christdonaldh@yahoo.co.uk
Bonjour a tous,
Merci beaucoup a Jean-Loup REY pour ce message.
Je partage entièrement ses arguments.
Malheureusement au Burkina Faso, pour nous autres acteurs de santé
publique, il y a un proverbe Mossi qui dit "Bouga yiik laa taanguee".
Transcription en français serait "Il faut que la chèvre saute, si non elle
ne pourra bouter son adversaire".
Pour dire simplement que les acteurs de santé publique ne pourront pas
être a la fois des politiques et des techniciens utiles pour le
renforcement de la performance du système de santé.
La question et la situation du financement du système de santé au Burkina
Faso constitue de nos jours un sérieux problème a multiple conséquences.
Comment financer les médicaments essentiels dont les ARV, les
anti-paludiques, et autres maladies prioritaires dans de telles contextes ?
Même certains spécialistes de santé publique ne voyaient pas venir ces
problèmes n'en parlons pas des politiques.
En tout cas, de nos jours les politiques ont tous ceux dont ils ont
besoins venant des techniciens de santé publique pour résoudre ce problème.
Malheureusement, les idées sont souvent oubliées, souvent exploiter juste
au moment ou c'est politiquement utile pour diluer un problème social
grave. Lorsque ça se calme, les idées des techniciens sont de nouveaux
oubliées.
Nous sommes des techniciens inutiles si nos politiques ne sont pas
performants. Mais que faire, c'est encore le meme probleme : "Bouga yiik
laa taanguee". Nous n'avons aucun moyen pour ameliorer la situation. Il
faut soit une action politique forte, soit une action syndicale ou
populaire conséquente.
Malheureusement nous avons aussi affaire a une population qui se contente
du peu. Même si ça va mal, tout le monde attend. Tout le monde sait ce qui
se passe dans les centres de santé et les hopitaux mais tout le monde
attend. Lorsque par malheur on a un parent ou soit meme malade, c'est Dieu
seul le recours fiable. Les agents de santé regarde impuissament un
système de santé dont la performance va décroissant.
"Oui, l'essentiel c'est le salaire" selon certains. Avons-nous vraiment
choisi ce métier pour les salaires ?
Et tout le monde regarde jusqu¹à ce que ça se crame.
Quelques intellectuels "chantent" la même chose chaque jour. Ils sont
souvent traiter de tous les maux.
La réalité est que notre système de santé a besoin de reforme.
Que cette fois les sources de financement du système ne soient pas
rattacher aux partenaires techniques et a l'aide internationale.
Mais quand on imagine qu'une autorite comme notre Grand-Maitre le Pr
TRAORE (Ancien Ministre de la santé) n'a pas pu le faire, a mon avis il
faut prier encore plus fort le bon Dieu.
En attendant, les patients en général et ceux vivant avec le VIH sont
exposes a ce problème de financement des médicaments essentiels.
Que faire ? Peut-être que d'autres acteurs de santé publique peuvent
partager leur expérience.
La question est comment assurer "Le financement pérenne des systèmes de
santé (ME surtout) des pays en développement comme le Burkina Faso sans
les PTF et l'aide internationale ?".
Meilleure salutation a tous !
Dr Hamado SAOUADOGO
Pharmacien de santé publique