[commentaire : actuellement on fait exactement l'inverse en inondant les pays de dons de médicaments. La sécurité sociale, l'assurance maladie, ce sont les fonds communs qui sont préconisés dans les conférences internationales, c'est le concept du COMPACT, d'IHP+, d'HHA.... La question, c'est qui applique et OU???
Serge Barbereau
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Côte d'Ivoire
Assurance-Maladie Universelle (AMU) - Clotilde Ohouochi répond à Mabri
Toikeusse
mercredi 25 novembre 2009 - Par Notre Voie Taille des caractères
http://news.abidjan.net/h/348031.html?n=348031
Parmi les stratégies indispensables à la réduction de la pauvreté en
Afrique, il faut noter comme instruments entre autres : -la bonne
gouvernance, -l’éducation (école) pour tous, -la santé (accès aux soins et
aux médicaments), -l’accès à l’eau potable et à la nourriture, -la
protection et la sécurité sociale. Concernant la sécurité sociale, selon
l’AISS, le BIT et l’OMS, son extension doit être en Afrique le premier
instrument à inscrire dans toute stratégie de réduction de la pauvreté.
Selon ces institutions internationales, l’extension de la sécurité sociale
doit comprendre l’assurance maladie globale, les pensions sociales et les
prestations pour enfants afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD). Une Conférence internationale sur l’Assurance
Maladie Sociale dans les pays en voie de développement s’est tenue du 5 au 7
décembre 2005 à Berlin en Allemagne à l’initiative de la GTZ, du BIT et de
l’OMS. L’objectif de cette conférence était de démontrer ce que l’un des
mécanismes importants du financement de la santé – l’assurance maladie
sociale – offre comme possibilités afin de garantir l’accès aux soins
préventifs et curatifs adéquats. Du 10 au 15 septembre 2007, lors de la
29ème Assemblée Générale de l’Association Internationale de la Sécurité
Sociale (AISS) à Moscou, l’expérience ivoirienne a été présentée par Madame
Ohouochi Clotilde Yapi, Conseiller Spécial du Président de la République
chargé de l’AMU, invitée à ce sommet. Du 28 au 30 avril 2008, à la
Conférence internationale sur les Soins de Santé Primaires et les Systèmes
de Santé en Afrique à Ouagadougou au Burkina Faso, l’OMS a préconisé
l’institution de l’assurance maladie comme moyen de financement durable des
systèmes de santé en Afrique. Il faut noter par ailleurs qu’à cette
occasion, Madame le Conseiller Spécial du Président de la République chargé
de l’AMU a été invitée à présenter le projet en cours en Côte d’Ivoire dans
une analyse comparative avec le modèle Tanzanien. Dans ce même ordre
d’idées, en mai 2008, au cours d’une Conférence sur le financement des
systèmes de couverture maladie dans les pays pauvres, la France à travers
son Ministre des Affaires Etrangères, a prôné la création d’Assurances
Maladie dans les pays en développement, rappelant que la santé est la
condition première du développement et que la réduction de la pauvreté et la
paix sociale ne sauraient être obtenues sans qu’on étende la protection
sociale aux pauvres. Vu l’échec du système de recouvrements préconisé par
l’Initiative de Bamako, l’Assurance Maladie Globale ou Assurance Maladie
Universelle (AMU) reste le moyen le plus adéquat de préfinancement de la
santé actuellement recommandé. Dans ce contexte, bon nombre de pays de
l’espace CIPRES ont fini par accepter, depuis février 2006 à Dakar, de
tenter d’instaurer des systèmes d’assurance maladie à leur rythme et selon
leurs potentialités. Tout ce plaidoyer au plan international en faveur de
l’instauration d’un système d’assurance maladie universelle conforte la Côte
d’Ivoire dans sa politique de mise en œuvre de l’Assurance Maladie
Universelle entamée depuis octobre 2001 par le vote de la loi n° 2001-636 du
09 octobre 2001 portant institution, organisation et fonctionnement de
l’Assurance Maladie Universelle. Il faut rappeler à cet effet que cette loi
a été votée à l’unanimité par l’alliance FPI-UDPCI, le PDCI s’étant abstenu.
Au moment où la Côte d’Ivoire amorce sa phase de reconstruction post-crise,
l’AMU, compte tenu de ses implications diverses, au niveau du développement
global de la santé et de l’économie, des opportunités d’emplois directs et
indirects qu’elle offre, de la bonne gouvernance à travers la gestion
tripartite de ses organismes, et de son impact sur la réduction des
disparités aussi bien régionales qu’économiques, facteur de justice et de
cohésion sociales, mériterait d’être soutenue par toute la Nation
ivoirienne, au-delà de toute considération partisane.
Mme Ohouochi Clotilde Yapi Ancien Ministre en charge de la solidarité, de la
santé, de la sécurité sociale et des handicapés Conseiller Spécial du
Président de la République chargé de l’AMU Président de la Cellule
Présidentielle chargé de l’AMU