E-MED: S�curit� des patients et protection des plantes m�dicinales
---------------------------------------------------------------------
S�curit� des patients et protection des plantes m�dicinales : lignes
directrices destin�es � une industrie qui vaut 60 milliards de dollars
Nouvelles recommandations de l�OMS concernant le ginseng, l��chinac�e et d�
autres plantes m�dicinales
http://www.who.int/mediacentre/notes/2004/np3/fr/index.html
10 F�VRIER 2004 | GEN�VE -- L�Organisation mondiale de la Sant� (OMS) a
publi� aujourd�hui des lignes directrices pour les bonnes pratiques de
culture et de r�colte des plantes m�dicinales - une industrie qui selon les
estimations � p�se � plus de US$ 60 milliards. Les lignes directrices
doivent permettre aux autorit�s nationales de garantir une production de
phytom�dicaments durable, s�re, de bonne qualit� et sans danger pour la
population ou l�environnement.
Les phytom�dicaments pourraient constituer un rem�de naturel contre
certaines affections et ils sont souvent facilement accessibles. Leur
popularit� augmente dans les pays riches et leur utilisation reste
g�n�ralis�e dans les pays en d�veloppement.
On observe toutefois des cas plus nombreux d�effets ind�sirables chez les
patients utilisant des phytom�dicaments. L�une des principales causes de ces
�v�nements ind�sirables tient � la mauvaise qualit� des produits, et
notamment de la mati�re premi�re utilis�e pour leur fabrication, ainsi qu��
des erreurs de d�termination de l�esp�ce. La culture, la r�colte et la
classification des plantes rev�tent donc une importance capitale pour la
qualit� et l�innocuit� des phytom�dicaments.
Outre la question de l�innocuit�, le d�veloppement du march� et l�
utilisation commerciale des plantes m�dicinales � grande �chelle peuvent
menacer la biodiversit� du fait d�une surexploitation des plantes servant �
la fabrication de phytom�dicaments et d�autres produits naturels utilis�s
pour les soins de sant�. Non r�glement�es, ces pratiques peuvent conduire �
l�extinction d�esp�ces menac�es et � la destruction d�habitats et de
ressources naturelles.
Les lignes directrices de l�OMS pour les bonnes pratiques de culture et de
r�colte des plantes m�dicinales (WHO guidelines on good agricultural and
collection practices (GACP) for medicinal plants) constituent un premier pas
important pour assurer la production de phytom�dicaments sans danger et de
bonne qualit� ainsi que des pratiques de culture �cologiquement rationnelles
et soucieuses des g�n�rations futures. Faciles � comprendre, elles couvrent
tout l��ventail des activit�s de culture et de r�colte, y compris le choix
du site, des consid�rations de climat et de terrain et la d�termination des
semences et des plantes. On trouvera aussi des conseils sur les principales
op�rations apr�s r�colte et des donn�es r�glementaires, par exemple des lois
nationales et r�gionales sur les normes de qualit�, les brevets et le
partage des b�n�fices.
El�ments de base
L�innocuit� et la qualit� de la mati�re premi�re et des produits finis
d�pendent de facteurs intrins�ques (g�n�tiques) ou ext�rieurs
(environnement, m�thodes de ramassage, culture, r�colte, traitement apr�s
r�colte, transport et conservation). La contamination involontaire par des
agents microbiens ou chimiques � l�un des stades de la production peut
entra�ner une d�gradation affectant l�innocuit� et la qualit� des produits.
Les plantes m�dicinales ramass�es dans la nature peuvent �tre contamin�es
par d�autres esp�ces ou parties de plantes � la suite d�erreurs de
d�termination, d�une contamination accidentelle ou d�un frelatage, qui tous
peuvent avoir des cons�quences pour l�innocuit� des produits.
R�actions ind�sirables cons�cutives � la substitution d�une plante par une
autre
Digitale: Des cas d�arythmie cardiaque grave ont �t� signal�s aux Etats-Unis
d�Am�rique en 1997 apr�s la substitution accidentelle du plantain utilis�
comme additif alimentaire par Digitalis lanata utilis� g�n�ralement pour les
affections cardiaques. Les enqu�tes effectu�es par la suite auraient r�v�l�
que d�importantes quantit�s de ce qu�on croyait �tre du plantain avaient
�t� livr�es � plus de 150 fabricants, distributeurs et d�taillants pendant
une p�riode de deux ans.
Podophylle: Quatorze cas d�intoxication par Podophyllum ont �t� signal�s par
Hong Kong, R�gion administrative sp�ciale de Chine, apr�s l�utilisation
accidentelle des racines de Podophyllum hexandrum � la place de Gentiana et
Clematis, esp�ces utilis�es pour leurs propri�t�s antivirales. La
substitution accidentelle serait due � la ressemblance entre les racines des
plantes.
