[e-med] Tuberculose: les cas de résistance menacent la santé publique

Tuberculose: les cas de résistance menacent la santé publique
(AFP) - Il y a 19 heures
GENÈVE - Les cas de plus en plus nombreux de tuberculose résistante aux
traitements, très mortels, menacent sérieusement la santé publique car ils
sont trop peu diagnostiqués, s'est alarmée jeudi l'Organisation mondiale de
la santé (OMS).
"Il y a eu beaucoup de progrès sur le contrôle de la tuberculose, mais ces
progrès sont désormais menacés par les cas de résistance", a expliqué le
responsable des tuberculoses résistantes de l'OMS, Ernesto Jaramillo, en
présentant à la presse le nouveau Rapport 2010 sur la tuberculose.
L'OMS estime que chaque année, sur les 10 millions de nouveaux cas de
tuberculose, un demi-million de personnes contractent une forme plus grave
qui résiste aux traitements classiques, dont 150.000 décèdent.
Seuls 7% de ces cas sont diagnostiqués et traités. "Un tiers (des personnes
atteintes) meurent sans diagnostic ni traitement", a ajouté un des auteurs
du rapport, Mateo Zignol, estimant qu'il s'agit d'une "menace sérieuse pour
la santé mondiale".
D'autant plus que ces personnes malades "propagent longtemps l'infection
avant de décéder", a souligné M. Jaramillo.
En Russie, les types de tuberculose résistante touchent un malade sur
quatre, "un niveau inégalé" selon M. Zignol.
La Chine et l'Inde dénombrent à elles seules la moitié des cas mondiaux de
résistances.
Mais ces chiffres ne sont pas une fatalité, insiste l'expert de l'OMS, car
il existe les moyens de contrer cette tendance. En Russie toujours, deux
régions -- Tomsk et Orel -- où l'OMS avait décelé il y a quelques années une
augmentation rapide des formes résistantes, enregistrent désormais un
déclin.
Car, poursuit-il, ces deux régions ont mis en place les mesures
recommandées, dont un test permettant de faire la différence entre les
formes résistantes et la tuberculose classique de façon à adapter les
traitements.
Cet exemple montre que le problème est solvable avec un peu de volonté
politique, insiste M. Zignol.
"L'amélioration des contrôles" reste la priorité, selon les auteurs du
rapport qui relève que le nombre de laboratoires capables de détecter les
cas de résistance est très insuffisant. En Afrique notamment, seuls deux
laboratoires peuvent diagnostiquer les formes les plus extrêmes de
tuberculose résistante.

Bonjour à tous,
L'ampleur de la tuberculose ultraresistante inquiete de plus en plus.
Malheureusement l'implantation des infrastructures de depistage et la prise en charge de ces cas restent insuffisantes dans nos pays. Chez nous ici il y aurait pas plus de 3 structures pour le depistage des formes multiresistantes.
Les Etats devraient etre conscientises à un accroissement de ces structures ci dessus; c'est ce qui garantira un depistage precoce et une prise en charge approprié.
Merci
François TSHITENGE
fmrtshimal@yahoo.fr

Pour éviter la croissance des résistances
Il faut mettre l'accent sur l'observance des traitements et la bonne gestion
des programmes de lutte
C'est un principe de base de "l'Union" qui a permis d'éviter ces résistances
dans de nombreux pays depuis 40 ans
C'est l'abandon de ces principes qui a multiplié le nombre des résistances
ces dernières années en particulier en Europe de l'est

Multiplier le nombre de centres pratiquants les tests de résistance ne fera
pas diminuer le nombre des ces résistances
Ce serait même le contraire si les financements destinés au suivi partaient
dans les laboratoires

Dr JL Rey santé publique