[e-med] Cameroun, Rupture des ARV : le Dérapage continue, Keep your promise

COMMUNIQUE DE PRESSE - 23 AVRIL 2008 – 15 h 25 mn

Accès aux soins des PVVIH, Le « Dérapage » Continue : keep your promise

Le Mouvement Camerounais pour le Plaidoyer à l’Accès aux Traitements
(MOCPAT), dénonce et déplore les ruptures de traitement ARV et réactifs
constatés ces derniers temps, dans les structures de prise en charge des
malades de SIDA. L’on est sans ignorer les conséquences des ruptures de
traitements ARV sur l’observance thérapeutique et partant la santé
psychosociale des patients. C’est pourquoi nous demandons publiquement le Dr
Elat Secrétaire Permanent du CNLS à prendre rapidement ses responsabilités
afin de trouver une solution pérenne pour l’accès aux soins et traitements
des malades.
En effet depuis plus de 15 jours plusieurs dizaines de malades du SIDA
éprouvent des difficultés pour avoir accès aux soins et traitements mensuel
ou semestriel dont ils ont besoin. On note dans plusieurs structures de
prise en charge des dysfonctionnements tant au niveau de l’accès aux ARV
(exemple : hôpital Laquintini depuis le 26 Avril) qu’à celui du bilan de
suivi biologique ou pré thérapeutique (exemple : CHU).

La rupture des ARV met en danger de mort les PVVIH, parce que les
antiretroviraux permettent d’améliorer la qualité de vie des malades ; de
diminuer la morbidité et la mortalité liées à l‘infection à VIH ; de réduire
la survenue des infections opportunistes ; de restaurer l'immunité et en
bref de lutter contre la réplication du virus…

Ces ruptures mettent également en danger la population camerounaise dans son
ensemble, dans la mesure où elles influencent négativement l’observance
thérapeutique et entraînent l’apparition des virus résistants. Or Une fois
que ces virus résistants apparaissent dans un pays, ils peuvent se
transmettre à d’autres personnes et aucun médicament ne peut en venir à bout
: 100% des personnes infectées par ces virus décèdent.

Le MOCPAT condamne les agissements et comportements de certains personnels
de santé qui profitent de la situation pour faire du trafic d’influence,
instaurer des systèmes de corruption et portent également atteinte aux
droits et à la dignité des malades. Le Mouvement se réserve le droit de
dénoncer ces attitudes dans devant les juridictions compétentes en la
matière.

Le MOCPAT dénonce une gestion à la «Danse Bafia» , de l’accès aux soins et
traitements des PVVIH aux Cameroun et appelle de toute urgence à la
poursuite des activités du comité ad hoc de recherche de solution pour
l’accès aux soins mis sur pied par le MINSANTE le 19 février dernier, et à
la tenue de la réunion trimestrielle CNLS & ASSOCIATIONS comme convenue le
20 février entre le MOCPAT et le CNLS.

Le MOCPAT se réserve également le droit de manifester publiquement dans les
jours à venir pour dénoncer cette situation d’injustice envers les malades
et de non respect de la lettre circulaire ministériel N° D36-09 /
LC/MINSNATE/CAB du 26 février 2008 (paragraphe 5).

MOCPAT : AGIR POUR NE PAS MOURIR
Contact Médias : MOCPAT: Fogué Foguito 99 73 89 30 – Digui Anicet 96 51 34
58 [mocpatcam@yahoo.fr]