Aconit: Des cas de cardiotoxicit� r�sultant de l�ingestion d�aconit utilis�e
en m�decine parall�le avec pour indication les infections aigu�s et les
attaques de panique ont �t� signal�es par Hong Kong, R�gion administrative
sp�ciale de Chine. On utilise l�aconit en faisant tremper ou bouillir les
rhizomes dans de l�
eau pour hydrolyser ses alcalo�des en un d�riv� moins toxique, l�aconine.
Des erreurs de manipulation peuvent toutefois conduire � la pr�paration d�un
produit toxique. Au Royaume-Uni, l�aconit pour usage interne n�est d�livr�
que sur ordonnance.
Plantes m�dicinales menac�es de disparition
Les types sauvages du ginseng, une plante m�dicinale tr�s populaire (Panax
ginseng) utilis�e en cas d�affection digestive r�sultant de troubles
nerveux, seraient en voie de disparition en raison d�une demande croissante
et d�une surexploitation.
Le ginseng am�ricain sauvage, l�hydraste du Canada, l��chinac�e, l�act�e �
grappes, l�orme rouge et le kava kava viennent en t�te des esp�ces de
plantes m�dicinales menac�es d�extinction.
La culture a remplac� la r�colte en milieu sauvage pour la fabrication de
certains m�dicaments essentiels utilis�s par la m�decine moderne. Ainsi, la
pervenche de Madagascar, Catharanthus roseus, est abondamment cultiv�e en
Espagne et aux Etats-Unis d�Am�rique pour ses propri�t�s jug�es utiles
pourle traitement de la leuc�mie de l�enfant et de la maladie de Hodgkin.
Un m�dicament traditionnel dont la demande d�passe les possibilit�s d�
approvisionnement est l�arbre africain Prunus africana, dont l��corce est un
rem�de naturel tr�s populaire contre les troubles de la prostate dans
certains pays europ�ens comme l�Espagne. L��corce est r�colt�e sur des
arbres sauvages qui poussent dans les for�ts en altitude en Afrique
continentale et � Madagascar et les pratiques actuelles sont abusives. Alors
qu�il est possible de r�colter l��corce sans endommager l�arbre, certains
exploitants en pr�l�vent trop, provoquant la mort de l�arbre, ou abattent
carr�ment l�arbre pour pr�lever l��corce. Le Centre international de
Recherche en Agroforesterie et d�autres organismes s�efforcent en Afrique d�
assurer une gestion durable de Prunus africana en pr�servant les populations
d�arbres sauvages et en aidant les petits exploitants � le cultiver, ce qui
devrait aussi contribuer � accro�tre leurs revenus.
L�ICRAF �labore �galement un programme de s�lection de vari�t�s qui seraient
plus rapidement exploitables.
Harpagophytum procumbens, la griffe-du-diable, est un autre rem�de populaire
surexploit� qui risque de dispara�tre en milieu sauvage. Il est utilis�
comme tonique, pour le traitement de l�arthrite et des rhumatismes, comme
antipyr�tique, contre les douleurs musculaires, pour r�duire le cholest�rol
et sous forme de pommade externe pour le traitement des abc�s et
ulc�rations. Il sert aussi � nettoyer le syst�me lymphatique et � d�toxifier
le sang.
La griffe-du-diable vient d�Afrique australe, la Namibie en �tant le
principal exportateur. De janvier � ao�t 2000, ce pays en a export� un peu
moins de 200 tonnes. Dix � quinze mille cultivateurs tirent la totalit� de
leurs revenus de la r�colte de cette plante. En r�alit�, les prix actuels ne
refl�tent pas la v�ritable valeur de leur travail et en 24 ans ils ont
diminu� de 85 %. En 1998, un projet de r�colte durable a �t� mis sur pied
dans une exploitation en Namibie et la culture s�est rapidement �tendue. L�
ann�e suivante, 10 210 kg de griffe-du-diable organique certifi�e ont �t�
r�colt�s, donnant � la population locale une source durable � un prix
garanti. Cette pratique pourrait constituer la solution d� avenir si les
usagers exigent que les fournisseurs offrent uniquement des produits
certifi�s.
SUJETS CONNEXES
Plantes m�dicinales
http://www.who.int/health_topics/plants_medicinal/fr/
WHO guidelines on good agricultural and collection practices (GACP) for
medicinal plants
http://www.who.int/medicines/library/trm/medicinalplants/agricultural.shtml
Pour plus d'informations:
Ms Daniela Bagozzi
T�l�phone: +41 22 791 4544
T�l. portable: +41 79 4755490
Email: bagozzid@who.int
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
e-med@healthnet.org
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour vous inscrire, vous d�sinscrire et consulter les archives de e-med:
http://www.essentialdrugs.org/emed/
Pour toutes autres questions addresser vos messages �:
e-med-help@healthnet.org