Rupture de médicaments : La Pna se blanchit et accuse lArmp
le Vendredi 19 Août 2011 à 10:02 | Lu 127 fois
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Les ruptures de médicaments quont connues, ces derniers mois, les
structures de santé du pays ont des origines profondes que la Pharmacie
nationale dapprovisionnement a mis hier en surface. Selon son directeur
général, Pape Birame Ndiaye, qui indexe lArmp, onze points dachoppement
constituaient des facteurs bloquants aux procédures de passation des marchés
et pour lesquels il était impossible de faire une procédure de passation des
marchés telle que indiqué par le code.
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Rupture de médicaments : La Pna se blanchit et accuse lArmp
Le directeur général de la Pna a saisi hier loccasion de la remise de don
de denrées alimentaires aux populations démunies de la commune
darrondissement de Hann Yarakh pour éclairer lopinion sur les problèmes de
rupture de médicaments qui ont été à lordre du jour ces derniers temps.
Selon Dr Pape Birame Ndiaye, la Pharmacie nationale dapprovisionnement
(Pna) était à un seuil de rupture vraiment dépassé, et qui était dû au fait
quil y a eu un retard dans lexécution de lappel doffre. Un retard dû à
des articles du code des marchés que nous avons jugé contraignants et depuis
2009, nous avions eu à saisir lArmp qui a fait une réponse avec le Comité
de règlement des différends (Crd) pour nous accorder certaines dérogations,
- ce quils ont appelé des avis spécifiques -, mais sur les onze points
quon avait jugés problématiques pour la procédure dapprovisionnement, nous
avions eu au moins six réponses favorables , explique le directeur général
de la Pna. M. Ndiaye destimer que les points soulevés étaient réels, en
dautres termes constitués des facteurs bloquants par rapport aux procédures
de passation des marchés et pour lesquels il était impossible de faire une
procédure de passation des marchés telle que indiqué par le code des
marchés.
Pour mieux se faire comprendre, il précise que lorsque ce nouveau code a été
initié, il ny avait pas de spécialistes en médicaments. Les médicaments,
ce nest pas comme les meubles ou les denrées quon achète à tout bout de
champ. Il y a des normes pour pouvoir accéder à des produits médicamenteux.
Aujourdhui, les gens lont compris, y compris les autorités de lArmp.
Cest la raison pour laquelle ils nous avaient accordé cette dérogation,
détaille le directeur général de la Pna. Qui souligne quil y avait des
points que les autorités de lArmp ne pouvaient pas du tout accorder et ce
sont les points sur lesquels les deux parties ont buté avant quil y ait
lintervention du Premier ministre.
Le directeur général de la Pna daffirmer que lArmp a même jugé nécessaire
de réviser le code en rapport avec les spécificités auxquelles la Pna et le
ministère de lAgriculture - avec les engrais - font face. Il rappelle à ce
sujet quun atelier a été tenu et au cours duquel il a été question de
réviser le code des marchés et de recadrer certains articles en phase avec
les dispositions qui doivent être en vigueur à la Pna. Il est écrit, en
bonne place dans le document qui sanctionne le conseil présidentiel, que les
médicaments doivent être érigés au rang de sécurité nationale, comme
lArmée. Si demain, on parvient à faire valider ce document et à faire
comprendre à lautorité supérieure que, pour accéder à ces médicaments, on
na pas besoin de ces lourdeurs, cest tant mieux. Quon ait la flexibilité
de disposer des produits quand nous voulons, cest tout ce que la Pna
souhaite, tout comme les usagers de la Pna, notamment les structures
sanitaires, a-t-il avoué.
Pape Birame Ndiaye rappelle quil y a eu des échanges de courriers entre la
Pna, la Dcmp, et lArmp pendant ces derniers mois de rupture de médicaments.
Non sans admettre le travail correct que font ces structures en tant que
gendarmes des marchés publics au Sénégal. Il faudrait relever limportance
de ces structures et des décisions quelles prennent. Mais, quand on est
arrivé à un niveau où elles ne sont plus compétentes, ne peuvent plus donner
des autorisations à la Pna, il fallait donc aller à une étape supérieure,
cest-à-dire, saisir le Premier ministre qui, du reste, a bien compris le
problème et sous légide du ministre de la Santé, ils avaient tous les
dossiers de fond du problème, et navaient pas de difficultés à identifier
les problèmes, notamment les origines de cette rupture et à prendre les
décisions quil fallait, argumente M. Ndiaye. Le directeur général de la
Pna se réjouit de ce que le Pm a eu à accorder à létablissement public de
santé lautorisation, via lArmp, pour procéder à des achats pendant une
durée de cinq mois pour une liste limitative de cent cinquante molécules.
La pharmacie nationale dapprovisionnement (Pna) fait au total mille et
quelques produits, et faisait face à des difficultés dapprovisionnement sur
deux cents produits dont cent cinquante ont été identifiés comme
prioritaires.
Par ailleurs, le patron de la Pna a tenu à déplorer certaines exagérations
au sujet des ruptures de stocks de médicaments dans laquelle la Pna a
souvent été pointée du doigt. Il soutient que cest un faux débat que de
vouloir tout mettre sur le dos de la boîte quil dirige depuis 2000. Comme
tout central dachat ou grossiste, il y a des ruptures, déterminées par deux
éléments auxquels ils font face : les ruptures de médicaments et les
péremptions. Lessentiel est que les seuils de rupture ou de péremption ne
soient pas inacceptables. Vous ne pouvez pas trouver un grossiste privé ou
public qui ne peut pas vivre avec ces deux éléments, martèle Pape Birame
Ndiaye.
AVIS AUX FUTURS SOUMISSIONNAIRES : Quelquun qui ne peut pas livrer dans
les trois semaines ne peut pas être retenu
Le directeur général de la Pharmacie nationale dapprovisionnement (Pna) a
été, on ne peut plus clair, hier au sujet des procédures dappel doffre des
marchés de médicaments actuellement en phase de finalisation. Les produits
pour lesquels nous sommes en rupture, on les veut tout de suite et
maintenant. Nous voulons des gages de livraison par rapport aux gens qui
seront sélectionnés. Quelquun qui ne peut pas livrer dans les trois
semaines ne peut pas être retenu, avertit Pape Birame Ndiaye. Selon lui, la
Pna est aujourdhui prête à faire des contrats avec ceux qui sont capables
de lui livrer dans les meilleurs délais. A len croire, les commandes sont
faites régulièrement et les produits sont enlevés régulièrement. Vous
entrez dans les compartiments qui abritent les médicaments, vous allez voir
quil y a des médicaments. Cest vrai que le volume a tari et que les
commandes sont rationnées, mais il nest pas permis de dire que la structure
ne peut rien avoir, tout est en rupture, a-t-il rassuré.
Quid des produits pour lesquels la Pna est en rupture ? Pour le Dr. Ndiaye,
après lautorisation quon nous a donnée, nous sommes en train de finaliser
les procédures de commande, parce quil fallait identifier la priorité des
produits prioritaires, un comité technique a été mis en place pour
saccorder avec lArmp au sujet des modalités notamment à larticle 75
concernant les marchés par entente directe. Ce sont toutes ces données quil
fallait tenir en compte pour pouvoir faire des marchés en bonne et due
forme, en respectant le code et aussi en disposant des produits qui sont en
voie, a-t-il confié.
Walfadjiri
Vendredi 19 Août 2011 - 10:02