Paludisme: l'OMS choisit un médicament de Sanofi-Aventis et DNDi
PARIS (AFP) L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi un
médicament contre le paludisme développé par Sanofi-Aventis et la
fondation à but non lucratif DNDi qui sera ainsi accessible à un plus
grand nombre de malades, ont annoncé jeudi le laboratoire et la fondation.
Le "programme de préqualification" de l'OMS a approuvé Asaq, une
association médicamenteuse de deux antipaludiques (artésunate et
amodiaquine), ont-ils précisé dans un communiqué.
Ce programme "a pour objectif de rendre disponibles des médicaments de
qualité, principalement dans les domaines du VIH/sida, paludisme,
tuberculose", qui, s'ils répondent aux critères de l'OMS, "sont inscrits
sur une liste de médicaments +préqualifiés+", ont-ils expliqué.
Initialement destinée aux agences d'achats de médicaments des Nations
Unies, cette liste est "maintenant devenue un outil important pour de
nombreuses agences et organisations chargées d'achats de médicaments en
grandes quantités", ont-ils ajouté.
"Le statut de médicament +préqualifié+ rend Asaq éligible aux appels
d'offre d'un plus grand nombre de pays et d'agences que précédemment",
s'est félicité Robert Sebbag, vice-président en charge de l'accès au
médicament au sien de Sanofi-Aventis, cité dans le communiqué.
"Chaque année, plus de 200 millions de patients souffrent de paludisme, et
plus d'un million, principalement des enfants, en meurent", a rappelé
Bernard Pécoul, directeur exécutif de DNDi.
"Nous sommes convaincus qu'Asaq, grâce à sa posologie très simple et à ses
comprimés solubles spécialement conçus pour répondre aux besoins des
enfants, apportera de vrais bénéfices sur le terrain", a-t-il ajouté.
L'Asaq a été pour la première fois autorisé en février 2007 au Maroc, pays
où il est fabriqué. Une vingtaine de pays d'Afrique sub-saharienne ont
depuis fait de même, selon le communiqué.