artemether-lumefantrine,
une association médicamenteuse comportant de l'artémisinine, jusqu'en mars
2005 au moins. Les associations de ce type sont à l'heure actuelle les
médicaments les plus efficaces pour traiter le paludisme à P. falciparum, la
forme la plus dangereuse de cette maladie.

Depuis 2001, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé aux pays
où le paludisme est devenu résistant aux traitements traditionnels, comme la
chloroquine, de passer à ces associations. Celles que recommande
actuellement l'OMS sont au nombre de quatre : artemether-lumefantrine,
artesunate-méfloquine, artesunate-amodiaquine et
artesunate-sulfadoxyne/pyriméthamine.

Depuis 2001, 40 pays (dont 20 en Afrique) ont officiellement adopté ces
médicaments pour traiter le paludisme. En 2004 seulement, 18 pays ont pris
cette mesure. Quatorze pays ont retenu l'association artemether-lumefantrine
pour les traitements antipaludiques de première intention. En 2001, l'OMS a
passé avec Novartis Pharma AG un accord aux termes duquel Novartis fournit à
l'OMS sa spécialité à base d'artemether-lumefantrine (Coartem®) à prix
coûtant pour approvisionner les secteurs publics des pays en développement
où le paludisme est endémique.

Coartem® est actuellement la seule association médicamenteuse de ce type
présélectionnée par l'OMS. Cela signifie qu'après avoir évalué le dossier et
les procédés de fabrication du produit, l'OMS a estimé que ce médicament
convenait en principe à l'approvisionnement des institutions des Nations
Unies.

Les commandes d'artemether-lumefantrine ont augmenté rapidement depuis 2001,
date à laquelle l'OMS avait demandé 220 000 traitements pour le secteur
public. On prévoyait qu'en 2004, la demande allait être de 10 millions de
traitement et elle devait passer, selon les projections de l'Organisation, à
60 millions de traitements en 2005.

Les fournisseurs chinois n'arrivant pas à approvisionner suffisamment
Norvartis en artemether, le laboratoire vient d'informer l'OMS qu'il se
trouvait en situation de pénurie pour l'artemether-lumefantrine. Il en
résulte que l'Organisation ne sera sans doute pas en mesure de fournir dans
les prochains mois les quantités requises pour ce médicament.

L'arthemeter dérive de l'artémisinine, extraite d'une plante, Artemisia
annua. La culture de cette plante demande au minimum six mois auxquels se
rajoutent trois à cinq mois pour extraire, traiter le principe actif et
fabriquer le produit final. La forte augmentation récente de la demande en
artémisinine a donc créé une tension provisoire sur le marché. Cette pénurie
devrait vraisemblablement se prolonger jusqu'en mars 2005 au moins.

Pour cette période, les pays et les ONG passent commande de 4,5 millions de
traitements d'artemether-lumefantrine mais on ne connaît pas actuellement
avec certitude les quantités qui pourront être effectivement livrées.

L'OMS recommande à tous les pays menacés de pénurie d'augmenter l'achat de
médicaments antipaludiques de deuxième intention, en général la quinine. La
quinine est produite à partir de l'écorce de quinquina et elle était
auparavant la composante essentielle du traitement antipaludique. A la
différence de la chloroquine, elle reste efficace contre le paludisme à P.
falciparum mais, comme le traitement dure plus longtemps, elle est d'un
usage plus difficile.

L'OMS proposera son assistance technique à tout pays confronté à
l'interruption de son approvisionnement en artemether-lumefantrine. Elle
donnera aussi à tout pays ayant passé des commandes de ce produit des
informations sur les quantités disponibles et les délais de livraison.

L'OMS s'est engagée à renforcer la prévention du paludisme et travaille avec
ses partenaires à la distribution rapide de moustiquaires imprégnées
d'insecticides gratuites ou fortement subventionnées à ceux qui sont le plus
vulnérable au paludisme : les jeunes enfants et les femmes enceintes.

En raison de cette pénurie, l'OMS va établir un système pour attribuer aux
demandes en Coartem® des priorités en fonction d'un certain nombre de
critères spécifiques (s'ajoutant à ceux existant déjà).

L'OMS publiera de nouvelles informations sur la situation de
l'approvisionnement fin novembre 2004.

