E-MED: (3)Acc�s aux MEG et pharmacies franchis�es
--------------------------------------------------------
Pour poursuivre notre r�flexion :
- La proposition de concept des pharmacies franchis�es est bas�e sur un
constat de terrain : les structures sanitaires dans le secteur public des
pays en voie de d�veloppement ne sont pas viables. Le syst�me de sant�
n'est pas p�renne. Sous perfusion des coop�rations multilat�rales,
bilat�rales depuis de trop nombreuses ann�es. Et pourtant la population
paye son acc�s aux traitements et aux soins... R�sultats : perte de
confiance, centres de sant� d�sert�s, personnel m�dical d�motiv�...
Nous devons r�inventer un syst�me d'approvisionnement fiable et viable.
Pourquoi ce qui fonctionne dans le secteur priv� des pevd anglophones ne
serait pas viable dans le secteur public des pevd francophone ?
Notre souci doit etre d'am�liorer l'acc�s des populations aux MEG et
progressivement aux ARV. Ces derniers exigent un circuit
d'approvisionnement totalement fiable et p�renne. Pourquoi l'UNICEF se
propose de centraliser les commandes en ARV ? Est ce d�j� un constat
d'�chec du circuit d'approvisionnement existant ? Est ce ainsi que le
d�veloppement de ces pays sera garanti ? O� est le transfert de comp�tences
et de technologies dans la proposition de l'UNICEF ?
La confiance de la population envers le secteur sanitaire public ne peut
etre gagn�e que si la qualit� du circuit d'approvisionnement est garantie.
Trois axes � privil�gier :
- la formation du personnel � une dispensation de qualit�,
- une gestion correcte des stocks pour z�ro rupture,
- une assurance qualit� dans l'approvisionnement.
Il me semble que le concept de "pharmacies franchis�es" peut etre adapt� au
secteur public. Innovons...
Si non, est-il n�cessaire de diminuer le prix d'achats des ARV si les
m�dicaments ne parviennent pas aux patients ?
Pourrions nous envisager la"privatisation" (autonomie technique et
financi�re) du circuit d'approvisionnement, comme cela a �t� fait pour de
nombreuses centrales d'achats et comme certains pays envisagent de le faire
pour les directions de la pharmacie �voluant progressivement vers le
concept d"'Agence du M�dicament". Les Etats n'ont pas les moyens de tout
prendre en charge. Alors innovons...
Certaines ruptures de stocks dans les centrales d'achats sont dues � une
m�connaissance des consommations de leurs clients... pas de relev�s
statistiques car pas de syst�me informatis�, car pas de personnel form�,
car pas de moyens... un cercle vicieux ! Cassons ce cercle et r�fl�chissons
� un nouveau syst�me.
Un r�seau bas� sur le concept de la franchise permettrait de restructure et
r�organiser le circuit d'approvisionnement.
A quioi sert de former du personnel � la rationnalisation de l'usage des
m�dicaments si ceux ci ne sont ni control�s, ni suivis, ni �valu�s, ni
sanctionn�s si non respect des ordinogrammes ? Un co�t plus faible vu �
court terme que de former du personnel dans un r�seau de franchise ? Oui
mais un syst�me moins viable et moins p�renne que la franchise ?
Si un franchis� ne respecte pas les termes du contrat qui le lie avec le
franchiseur, il est exclu du r�seau. Soyons aussi intransigeant dans le
secteur public ?
A quoi bon financer sous perfusion des centres de sant� non fr�quent�s par
la population car ruptures de stocks et incomp�tences du personnel ?
Avec la multipliation des g�n�riqueurs, il est essentiel de mettre en place
un syst�me d'assurance de la qualit� dans le circuit d'approvisionnement,
le concept de la franchise peut �tre une solution ???
Pr�s de 400 centres de sant� dans un pays tel que le Rwanda. Un r�seau de
centres de sant� franchis�s aupr�s de la centrale d'achat ne serait-il pas
viable ?
Le pharmacien devra �tre un acteur de cette r�flexion.
Poursuivons ensemble cette r�flexion
Christophe ROCHIGNEUX
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
e-med@healthnet.org
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
e-med-help@healthnet.org