[e-med] Quelques infos de la Pharmacie Nationale d'Approvisionnement de Dakar...

Sos médicaments

Par Cheikh Tidiane MBENGUE
http://www.sudonline.sn/spip.php?article8998

Certains médicaments essentiels ne doivent pas connaitre de rupture de
stocks. Ce qui confère à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) sa
position stratégique dans la mission d’approvisionnement des médicaments
pour mieux faire face aux urgences médicales. Mais, à cause des procédures
administratives interminables, le circuit d’approvisionnement du Sénégal en
médicaments essentiels risque de connaitre une nouvelle rupture notamment en
doses contre la méningite, une maladie toujours présente en Afrique de
l’Ouest.

C’est du moins, la révélation faite hier par le Directeur de la Pna à
l’occasion de la présentation, à Dakar des résultats de l’évaluation du plan
d’action 2005-2007 initié par son service pour mieux répondre aux missions
assignées à cette structure. Le Sénégal dispose de 1 million 136 mille doses
de vaccins contre la méningite alors que le pays a un besoin réel à près de
4 millions de doses. C’est la révélation faite par Papa Birame Mbaye,
directeur de la Pna s’exprimant hier à l’occasion de la présentation des
résultats de l’évaluation du plan d’action initié par sa direction pour
l’année 2005-2007.

Le directeur de la Pna fonde la cause de ses ruptures sur les lourdeurs
administratives et l’appel d’offre dont les procédures sont trop
contraignantes malgré les urgences médicales. Pour les procédures, de
passation de marché d’approvisionnement en médicaments, il faut faire un
véritable parcours de combattants. Ainsi l’on a tendance à oublier que les
urgences médicales ignorent royalement les questions de procédures. Le
patron de la Pna impute toutes ces difficultés au statut actuel de son
service à sa mission de service public.

Il pense que le statut actuel de la structure ne colle pas avec la mission
qui lui est assignée. D’où l’urgente nécessité de faire changer ce statut.
C’est pour cela, a-t-il encore répété, un travail d’étude a été confié à un
cabinet qui a élaboré un canevas de travail pour savoir quel vrai statut qui
sied le plus à la Pna et comment faudra-t-il procéder pour mieux faire
fonctionner cette structure avec sa mission de service public et qui n’a pas
reçu de subvention étatique depuis 2005. Contrairement d’ailleurs aux autres
Etablissements publics de santé (Eps) qui en bénéficient annuellement de la
part de l’Etat. Et M. Mbaye d’affirmer que son service ne fonctionne que sur
fonds propres. Il a toutefois reconnu que la structure est exonérée
actuellement de taxes douanières. Mais il prévient que si le statut de la
Pna change et qu’elle ne bénéficie plus de ses avantages fiscaux, cela
pourrait également perturber son fonctionnement correct.

Présentant le bilan à mi-parcours du plan d’action initié depuis 2005 avec
le consentement du Conseil d’administration, il est également revenu sur les
acquis et les réalisations enregistrés par son équipe notamment dans les
différents secteurs liés à la vie de cette structure.

Quant à Cheikh Issa Sall, le directeur de Cabinet du ministre, il s’est
réjoui du rôle stratégique de la Pna dans le dispositif sanitaire du pays.
Dans la même lancée, le représentant de l’Oms, tout comme le président du
Conseil d’administration de la Pna se sont félicités de l’initiative qui a
été une heureuse occasion de passer au peigne fin la politique de santé des
médicaments au Sénégal et de communiquer avec le public.

Constat amer, mais réel. Les centrales qui par leurs statuts dépendent des
procédures des marchés publiques sont celles qui fonctionnent le plus mal.
Ce n'est pas nouveau puisque à Libreville en Mars 1998 ont été mis au point
les procédures de pré sélection des fournisseurs et les cahiers des charges
spécifiques pour les A.O. La principale raison était la qualité. Mais nous
savions tous que pour éviter les ruptures de stock, il faut de la souplesse
dans les procédures d'achat. Si vous connaissez quelqu'un qui peut prévoir
une commande de médicaments en sachant qu'il les recevra dans 9 à 12 mois?.
Pour remplir leur mission de service public le plaidoyer doit continuer.
Ce serait bien d'en parler au prochain forum puisque cela fait 10 ans que le
problème est posé.

Serge Barbereau

vaines paroles, beaux discours et peu de décisions concrètes de la part des Etats...
  L'ACAME, avec Lazare Banse et Gérard Millot, a essayé de contribuer à cette réflexion sur les statuts juridiques les mieux adaptés à un développement social et économique des centrales d'achats.
  Un plaidoyer a été mené auprès des partenaires (Etats et bailleurs de fonds) pour défendre les statuts type asbl (conférence de Ouaga en juin 2007 et Xème AG ACAME à Libreville en novembre 2007).
  Afin de poursuivre cette réflexion, l'OMS en sa qualité de chef de file des partenaires impliqués dans le développement des systèmes de santé, pourrait constituer un groupe de travail associant tous les intervenants, et proposer d'aborder ce sujet lors de son AG annuelle.
  qu'en pensez vous ?
  très confraternellement
  Christophe

Christophe ROCHIGNEUX
Pharmacien - Conseiller Technique CPA / DPML
Projet Santé 8ème FED - CGP
Ministère de la Santé - TCHAD
Tel : 00 235 46 46 24
christopherochigneux@yahoo.fr

Serge votre constat est pertinent. Qu'il te souvienne que les decideurs d'il y a 10 ans (banque mondiale, FMI, et autres bailleurs bilateraux) étaient pour la plus part médecins économistes sociologues et autres juristes. Qui ont pensé et décidé que le médicament devait s'acheter par appel d'offre pour avoir un meilleur coût. Mais c'est sans compter avec la lourdeur et la lenteur administrative en afrique. Une évaluation dans une CAMEG en Afrique de l'ouest m'a permis de constater qu'entre le lancement de l'AO et réception des produits dans les magasins de cette cameg il y a eu 11 MOIS et 10 JOURS.
La difficulté pour les CAMEG est que cette procédure d'AO est inscrite dans les textes les regissant.
La solution selon moi serais de contourner ces dispositions en préqualifiant certains laboratoires pour des produits donnés ; ces laboratoires garantiraient une fourchette de prix sur une période allant de deux à trois ans. Le rôle de la commission d'achat serais alors de vérifier à postériori le respect de la procédure.
Ce qui donnerais plus de souplesse dans le mécanisme de passation des commandes. On éviterais les ruptures(manque à gagner),l'immobilisation d'important fond en stock avec le risque de péremption de certains produits.
j'invite l'ACAME à réfléchir sur ce problème;

JOSEPH AMOUSSOU
josasmo@hotmail.com

Bonjour,

Je cherche à établir une liste à jour des médicaments antirétroviraux
VIH de marque et sous forme génériques disponibles dans les pays
d'Afrique francophone. Est-ce-que quelqu'un a une telle liste sous la
main ?

Cordialement,
Olivier

Olivier Jablonski (ojablonski@aides.org)
Chargé de mission internet
AIDES
Chat Skype : olivier_j_aides
Chat MSN : oj_aides@hotmail.fr (n'utiliser que pour le chat)

Tour Essor 14 rue Scandicci 93508 PANTIN Cedex - France
T : +33 (0)1 41 83 46 75 - F : 01 41 83 46 69
www.AIDES.org

bonjour,
pour ce qui est des ARV de marque tu peux télécharger notre tableau
sur actions-traitements.org
Cordialement
Jean Marc
Jean Marc BITHOUN
president@actions-traitements.org