SUJETS CONNEXES
- Paludisme

Pour plus d'informations:

Judith Mandelbaum-Schmid
OMS/Genève
Téléphone: +41 22 791 2967
Tél. portable: +41 79 254 6835
Email: schmidj@who.int

Bonjour,

Après le premier colloque tenu à Dakar en octobre 2001, les professionnels de la santé médecins, pharmaciens et les autres chercheurs se retrouveront à Cotonou du 17 au 20 novembre 2004 autour du thème des envenimations en Afrique.
voici le programme ci-dessous

Ermus MUSAMA
PHARMACIEN
ermuswin@yahoo.fr

Programme

Deuxième colloque international sur les envenimations en Afrique
INFOSEC - Cotonou 17 – 20 novembre 2004

17 novembre 2004 : Enseignements post-universitaires MNHN-IRD

8 h 30 – Accueil – Ouverture

9 h 00 – La fonction venimeuse : Christine Rollard (MNHN, Paris)

10 h 00 – Composition du venin – Protéomique et analyse biochimique: Reto Stöcklin (Atheris, Genève)

11 h 00 – Pause café

11 h 30 – Mesure de la toxicité – Etudes pharmacologiques : Jean-Philippe Chippaux (IRD, Dakar)

12 h 30 : Repas

14 h 00 – Arthropodes venimeux (insectes, arachnides) : Christine Rollard (MNHN, Paris)

15 h 00 – Vertébrés venimeux et faune marine (sauf serpents) : Max Goyffon (MNHN, Paris)

16 h 00 : pause café

16 h 30 – serpents – systématique, distribution, biologie : Jean-Philippe Chippaux (IRD, Dakar)

18 h 00 : fin de la journée

18 novembre 2004 : Enseignements post-universitaires

8 h 30 – Composition et mode d’action du venin d’Elapidae : Jean-Philippe Chippaux (IRD, Dakar)

9 h 30 – Composition du venin d’arthropodes – Max Goyffon (MNHN, Paris)

10 h 30 – Pause café

11 h 00 – Composition et mode d’action de Viperidae : Jean-Philippe Chippaux (IRD, Dakar)

12 h 30 : Repas

14 h 00 – Epidémiologie des piqûres de scorpions – A. Benguedda, (Institut Pasteur, Alger)

14 h 30 – Epidémiologie des morsures de serpent : Jean-Philippe Chippaux (IRD, Dakar)

15 h 30 : Pause café

16 h 00 – Traitement hospitalier des morsures de serpents : Jean-Pierre Bellefleur (Hôpital Principal, Dakar)

17 h 30 – SAV et prise en charge des envenimations en Afrique : Jean-Philippe Chippaux

19 novembre 2004 : Communications scientifiques
INFOSEC, Cotonou

8 h 45 – Accueil

9 h 00 – Ouverture officielle

Communications orales

Modération : Fayomi B. et Massougbodji A.

9 h 20 – Distribution des sérums antivenimeux au Cameroun – Diffo J. L. (Université de Yaoundé)

9 h 40 – Immunological characterization of the venoms of African vipers and elapids – Stock R. (Université de Mexico et IRD, Dakar)

10 h 00 – Antivenom production for Mozambique: a preliminary proposal – Cardoso J. L. C. (Instituto Butantan, São Paulo)

10 h 20 – Antivenom production for Africa – Alagon-Cano A. (Université de Mexico, Cuernavaca)

10 h 40 – Approche communicationnelle de la lutte contre l’envenimation scorpionique – Benguedda A. C. (Institut Pasteur, Alger)

11 h 00 – Pause café

11 h 20 – Efficacité de la pierre noire – Musama E. (Université de Kinshasa et IRD, Dakar)

11 h 40 – Méthodologie des enquêtes auprès des ménages – Guyavarch E. (INED, Paris, IRD, Dakar)

12 h 00 – Le scorpionisme au Niger : identification des espèces de scorpions dangereuses – Goyffon M. (MNHN, Paris)

12 h 20 – Morsure par Bitis arietans : intérêt de la mesure de pression intracompartimentale – Bellefleur J.-P. (Hôpital Principal, Dakar)

12 h 40 – Hémopéritoine consécutif à une morsure ophidienne – Mensah E. (Ecole de Médecine, Université de Parakou)

13 h 00 – Repas

Modération : Chobli M. et Chippaux J.-P.

14 h 00 – Situation des envenimations par morsures de serpents au Congo-Brazzaville – Akiana J. et al. (Laboratoire National de Santé Publique, Brazzaville)

14 h 20 – Evaluation de l’incidence des morsures de serpents au Sénégal – Chippaux J.-P. (IRD, Dakar)

14 h 40 – Les accidents d’envenimation par morsure de serpent au service des urgences chirurgicales de l’hôpital Gabriel Touré – Diani N. (Hôpital Gabriel Touré, Bamako)

15 h 00 – Enquêtes épidémiologiques effectuées à Kasangulu, Sonabata et Kavwaya (RDC) – Biézakala E. (Université de Kinshasa)

15 h 20 – Envenimations ophidiennes à Abidjan – Akaffou M. (Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Abidjan)

15 h 40 – Incidence des morsures de serpent en milieu rural : enquête communautaire dans la CRD de Friguiagbé (République de Guinée) – Baldé C. (Institut Pasteur de Guinée, Kindia)

16 h 00 – Pause café

16 h 20 – Epidémiologie des morsures de serpent en plantations de cannes à sucre – Musama E. (Université de Kinshasa)

16 h 40 – Epidémiologie et prise en charge des envenimations ophidiennes dans les districts sanitaires de Gaoua, Batié et Kampti (Burkina Faso) de 1990 à 2000 – Somé N. (Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Ouagadougou)

