Impact clinique et économique des réductions de financement du PEPFAR en Afrique du Sud: une analyse par modélisation

18 février 2025

Impact clinique et économique des réductions de financement du PEPFAR en Afrique du Sud: une analyse par modélisation

Une modélisation démontre que toute réduction du financement du PEPFAR aurait un impact majeur sur l’épidémie de VIH en Afrique du Sud. La suppression totale du programme entraînerait 570 000 nouvelles infections supplémentaires d’ici 2034.

Par Cédric Arvieux, COREVIH Bretagne

L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus touchés par l’épidémie de VIH avec 7,4 millions d’adultes vivant avec le VIH en 2023. Arriver à maintenir le financement de la prévention et des soins, notamment des traitements antiviraux, est un véritable défi pour la société sud-africaine.

Le pays dépense environ 2,56 milliards de dollars par an pour la lutte contre le VIH, dont 460 millions (soit 20 %) proviennent du President’s Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR), un programme de financement américain lancé en 2003. Depuis sa création, le PEPFAR a investi 110 milliards de dollars dans le monde, dont 8 milliards en Afrique du Sud.

Cependant, l’avenir du financement du PEPFAR est incertain en raison de possibles restrictions budgétaires du Congrès américain et de la volonté du président Trump de refermer l’Amérique sur ses propres besoins. Le récent raid contre l’USaid a déjà des conséquences majeures sur de multiples programmes d’aide financés par les États-Unis, et on ne sait pas, en février 2025, si le PEPFAR va également être touché. Une réduction, voire une suppression du programme, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la lutte contre le VIH en Afrique du Sud.

Suite de l’article :

https://vih.org/vih-et-sante-sexuelle/20250218/impact-clinique-et-economique-des-reductions-de-financement-du-pepfar-en-afrique-du-sud-une-analyse-par-modelisation/