[e-med] France: situation des g�n�riques en France (3)

E-MED: France: situation des g�n�riques en France (3)
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Pour limiter leurs pertes, les laboratoires contraints de se convertir au
g�n�rique
LE MONDE | 07.09.01 | 10h29
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226--220800-,00.html

LA GUERRE des laboratoires pharmaceutiques avec les g�n�riqueurs ne fait que
commencer. Aux Etats-Unis, un laboratoire voit s'effondrer le chiffre
d'affaires de son m�dicament d�s lors qu'il entre en concurrence avec sa
copie, entre 30 et 80 % moins ch�re. Le laboratoire am�ricain Eli Lilly en a
fait la douloureuse exp�rience : le 2ao�t, � minuit, le Prozac,
l'anti-d�presseur le plus c�l�bre au monde, est devenu g�n�rique.

Les autorit�s f�d�rales ont donn� leur feu vert officiel au laboratoire
am�ricain Barr, qui propose un produit environ un tiers moins cher que la
version actuelle. D'autres laboratoires ont aussi �t� autoris�s �
commercialiser une copie. En une semaine, 80 % des clients livr�s � domicile
par un distributeur de m�dicaments am�ricains avaient opt� pour la version
g�n�rique du Prozac. La substitution "va permettre aux entreprises clientes
d'�conomiser 40 millions de dollars sur les six prochains mois", a calcul�
ce prestataire de services.
Eli Lilly aura tent� en vain de prolonger le brevet du Prozac, qui
repr�sente, avec 2,6 milliards de dollars de ventes en 2000, un quart de
son chiffre d'affaires annuel.
Le laboratoire veut maintenant faire appel � la Cour supr�me des Etats-Unis.

PROC�S ENTRE LES DEUX PARTIES

Avant 2005, une vingtaine de m�dicaments r�alisant pr�s de 25 milliards de
dollars de chiffre d'affaires tomberont dans le domaine public aux
Etats-Unis. Cette manne aiguise l'app�tit des g�n�riqueurs. Leurs produits
repr�sentent d�j�, gr�ce au soutien des autorit�s am�ricaines, plus de 50 %
des m�dicaments prescrits, contre seulement 18,6 % en 1984.

Face � cette �volution, les grands laboratoires multiplient les brevets,
trouvent des m�dicaments pour assurer la rel�ve, obtiennent de nouvelles
autorisations sur des pathologies voisines. Les industriels du m�dicament
usent aussi de m�thodes plus douteuses. En 2000, le groupe franco-allemand
Aventis et l'am�ricain Abbott ont �t� poursuivis, aux Etats-Unis, pour avoir
soudoy� des g�n�riqueurs afin qu'ils retardentla sortie de leur copie. Les
proc�s entre les deux parties sont devenus monnaie courante. Dernier en date
: celui qui oppose Barr � Aventis concernant le brevet de l'Allegra, un
m�dicament contre les allergies. Une autre voie pour r�pondre aux assauts
des g�n�riqueurs est encore d'en devenir un soi-m�me. Le laboratoire
allemand Merck, avec Alphapharm, ou le suisse Novartis, avec Geneva
Pharmaceuticals, ont ainsi cr�� leur propre filiale sp�cialis�e. En France,
les cinq leaders du g�n�rique appartiennent tous � des groupes
pharmaceutiques. Tous proposent des mol�cules anciennes, issues des
recherches de leurs concurrents. "Nous offrons 50 mol�cules en DCI, dans
110 pr�sentations, dont 4 seulement sont issues du groupe Bayer", souligne
le pr�sident de Bayer Classics, St�phane Joly, �galement pr�sident de
l'Association fran�aise de g�n�riques (AFG). Il pr�dit un grand
d�veloppement aux g�n�riques. "Nos ventes ont d�coll� en France il y a trois
ans seulement, gr�ce au soutien des pouvoirs publics. Notre industrie est
�mergente, compar�e � l'industrie aux Etats-Unis, qui existe depuis vingt
ans. Mais nous travaillons sur un march� en pleine expansion."

V�ronique Lorelle

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