E-MED: (2)Projet de r�vision de la d�claration d'Helsinki
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A l'heure ou la communit� m�dicale, pharmaceutique en particulier
s'implique de plus en plus � la pr�vention des �rreurs m�dicales et � la
pharmacovigilence, il est triste de constater que certains semblent plus
concern�s par des int�rets �conomiques que par la protection de la sant�
des populations. En effet, si le debat portant sur l' �thique m�dicale date
de fort longtemps, diff�rentes raisons font qu'il reste d'actualit�,
notamment par le fait de certains chercheurs ou groupes industriels pour
qui le concept d'�thique m�dicale constitue purement une entrave au
d�veloppement de nouvelles solutions th�rapeutiques. Et � ce propos,
l'article du Guardian vient � son heure.
En fait la D�claration d' Helsinki a b�n�fici� de plusieurs amendements
depuis son adoption par la 18eme Assembl�e M�dicale Mondiale en Finlande en
1964c; elle a �t� r�vis�e par la m�me entit� en 1975 � Tokyo, en 1983 �a
Venise et en 1989 � Hong Kong, pour ne citer que les r�visions majeures, et
le sera encore dans les semaines � venir. Ces recommendations ne
gagneraient � �tre p�riodiquement r�vis�es que si les modifications et/ou
amendements apport�s vont dans le sens d'une plus grande protection des
personnes impliqu�es dans les �ssais cliniques ou th�rapeutiques. Trop
d'entorses � l'int�grit� et � la dignit� des sujets ont �t� document�es ces
dernieres ann�es, rendant n�cessaire la main mise des comit�s �thiques dans
toute exp�rimentation cliniques.
La FDA a de son cot� mis des garde-fous importants allant dans le sens
d'une recherche m�dicale plus �thique et offrant le maximum de protection
aux sujets tout en leur guarantissant l'acc�s au meilleur traitement
disponible. La plupart des chercheurs adh�rent plus ou moins au code
�thique de la recherche biom�dicale du fait des exigences des organismes
gouvernementaux qui financent leurs recherches (NIH, NSF...etc. Cependant,
certains chercheurs impliqu�s dans les essais cliniques dans les pays en
voie de d�veloppement semblent opter pour un all�gement de ces r�gles
d�ontologiques et �thiques lorsque ces �ssais sont men�es dans des pays ou
n'existe que peu ou pas de strict controle de la recherche scientifique
et/ou m�dicale.
Aller dans ce sens serait non seulement ouvrir la porte a toute sortes
d'exc�s et d'exp�rimentation douteuse au nom de la science ; mais aussi
exposer les populations locales des nations d�favoris�es � un risque
m�dical et psychologique dont la veritable ampleur ne pourrait �tre
mesur�e. En effet, qui souhaiterait revivre Nuremberg, Tuskeege ou autres
exp�riences dont le profond traumatisme reste inscrit dans l'histoire de la
recherche biom�dicale ad vitam aeternam ?
De facon plus g�n�rale, l'importance de l'exp�rimentation en science n'est
plus � d�montrer, elle est m�me universellement accept�e. Cependant
lorsqu'il s'agit d'essais cliniques touchant la vie et la sant� de
population souvent d�ja d�favoris�es par leur maladie ou leur condition
socio-�conomique, le cadre d'exp�rimention doit �tre clairement d�fini en
termes d'objectifs, proc�dures et r�sultats attendus, �tre bien compris des
personnes engag�es et le tout controll� de mani�re stricte sans risque de
conflits d'inter�ts.
Pour bon nombre d'essais cliniques, les violations de la D�claration
d'Helsinki ont pour nom entre autres, consentement �clair� inexistant ou
incomplet, int�r�ts conflictuels des chercheurs, non-respect des coutumes
socio-religieuses locales ou encore niveau de soin qui s'�cartent des
normes nationales ou internationales. Il est donc de mon d'avis que les
chercheurs et autorit�s des pays en voie de d�veloppement doivent davantage
s'impliquer dans l'analyse des cahiers de charges de ces essais cliniques,
et �tre moins regardant quant aux retomb�es �conomiques vis-a-vis du tribut
que les populations sujettes � ces �ssais auront � payer, souvent � long
terme. Certaines de ces id�es ont �t� develop�es dans une communication
personnelle lors d'un s�minaire departemental sur l'�thique des sciences
biologiques sur le th�me Informed Consent in Clinical trials: Risks and
Benefits for Developing Countries at University of South Carolina en
Juillet 2003 (r�sum� disponible sur demande).
Pour plus sur ce sujet, voir l'article de Zulfiqar Ahmed Bhutta: Bhutta ZA.
Bulletin of the World Health Organization. 2002. 80(2): 114-120. Aussi voir
le http://www.cmhealth.org/docs/wg2_paper4.pdf pour une autre publication
d'importance.
Ousmane T. Seck
Columbia, SC 29169 USA
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