(D�but mars, Moderna, la biotech � l'origine de l'un des premiers s�rums contre le Covid-19, a affirm� sa volont� de s'atteler � d�velopper des vaccins contre 15 virus et bact�ries �mergents ou n�glig�s, dont la tuberculose, la dengue, ou encore le virus Ebola, pour limiter les risques d'une nouvelle pand�mie. A suivre)
Tuberculose : le monde devrait investir 1,1 milliard de dollars de plus, selon l'OMS
information fournie parBOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES�22/03/2022 � 11:38
( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )
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Selon l'OMS, la tuberculose est la deuxi�me cause de mortalit� due � une maladie infectieuse - derri�re le Covid-19.
Apr�s des ann�es de lutte contre la tuberculose an�anties par le Covid-19, l'OMS a publi� une mise en garde lundi 21 mars. Selon l'organisation, les d�penses mondiales consacr�es � la bataille contre cette maladie sont largement insuffisantes.
A quelques jours de la Journ�e mondiale de lutte contre la tuberculose, qui aura lieu le 24 mars, l'Organisation mondiale de la sant� a indiqu� que les objectifs fix�s pour 2022 "sont menac�s, principalement en raison du manque de financement ".
Selon l'OMS, les d�penses mondiales consacr�es au d�pistage, aux traitements et � la pr�vention de la tuberculose en 2020 �taient de moiti� inf�rieures � l'objectif mondial de 13 milliards de dollars par an.
"Des investissements urgents sont n�cessaires pour d�velopper et �largir l'acc�s aux services et aux outils les plus innovants pour pr�venir, d�tecter et traiter la tuberculose, ce qui pourrait sauver des millions de vies chaque ann�e, r�duire les in�galit�s et �viter d'�normes pertes �conomiques", a indiqu� le directeur g�n�ral de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqu�.
"Ces investissements offrent d'�normes retours sur investissement pour les pays et les donateurs", a-t-il ajout�. En mati�re de recherche et d�veloppement dans le domaine de la tuberculose, l'OMS estime que le monde devrait investir globalement 1,1 milliard de dollars de plus.
30.000 infections par jour
Selon l'OMS, la tuberculose est la deuxi�me cause de mortalit� due � une maladie infectieuse - derri�re le Covid-19. Chaque jour, plus de 4.100 personnes en meurent et pr�s de 30.000 contractent cette maladie pourtant �vitable et curable.
La perturbation des services de sant� due � la pand�mie de Covid-19 a annul� des ann�es de progr�s mondiaux dans la lutte contre la tuberculose, une maladie provoqu�e par le bacille tuberculeux qui touche le plus souvent les poumons.
Les d�c�s li�s � cette maladie sont repartis � la hausse , pour la premi�re fois en plus de dix ans, avait annonc� l'OMS � la mi-octobre.
L'OMS appelle � investir pour acc�l�rer le d�veloppement de nouveaux vaccins contre la tuberculose, alors que le vaccin existant - le BCG - a c�l�br� l'an dernier ses 100 ans et son efficacit� n'est que partielle.
Un nouveau vaccin "changerait la donne", a estim� la docteure Tereza Kasaeva, directrice du Programme mondial de lutte contre la tuberculose de l'OMS, en conf�rence de presse.
Vers un nouveau vaccin avant 2025 ?
Neuf vaccins candidats sont en cours de d�veloppement � un stade avanc� et la technologie qui sous-tend les vaccins � ARNm est �galement porteuse d'espoir . "Nous pensons qu'il est tout � fait possible, si l'on en fait une priorit�, de disposer d'un nouveau vaccin efficace contre la tuberculose avant 2025", a d�clar� Tereza Kasaeva.
De 2018 � 2020, 20 millions de personnes ont b�n�fici� d'un traitement antituberculeux dans le monde. Cela repr�sente 50% de l'objectif quinquennal fix� � 40 millions de personnes.
Au cours de cette m�me p�riode, 8,7 millions de personnes ont re�u un traitement pr�ventif contre la tuberculose. Cela repr�sente 29% de l'objectif fix� � 30 millions pour 2018-2022. La situation est plus d�favorable encore pour les enfants et les adolescents.
En 2020, 63% des enfants et des jeunes adolescents de moins de 15 ans atteints de tuberculose sont rest�s en dehors des radars des syst�mes de sant� ou n'ont pas �t� officiellement d�clar�s comme ayant eu acc�s � des services de d�pistage et de traitement. La proportion �tait encore plus �lev�e - 72% - pour les moins de 5 ans.
Moderna appelle � la coop�ration mondiale
D�but mars, Moderna, la biotech � l'origine de l'un des premiers s�rums contre le Covid-19, a affirm� sa volont� de s'atteler � d�velopper des vaccins contre 15 virus et bact�ries �mergents ou n�glig�s, dont la tuberculose, la dengue, ou encore le virus Ebola, pour limiter les risques d'une nouvelle pand�mie.
La biotech am�ricaine, fond�e et dirig�e par le Fran�ais St�phane Bancel et sp�cialiste de la technologie innovante de l'ARN messager, travaille d�j� sur des vaccins � ARN contre certains virus, comme le VIH et Zika. D�sormais, elle veut cibler les 15 agents pathog�nes identifi�s comme les plus grands risques de sant� publique par l'Organisation mondiale de la sant� et la Coalition pour les innovations en mati�re de pr�paration aux �pid�mies (CEPI). CEPI avait de son c�t� annonc� l'an dernier un projet de 3,5 milliards de dollars pour acc�l�rer le d�veloppement de nouveaux vaccins.
Il ne s'agit pas de mener pour chacun les recherches jusqu'� la commercialisation du vaccin, a pr�cis� le directeur g�n�ral St�phane Bancel lors d'un entretien � l'AFP. En r�alit�, la soci�t� veut pousser le d�veloppement de ces vaccins potentiels jusqu'aux premiers essais cliniques sur l'homme. L'objectif est d'�tablir une sorte de biblioth�que de vaccins , qui, en cas d'�mergence d'une pand�mie de l'un ou l'autre de ces agents pathog�nes, seront pr�ts � �tre d�gain�s et � entrer en phase 3 d'essais cliniques, la toute derni�re �tape avant leur mise sur le march�.
A la clef, plusieurs mois de temps gagn� : "Cela permet d'aller plus vite", a pr�cis� St�phane Bancel, alors que lors des premi�res phases de d�veloppement, les chercheurs d�terminent la dose n�cessaire pour chaque s�rum. Et pour cela, Moderna table sur la coop�ration entre laboratoires publics et priv�s, via "mRNA Access" , un programme permettant aux chercheurs du monde entier d'utiliser sa plateforme technologique d'ARN messager, pour poursuivre leurs recherches dans leurs propres laboratoires sur les maladies infectieuses �mergentes.