[çà alors!... ils sont gonflés! et vous qui travaillez en Afrique, vous en
avez des bien bonnes comme celle là à nous raconter ? CB]
Communiqué de presse
La revue Prescrire
Numéro 261, mai 2005
http://www.prescrire.org/bin/cqp/index.php?id=24888
p.344
Publicité pharmaceutique : des vessies pour des lanternes
La publicité pour des médicaments auprès des professionnels de santé est
parfois grossièrement trompeuse.
En France, la publicité pour des médicaments réalisée auprès des
professionnels de santé n'est pas soumise à une autorisation préalable, mais
à un contrôle après diffusion de la publicité réalisé par l'Agence française
du médicament (Afssaps). Ce contrôle présente de nombreuses limites, dont le
fait que les rares interdictions de publicités interviennent souvent alors
que la publicité n'est plus diffusée. Ces interdictions sont publiées au
Journal Officiel de la République française, mais la revue Prescrire est le
seul média destiné aux professionnels de santé qui signale et commente
chacune de ces interdictions.
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire publie des extraits de
l'interdiction d'une publicité pour la crème Parfenac° (bufexamac), tirés du
Journal Officiel. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien est susceptible
d'entraîner des réactions cutanées à type d'eczéma de contact, qui valent à
la crème Parfenac° d'être contre-indiquée officiellement dans cette
affection cutanée, ainsi que dans la dermatite atopique, une autre affection
liée à l'eczéma.
Or les publicités interdites, utilisées par des visiteurs médicaux,
faisaient la promotion de la crème Parfenac° dans les dermatites atopiques
et les dermites de contact !
Transformer une contre-indication en indication. En période de recherche
pharmaceutique peu féconde, le marketing prend facilement le relais pour
trouver de nouvelles indications aux médicaments déjà existants, parfois au
mépris total des professionnels de santé et, surtout, des patients.
©LRP