17 h 00 – Les envenimations en Guinée : dix ans de statistiques hospitalières – Baldé C. (Institut Pasteur de Guinée, Kindia)

17 h 20 – Prise en charge des morsures de serpents dans un hôpital de zone en région à haut risque au Bénin – Tamou B. E . (Hôpital évangélique de Bembéréké et SAMU-BENIN, Cotonou)

17 h 40 – Impact d’un schéma consensuel de sensibilisation et prise en charge des envenimations ophidiennes dans le district de Dano (Burkina Faso) de 1995 à 2003 – Somé N. (Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Ouagadougou)

18 h 00 – Etudes des relations anthropo-ophidiennes en RDC – Collet M. (Centre Antivenimeux, Kinshasa)

18 h 20 – Envenimations : réflexions sur la situation en Afrique – Nejjar A. (OMS AFRO)

Communications affichées

Disponibilité et utilisation pratique des sérums antivenimeux dans les formations sanitaires du Bénin (Chobli M., SAMU-BENIN, Cotonou)

Réflexion à propos de 119 cas de morsures de serpents traités au centre hospitalier départemental du Borgou de Parakou. (Mensah, Ecole de Médecine, Université de Parakou)

Répartition biogéographique des serpents au Cameroun (Gonwouo L. N., Université de Yaoundé)

Caractérisation immunologique des venins de serpents africains (Stock R. Université de Mexico et IRD, Dakar)

A propos d’un cas d’envenimation par Viperidae sur un terrain pathologique présensibilisé au VIH-Sida, au diabète et/ou à l’anémie de Biermer (Burkina Faso : Somé N., Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Ouagadougou)

Liste commentée des serpents de Kindia (Guinée : Baldé C., Institut Pasteur de Guinée, Kindia)

Un an d’envenimations autour de Kindia (Guinée : Baldé C., Institut Pasteur de Guinée, Kindia)

Données préliminaires sur les morsures de serpent au Togo (Gogovor, Lomé)

Protocole de prise en charge des morsures de serpents aux urgences hospitalières (Sénégal : Bellefleur J.-P., Hôpital Principal, Dakar)

Fréquence et prise en charge des morsures de serpents et piqûres de scorpions dans le centre de santé de référence du district de Bandiagara, Mali (Dabo A., Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de Bamako)

Une base de données totalement interactive sur les serpents venimeux africains (Stöcklin R., Atheris, Genève)

Composition taxonomique du peuplement ophidien dans les plantations de cannes à sucre en République Démocratique du Congo (Malukisa J., Université de Kinshasa)

Morsures de serpents au Mozambique (Samo Gudo E., Institut National de Santé du Mozambique)

Envenimations ophidiennes et urgences en Afrique sub-saharienne (Chippaux J.-P., IRD, Dakar)

Evaluation des gestes de premiers secours lors des morsures de serpents tropicaux (Chippaux J.-P., IRD, Dakar)

20 novembre 2004 : Table ronde
INFOSEC, Cotonou

9 h 00 – Accueil

Table ronde 9 h 15 – 12 h 00

Modérateurs : A. Massougbodji (Université du Bénin, Cotonou), M. Goyffon (MNHN, Paris)

Rapporteur – J.-P. Chippaux

Participants : Chisale M. (OMS-AFRO)
Représentant de l’AFFSAPS, Paris
Représentant Aventis Pasteur
Représentant Bioclon
Représentant Bharat
Représentant SII
Représentant Instituto Butantan
Représentants Ministères de la Santé Etats subsahariens

9 h 15 – Synthèse des communications de la veille – Chippaux J.-P. (IRD, Dakar)

9 h 30 – Présentation de l’AFFSAPS (titre et intervenant à préciser, Paris)

9 h 45 – Table ronde : évaluation de la situation

- Evaluation des besoins en SAV : incidence, morbidité, mortalité, recours au soins
- Population à risque
- Conduite des enquêtes
- Problèmes posés par la prise en charge des morsures
- 10 h 45 – Pause

11 h 00 – Reprise table ronde propositions pour le contrôle des envenimations et leur prise en charge
- réglementation et normes requises pour les SAV
- formation du personnel de santé
- financement des SAV
- Messages à l’intention des médias et de la population

12 h 00 – Synthèse des recommandations

12 h 30 – Clôture

13 h 00 – Repas

Bonjour,

Je suis intéressé par des données relatives aux envénimations en particulier
liées aux scorpions.
Est-il possible d'avoir les actes ou présentations faites dans le cadre du
"2ème colloque international sur les envenimations en Afrique" en novembre
2004. Toute autre publication en rapport avec le sujet m'intéresserait.
En effet nous entamons une étude épidémiologique dans une région du Mali où
cela constitue un problème de santé publique.
Je vous remercie d'avance pour votre collaboration.

Confraternellement,
Dr Diadié MAIGA
Chef Section Réglementation
Direction de la Pharmacie et du Médicament,
Mali
cell: (223) 612 64 67
diadie@dirpharma.org